Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Souvenirs de guerre de Pierre Capucin

" J’ai eu des camarades blessés à mes côtés, mais aucun qui y soit mort.

Moi-même, je n’ai jamais été blessé. J’avais récupéré en Érythrée un casque italien. J’ai toujours pensé que c’était cela qui m’avait sauvé : parce que les casques anglais, eux, ne couvraient pas la nuque.

Je me souviens de certains qui sont morts : Yves Lebon est mort en juin 1942, à Bir Hakeim, comme Ferdinand Le Dressay, qui était breton. Il y a eu aussi Pierre Le Gourrierec qui a disparu au cours de cette bataille, dans la tourmente. Il y a même eu un de nos camarades qui a disparu au même moment, qui a été fait prisonnier par les Italiens et qu’on a retrouvé bien plus tard, en Italie, lors de notre passage dans ce pays.

Il y a eu plusieurs camarades qui ont été fait prisonniers dans les mêmes circonstances et qui sont morts plus tard, noyés lors du naufrage du bateau italien qui les ramenait en Italie. Paul Grech, mort en juin 1944, venait lui de Médéa (en Algérie). Dans l’ensemble on a eu moins de morts dans le Train que dans les autres unités car on n’était pas une unité combattante au sens classique.

Je me souviens aussi d’Hervé Quemeneur, de Louis Worms et d’un troisième encore dont j’ai oublié le nom. Ils ont récupéré des obus et ont voulu en extraire l’enveloppe en cuivre pour en faire des souvenirs, comme ma grand-mère en avait gardé de la guerre de 1914. Ils ont commencé à taper dessus ; on leur a gentiment dit de ne pas faire les cons mais ils ont continué. Deux minutes après, tout a sauté, et ils sont morts !

Sur la photo, on a, de gauche à droite, Paul Grech, André Nicolas, Henri Le Goïc, Jules Dupièce (qui n’est pas mort, lui, pendant la guerre) et un frère noir dont j’ai oublié le nom. Il y avait aussi le conducteur (qu’on ne voit pas sur cette photo), Jacques Letoquart, dont les parents tenaient alors une quincaillerie Place des Vosges - c’est chez eux que j’ai bu ma première bouteille de Champagne en rentrant à Paris après la guerre -.

On a eu, c’est marrant, trois moines qui étaient chefs de bataillon à la 1° D.F.L. : il y avait un dominicain, un carme connu (qui était l’Amiral Thierry d’Argenlieu), et encore un troisième.

Je dépendais du commandant Dulau. Comme autres officiers dont j’ai dépendu, il y avait Hochapfel, Domange - tué en Libye -, le lieutenant Renault qui était de ma compagnie"

www.entretemps.asso.fr/PaulChanoine 

Laurent Laloup le vendredi 05 octobre 2007

Contribution au livre ouvert de Louis César Worms

Montrée dans le livre ouvert de 2 Georges Hochapfel | 3 Ferdinand Le Dressay | 4 Henri René Le Goïc | 5 Pierre Le Gourierec | 6 Yves Dominique Lebon | 7 Jacques Letoquart | 8 Charles Meleague | 9 André Georges Nicolas | 10 Hervé Jean Quéméner | 11 Claude Jean Léonard Renault

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