Ernest Degrave - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Ernest Degrave



Naissance : 24 septembre 1908 - Saint-Nicolas, Belgique

Activité antérieure : militaire

Point de départ vers la France Libre : Moyen Orient

Engagement dans la France Libre : Syrie en juillet 1941

Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / 13 DBLE

BLE

Matricules : 64 873

A participé à la bataille de Bir Hakeim

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : 1c

Décès à 35 ans - 22 septembre 1944 -

Mort pour la France

Cimetière divisionnaire de Villersexel rang 2 tombe 4

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 165613

Dans la liste de Bir Hakeim : ligne 2032

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 14164


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Sacrée drôle de Guerre, de Pierre Bourgoin  (Sous le pseudonyme de Saint-Roc) :

"ambulance chirurgicale légère 23 SEPTEMBRE 1944.

Le sommet du plateau d'Onàns fut enlevé dans l'après-midi. On a retrouvé les corps de Stànguenec et de Degraeve. Stanguenèc a pris une rafale dans le foie. Les balles brisèrent contre lui la crosse de sa mitraillette. Degraeve fut frappé eh plein front, à quatre mè­tres de moi, d'après les traces. Je comprends maintenant pour­quoi le char tirait trop haut. Degraeve, le grand Flamand, ne reverra plus jamais Bruxelles. Stànguenec ne pourra retrouver sa Bretagne..
D'après les connaisseurs notre tentative fut payante. Nous avons raté le char, mais lui s'est dégonflé. Au lieu de foncer, de bouleverser les compagnies, il est resté derrière ses buissons, puis changea de secteur.
Degraeve était bon camarade, violent, irritable, mais sensible, affectueux et loyal. Stranguenec avait du cran. Ce Bre­ton prit l'habitude de s'alcooliser consciencieusement sous tou­tes les latitudes. Cette persévérance lui valut en Tunisie un avertissement sérieux. Quelque chose comme un début de delirium tremens. Le Capitaine se garda bien d'avertir le toubib. Tout s'est passé entre copains. Une cure forcée calma, puis désintoxiqua le pauvre vieux. Durant la période de dépression qui suivit, l'officier fit le point sans grandes phrases: « Mon gars, il faut savoir ce que tu veux, mourir de cyrrhose ou ren­trer en France en tuant des Boches. Réfléchis... » Depuis Stàn­guenec ne buvait que de l'eau.
Un autre caporal est tué, Decocq, un Wallon celui-là. Il voulut venir nous chercher, une balle lui traversa le crâne. Un autre est blessé."

Laurent Laloup le lundi 23 février 2009 - Demander un contact

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Ils ne sont pas revenus....

Sacrée drôle de Guerre, de Pierre Bourgoin  (Sous le pseudonyme de Saint-Roc) :

"AMBULANCE CHIRURGICALE LÉGÈRE 22 SEPTEMBRE 1944.

Hélas, hier, j'ai cherché l'aventure, avec Stanguenec et Degraeve. Tous trois nous avons voulu chasser la grosse bête, détruire un « Panzer », un « Mark IV » à coups de Faustpatrone. Non pas l'assassinat quand vous êtes bien planqué dans un trou et que le monstre aveugle et sourd passe tout près, mais la recherche, puis l'attaque en terrain découvert, du gibier blindé.
Je n'ose me réjouir encore. Je n'ai revu ni Degraeve, ni Stanguenec. Mais s'ils sont sauvés, c'est une journée magni­fique."

Laurent Laloup le lundi 23 février 2009 - Demander un contact

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Sacrée drôle de Guerre, de Pierre Bourgoin  (Sous le pseudonyme de Saint-Roc) :

(El Alamein)

"Regroupés et repus, nous avons escaladé la crête. Il y avait là Degraeve, le Flamand et Zabecki, le Polonais, Santini, le corse, Miguel et ses douleurs, Delbecque le. Lillois. Stanguenec, le Breton et tous les autres. En avant, tête nue, vêtu d'une saharienne, d'un short, chaussé de désert boots, bondissait le lieutenant. A sa ceinture, le fanion de La Hire et de ses colères flottait comme un scalp. Tout ce monde hurlait, tirait dans tous les coins, flanquait des rafales sur tout ce qui semblait bouger.
L'effet de nos vingt pétoires tirant à pleins chargeurs, fut instantané. Satisfaite sans doute d'avoir repris les autres crêtes, la contre-attaque boche, surcontrée, se volatilisa. Mais les chars allemands rendaient aléatoires la poursuite du succès. On s'installa donc sur la crête et ce fut le duel. Chacun creusait son trou quand des cris se sont élevés du ravineau, entre les deux croupes italiennes, la française et l'al­lemande: — « A moi, les copains, je suis blessé! » Mon lieute­nant j'y vais. Et Stanguenec posa son arme pour se précipiter: - « Prends ta mitraillette, crétin! » Mais l'autre dévalait la pente, roulait sur les cailloux. Il n'y avait plus qu'à le suivre. Le lieutenant s'élança, je le suivis pour retrouver au fond du ravin Stanguenec bien ballot et sans arme devant trois jeunes Frizous beaux et blonds qui le mettaient en joue à vingt mètres. Nous avons tiré les premiers, à pleins chargeurs, un peu au jugé, en surclassant les Fritz qui lâchèrent Stanguenec pour détaler dans le taillis. Nous n'avons jamais su s'ils étaient touchés.
Malgré son essoufflement, Stanguenec blasphéma comme un reître, jura qu'on pouvait désormais l'appeler n'importe com­ment, même en Breton, sans le déranger. Il avait eu de la veine, nous aussi. Au lieu de se débiner, les trois Bochetons n'avaient qu'à nous fusiller posément. Mauvaise méthode d'instruction ! Il faut toujours taper le premier. Si l'on rate, on peut recom­mencer."

Laurent Laloup le lundi 23 février 2009 - Demander un contact

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MATRICULE 80546 de Jean ROSSI

"21.9.44
La nuit a été dure dans certains points avancés de la CL2 dans la forêt de Courchaton. Une attaque allemande, appuyée par un char, a fait des victimes parmi les nôtres.
Stanquennec, Degrave, Wondratchek sont tués, affreusement mutilés, et j'aurai mission de ramener leurs dépouilles pour leur rendre les honneurs après récupération de leurs papiers.
22.9.44
Inhumation de nos trois tués d'hier au cimetière de Villersexel, par une brumeuse et triste matinée. Je les connaissais bien, surtout Stanquennec."

Laurent Laloup le lundi 16 février 2009 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le lundi 23 février 2009

 

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