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"Marie-Antoinette Pappé
Née le 18 octobre 1918 à Cabourg, Marie-Antoinette Larmoyer (nom de jeune fille) est en 1940 étudiante à Paris, à la Sorbonne, où elle suit des études pour devenir bibliothécaire. Le 18 octobre 1940 (jour de son anniversaire), elle est arrêtée par la police française en compagnie de deux amies, dont Marie-Antoinette Gavet, pour avoir troublé, au cinéma Max Linder, la projection d’un film de propagande allemand, La Campagne de Pologne. Transférée dans les locaux de la Gestapo avenue de l’Opéra, incarcérée à la prison du Cherche-Midi, elle est traduite devant le Conseil de guerre rue Saint-Dominique et condamnée à trois mois de prison fermes, purgés à Fresnes.
Sitôt libérée (le 29 janvier 1941), toujours avec son amie Marie-Antoinette Gavet, elle rejoint la Résistance et intègre le réseau Manipule, au sein duquel, sous le pseudonyme de Dominique, elle est chargée de diverses actions de renseignement et de convoiement, notamment de soldats alliés parachutés en France. Le réseau tombe fin 1942. Ayant échappé à l’arrestation, elle intègre alors le réseau Défense de la France. Arrêtée en juin [avril ?] 1943 à bord d’un train près de la frontière espagnole — pour présentation de faux-papiers —, elle est emprisonnée à Biarritz, puis au fort du Hâ à Bordeaux, avant d’être transférée, en septembre, à la prison de Fresnes, puis en mai 1944 au fort de Romainville ; elle y fait la connaissance d’Annette Chalut, dont elle restera proche jusqu’à la fin de sa vie.
Déportée à Ravensbrück mi-mai (matricule 38906), elle est affectée (matricule 5621) au Kommando extérieur de Hanovre-Limmer, dépendant du camp de Neuengamme, pour travailler — comme Annette Chalut — à l'usine de caoutchouc Continental Gummi et participer à la fabrication de masques à gaz. Le 6 avril 1945, le Kommando est évacué et ses membres doivent quitter Hanovre à pied en direction de Bergen-Belsen. Quelques kilomètres avant le camp, dans le village de Winsen-sur-Aller, Mlle Larmoyer parvient à s’évader en compagnie de son amie Lisette Gehenne, échappant ainsi à cette « marche de la mort ». Cachées dans une étable et ravitaillées par un ébéniste du nom de Scheinhardt, elles sont libérées le 13 avril par l’armée anglaise et rapatriées par avion le 25. Au repos en Suisse après son rapatriement fin avril 1945, elle rencontre Alexandre Pappé, lui aussi résistant et déporté (dans un camp annexe de Buchenwald, Langenstein), qu’elle épousera et dont elle aura deux enfants.
Peu prolixe, au moins dans le cadre familial, sur ces années qu’elle évoquait parfois avec ironie comme le temps de « joyeuses colonies de vacances » (témoignage de ses deux petites-filles donatrices du fonds), Mme Pappé, Croix de guerre, médaillée de la Résistance, qui a exercé la profession de bibliothécaire et a été membre de l’ADIR (carte numéro 2841 ; marraines : Annette Chalut et Françoise Robin], est décédée à Paris le 28 décembre 2015."
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GR 16 P 601916| WEILL épouse CHALUT (Annette Brigitte)| 1924-04-29| Paris| Seine| FRANCE| FFc DIR Laurent Laloup le jeudi 10 février 2022 Contribution au livre ouvert de Marie Antoinette Gabrielle Aline Larmoyer épouse Pappé Montrée dans le livre ouvert de 2 Marie Antoinette Gavet | 3 Louise Gehenne épouse Mahy | 4 Alexandre Pappé | 5 Françoise Marguerite Renée Zavadil épouse Robin | |