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"Le service de transmission radio de l’hôpital de THOUARS, les terrains d’atterrissage " Roi de Coeur " à ST LÉGER DE MONTBRILLAIS et de parachutage " Nick Pernod " à TOURTENAY, sont placés sous la seule responsabilité du docteur André COLAS alias " NICK ".
Ce dernier lieu est la propriété de Mr & Mme Maurice TOURET, demeurant à la ferme " Le Moulin ". Elle sert de refuge et de relais aux agents F.F.L., d’entrepôt de matériel et de poste de commandement, les nuits de parachutage.
Toute la famille est engagée dans cette action résistante à haut risque : la mère Alexandrine, son fils Maurice, l’épouse Eugénie, le jeune fils Maurice et deux autres enfants d’Alexandrine, Raphaël et Paul alias " LÉON ".
Le message qui annonce les parachutages a la particularité d’être diffusé par la B.B.C. pendant plusieurs semaines d’une façon identique, pour des raisons d’intempéries et de nuits sans lune : " Nous boirons un pernod à votre santé le... ". Suivant le code secret, il convient d’ajouter le chiffre 10 à la date annoncée pour obtenir le jour exact de l’événement. Mais l’ennemi ignore tout des particularités et des contre temps. Il en résulte un impact psychologique non négligeable : les Allemands redoutent des attentats contre les personnels de la Wehrmacht à PARIS et le Gouvernement de Vichy qui n’est pas en reste, s’attend à des opérations d’envergure !
En réalité, les 4 parachutages se déroulent dans des conditions normales, en apportant : le 02 août : 5 postes de radio, le 17 septembre : 4 postes, le 07 octobre : 7 postes et le 04 novembre 1941 le technicien radio Robert DELATTRE, muni de son propre poste. Il vient remplacer l’héroïque ANQUETIL, fusillé au Mont Valérien.
Les premiers postes livrés à " RÉMY " sont lourds, encombrants et logés dans des valises voyantes, marquées " Made in England " qui se prêtent mal aux déplacements fréquents de sécurité. Pierre JULITTE alias " GUY ", chargé de la réorganisation des transmissions clandestines, présente au Chef de l’Intelligence Service à LONDRES, un récepteur de sa fabrication, pas plus gros qu’une brique, qui permet à nos amis Anglais de miniaturiser progressivement leurs fabrications successives. C’est grâce à ces moyens de transmission rapide et secrète, que les services Britanniques peuvent porter des coups terribles à la KRIEGSMARINE, tant aux unités de haute mer, qu’aux sous-marins et aux bases de BORDEAUX, ST NAZAIRE & BREST.
Les équipes de réception des parachutages sont composées de : André COLAS, chef de terrain, Maurice TOURET, son épouse Eugénie, leur fils Maurice, un oncle Paul TOURET alias " LÉON ", Henri GOISLARD, André SARRAZIN et Georges GEAY, répartis suivant leur disponibilité.
Après la guerre, le Général de GAULLE écrira personnellement au chef de famille Maurice TOURET, pour lui témoigner sa reconnaissance.
Sources d’informations :
- Dr Daniel BOUCHET : " Mémoires de la Résistance " (non publié)
- C.R. : Communication des Résistants & familles
- Christian PINEAU : " La simple vérité " - 1983
- Colonel RÉMY : " Mémoires d’un agent secret de la France Libre " - 1946
T.1 (1983) - T.3 (1984)"
www.crrl.com.fr Laurent Laloup le samedi 18 octobre 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |