Raymond Robert Samson - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Raymond Robert Samson



Naissance : 4 aout 1921 - Le Havre (76)

Activité antérieure : marin

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en juillet 1940

Affectation principale : FNFL / fusiliers marins

1er BFM, 1er RFM

Matricules : 11010 FN40

A participé à la bataille de Bir Hakeim

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : quartier-maître fusilier

Décès à 71 ans - 21 février 1993 - Lagardelle-sur-Lèze (31)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 533789

Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 12974ligne 13000

Dans la liste de Bir Hakeim : ligne 172

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 46255


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Les Bigoudens dans les Forces Françaises Libres

Ce document signé de Pierre-Jean Berrou concerne les Bigoudens dans les Forces Françaises Libres en deux articles successifs parus dans la revue CAP CAVAL ( N°7 de décembre 1986 et 8 d’avril 87) éditions « Startigenn ar Vro Vigoudenn » , 11 place Gambetta 29120 Pont-L’Abbé. 

Laurent Laloup le samedi 14 janvier 2017 - Demander un contact

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Combats (1943-1945) par B. Chatel

" Si le matelot Samson "gazouze" avait été là , il aurait pris ses dents en or", me dis-je
....
A 10 heures, départ à l'attaque du Peloton, depuis les lisières nord de Valdoie, sur la route d'Eloie. Avec trois voitures — half track de Jestin, scout car de Guénanten et jeep de Colnot — nous rattrapons les éléments du 11" Cuir, qui progressent à pied, dans les bas côtés, de part et d'autre de la route. Nous appuyons leur progression de nos armes automatiques sur les voitures blindées.
Nous sommes bientôt « allumés » par les mortiers, l'artil­lerie et les canons antichar de 20 mm allemands, camouflés dans les bois voisins. Le half track s'enlise dans un énorme trou de bombe qui barre la route, probablement creusé par les Allemands pour stopper notre progression. J'envoie le moto­cycliste de l'Escadron (motard) pour chercher, à l'arrière, une chaîne de remorque. Le scout car de Guénanten tire bientôt le half track de Jestin avec cette chaîne, et le désenlise.
Il s'avère que le trou est profond et obstrue complètement la route. Sous une pluie diluvienne, nous commençons le travail pour le combler. En réalité, il s'agit d'un obstacle antichar construit par les Allemands, défendu par une compagnie alle­mande, muni d'un canon antichar, protégé par des mortiers et des mitrailleuses. M. Bohême, qui habite la maison d'en face, nous raconte le combat dont il a été le témoin direct :
« Dès l'avance de votre Peloton, les Allemands ont fait feu de toutes pièces, mais votre riposte à la mitrailleuse a blessé
l'adjudant boche, commandant la compagnie, et les Allemand» ont alors foutu le camp. »
M. Bohême a fait préparer des grogs, et il les distribue maintenant aux marins avides de se réchauffer. Il a, de plus, une scierie, et il nous fournit des chutes de bois et de planches pour combler le trou. Je félicite Samson, le mitrailleur, et la jeep Colnot, conduite par Minella, arrivés à toute allure sur le trou, et tirant à bout portant à la mitraillette sur les Alle­mands qui dévalaient.
Henri Gloria continue la progression, à la tête du soutien porté, et arrive à environ cinq cents mètres du pont qui com­mande l'entrée d'Eloie. Il est en liaison avec les éléments du B.I.M. (Bataillon d'Infanterie de Marine), qui progressent sur la gauche, dans les bois voisins. Malheureusement, le matelot Perrot passe devant la mitrailleuse d'Ollivier, et est fauché instantanément ; très gravement blessé, il n'a pas survécu.
Une fois le trou comblé, je vais prendre contact avec les éléments du 11e Cuir, installés dans deux maisons, un peu plus loin. J'y découvre un deuxième trou de bombe, formant un nouveau fossé antichar. Il est donc impossible de parvenir à Eloie, dont nous sommes séparés par un terrain en glacis, très découvert.
La nuit tombe ; j'en profite pour envoyer une patrouille du 11e Cuir en reconnaissance vers Eloie, à pied. Celle-ci s'accroche bientôt avec les Allemands, qui tiennent le pont d'Eloie. J'ap­prends, par radio, que le Bataillon d'Infanterie de Marine (B.I.M.) de la 1" D.F.L. a attaqué Eloie par le nord, vers 21 heures, et a été refoulé. Le Peloton se retire pour la nuit à Valdoie, où nous couchons à la maison Mattéi."

L. Laloup le samedi 05 janvier 2008 - Demander un contact

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Combats (1943-1945) par B. Chatel

"LA MORT DU MAITRE LUCIEN BERNIER par l'Officier des Equipages Constant COLMAY

Ronchamp, 2 octobre 1944

J'observe vers l'arrière et Bernier vient me rejoindre derrière l'arbre où je suis plaqué. Dans la nuit tombante, quelques silhouettes confuses apparaissent et disparaissent derrière un buisson.
Les boches ou Dewever ? Dans ce tintamarre nous ne nous entendons pas mais, d'un signe, nous nous sommes compris : là, tout près, à 50 mètres, une petite déclivité nous mettra à l'abri du tir ennemi et en posture de reconnaître nos poursuivants.
Nous démarrons ensemble, mais en plein élan Bernier s'écroule :
— Touché, crie-t-il.
Je boule avec lui pendant qu'une rafale fait sauter l'humus à mes pieds. Je me penche et le prends par le cou. Il a déjà la figure qu'avaient tous ceux que j'ai vus mourir.
— Ce n'est rien, Lucien, on va te guérir. Viens, je vais t'emporter.
— Non, dit-il doucement. C'est fini. J'ai une balle dans la colonne vertébrale...
Puis, m'étreignant, il ajoute :
— Monsieur l'Officier, vous irez dire à ma femme que je l'aimais et comment je suis mort...
Il me regarde, ses yeux chavirent... C'est fini.
Alors, brutalement, je perds mon sang-froid, plus rien n'existe à part cette frénésie de peur qui me fait crier :
— A moi... à moi...
Je voudrais retenir cette vie qui s'en va, je voudrais assassiner ceux qui viennent de le tuer et je ne puis rien. Mon impuissance ajoute à ma détresse et je sombre dans une épouvante sans nom qui s'extériorise par cet S.O.S. désespéré qui me fait toujours hurler :
— A moi... à moi...
Je suis prostré sur le corps de celui qui fut véritablement mon camarade et mon frère de combat et je balbultie :
— Non, pas toi... tu ne devais pas mourir...
Et puis d'un seul coup je réalise et me redresse, les doigts crispés sur mon arme. Dans ce sombre coin de forêt silencieux depuis que se sont tues les dernières rafales de mitrailleuses, des cris et des piétinements se font entendre, de tous côtés et rapidement apparaisent ceux que j'avais l'habitude de voir dans tous les coups durs, les vieux compagnons de Bernier et les miens :
Voilà Dewever qui fonce avec Michel et Colin, voilà, revenus après avoir fait demi-tour, Legagneux, Samson et Gloria, voilà Dreux et ses éclaireurs de pointe, et d'autres encore que, d'un geste, je poste face à l'ennemi.
Il y a là réunie une partie de la vieille garde de l'Escadron, les bons à tout, les rescapés de vingt combats. Et tous ces marins avec qui on peut tout tenter parce qu'ils sont toujours prêts à tout donner, pleurent maintenant comme des gosses sur la dépouille du Maître Bernier qu'ils reconnaissent comme l'un des meilleurs, sinon le meilleur d'entre eux...
Dewever et ses hommes l'emportent rapidement vers la route que nous atteignons sans encombre et une jeep l'évacué sur Sapin-Jaloustre sous les yeux atterrés de Jestin, Charpentier, Tripodi et Leterrier accourus à la lisière.
Je rejoins Savary, nous sommes complètement effondrés mais, la guerre continue et il nous faut de nouveau former l’Escadron en carré.
Aussitôt le mouvement terminé je me retire dans mon dodge P.C.
Je suis dégoûté de tout et fatigué à mourir, mais dans l’impossibilité de m’endormir, je repasse en mémoire mes souvenirs communs avec Morel et Bernier, ces deux chers camarades de 40 que je perds dans la même journée. Mes nerfs m’ont lâché et je sanglote doucement lorsque je suis tiré de ma rêverie par un bruit de chenilles qui se déplacent dans la forêt, je pense aussitôt à l’automoteur allemand qui nous tire quelques salves tous les soirs et je ’saute de ma voiture aU moment même où les obus s’abattent dans notre clairière... C’est aussitôt des cris et des plaintes. Je me précipite et trouve Jestin qui m’apprend qu’un projectile est tombé en plein dans le scout-car de Bernier et plusieurs autres tout autour. Le tir a cessé et nous évacuons les blessés.
Le Bourhis et Lallau ont été tués sur le coup.
Poli a un éclat dans l’œil, Bailly et Angelman sont grièvement touchés.
Dans la jeep qui l’emporte Angelman, affreusement mutilé, appelle sans arrêt son chef tué deux heures plus tôt.
Nous pouvons maintenant rayer des rôles de l’Escadron : Bernier, son équipage et son véhicule.
Ainsi s’achève cette journée du 2 octobre, cette cinquième journée de combats sans gloire dans cette forêt de Chérimont qui aura vu tant de sang versé pour un résultat si médiocre.
Et, comble de l’ironie, le lendemain 3 octobre, alors que nous nous promettions de venger nos morts, l’ennemi décrochera sans combattre et nous nous emparerons sans mal de la mine à charbon où j’apprendrai qu’effectivement les boches, bien retranchés, m’y attendaient hier.
Dans l’après-midi, nous conduirons au cimetière de Villersexel la dépouille de notre camarade Lucien Bernier, Maître mécanicien de réserve, mort pour la France à l’âge de 33 ans.
Et cette Croix de la Libération qu’il enviait tant, il l’obtiendra enfin, mais, à titre posthume."

L. Laloup le samedi 05 janvier 2008 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le samedi 14 janvier 2017

 

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