Pierre Edmond Jean Purson - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Pierre Edmond Jean Purson



Naissance : 6 octobre 1924 - Tunis, Tunisie

Activité antérieure : étudiant / scolaire

Point de départ vers la France Libre : Nord Afrique

Engagement dans la France Libre : Tunisie en juin 1943

Affectation principale : Terre Leclerc - Afrique / divers

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : sous-lieutenant

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 493892

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 42955

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Pierre Edmond Jean Purson - son Livre ouvert !
 

"... Monsieur Jean BOURGADE, né le 17 mai 1926, s’est engagé à la colonne LECLERC en Lybie en même temps que Pierre PURSON. Blessé une première fois en Normandie, il a participé à la libération de Paris. A Strasbourg, le 20 novembre, il est blessé et après 2 mois de convalescence, il part à Oran puis en Tunisie. Il vit actuellement en Vendée.
Il tient à préciser et confirmer combien le colonel ROUVILLOIS était soucieux et près de ses hommes. ..."

BULLETIN DE L'AMICALE DU 12ème REGIMENT DE CUIRASSIERS- 12ème REGIMENT CHASSEURS D'AFRIQUE - UNABCC
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Laurent Laloup le jeudi 28 juin 2018 - Demander un contact

La page d'origine de cette contribution

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Ministère de la défense

Par décret du Président de la République en date du 11 mai 2009, pris sur le rapport du Premier ministre et du ministre de la défense et visé pour son exécution par le grand chancelier de la Légion d'honneur, vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 5 mars 2009 portant que les présentes promotions et nominations sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, sont promus ou nommés au titre de l'article 1er du décret n° 2006-100 du 3 février 2006 fixant les contingents de croix de Légion d'honneur pour la période du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2008, pour prendre rang à compter de la date de leur réception, les militaires n'appartenant pas à l'armée active désignés ci-après :

Au grade d'officier
Avec traitement
ARMÉE DE TERRE

Purson (Pierre, Edmond, Jean), 6 octobre 1924, lieutenant, arme blindée et cavalerie. Chevalier du 24 juin 1991. Cité.

Laurent le lundi 10 août 2009 - Demander un contact

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Souvenirs racontés par Pierre PURSON

" 1942 - 1943

La guerre avait éclaté en 1939, mais cela avait été sans grandes conséquences apparentes sur notre mode de vie et nous vivions dans une apparente tranquillité, la grande question étant : comment cela finira-t-il ?

J'avais acheté, avec l'argent que m'avait laissé mon parrain en mourant, un magnifique poste de T.S.F. à 6 lampes avec un œil magique. Ayant toujours eu un très mauvais sommeil, il m'arrivait souvent d'écouter les diverses émissions que l'on pouvait capter, surtout la nuit où la propagation est meilleure. C'est ainsi que dans la nuit du 7 au 8 novembre 1942, vers 3 heures du matin, j'entendis un appel disant en français, mais avec un accent très fortement anglo-saxon, que les Alliés étaient en train de débarquer en Afrique du Nord. Sur le moment je me dis que c'était encore un de ces communiqués de propagande comme il y en avait beaucoup à l'époque. Mais le disque se répétait sans cesse, alternant avec ce qui me parut être la version anglaise du texte. J'étais très intrigué et sceptique à la fois. Je me levais et allais jusque sur la plage pour voir s'il y avait quelque chose. La maison n'était, en effet, qu'à une cinquantaine de mètres à peine du rivage. Mais non, tout était calme, pas un bruit, pas une lueur, rien.

Je rentrais à la maison et j'écoutais à nouveau cet étrange communiqué qui se répétait inlassablement. Du coup j'allais réveiller mes parents, ma mère en particulier qui savait parfaitement l'anglais ayant vécu dix ans à Londres autrefois. Elle écouta et traduisit le message confirmant un débarquement en Afrique du Nord, particulièrement au Maroc et en Algérie où quelques combats avaient lieu.

Nous étions partagés entre la joie et l'incrédulité, mais il nous fallait attendre pour voir ce qui allait se passer. Et ce ne fut pas long !

Mes parents, ma sœur et moi étions sortis dans le jardin après déjeuner, lorsque nous vîmes, venant d'El Aouina, un chasseur français se diriger vers la mer, tranquillement. Trois ou quatre minutes plus tard, ce même chasseur était de retour en sens inverse, mais cette fois-ci de toute la vitesse possible de ses moteurs. Quelques minutes après, nous vîmes arriver vingt, peut-être trente JU 52, escortés par une nuée de chasseurs Messerschmitt volant en tous sens autour des avions lourdement chargés. C'étaient les Allemands qui arrivaient pour s'opposer aux Alliés qu'ils pensaient rencontrer immédiatement, peut-être même dans les faubourgs de Tunis. Hélas, ceux-ci étaient encore bien loin et ont laissé tout leur temps aux envahisseurs pour amener hommes et matériel pour ce qui sera la guerre de Tunisie.

Dès le lendemain, le 9 novembre, avec l'assentiment de mes parents, sans la moindre hésitation, je partais m'engager. Je venais d'avoir dix-huit ans quelques semaines auparavant et il me semblait naturel et indispensable de partir en guerre contre les Allemands et les chasser hors de France. Il faut dire que ma famille est d'origine lorraine, d'un petit village au-dessus de Bar-le-Duc et que nous avons beaucoup souffert des exactions des Allemands qui ont envahi la France à plusieurs reprises. Quatre Purson tués en 1870 dont deux fusillés sans raison apparente, neuf tués en 1914/1918,...

Je me rendis à Tunis-Marine, au siège des bureaux de la marine militaire et y signai un engagement de trois ans pour servir comme radio dans un sous-marin, mon rêve de toujours, rendez-vous étant pris pour le lendemain pour mon incorporation définitive.

Je me présente donc le lendemain matin, ma petite valise à la main, aux bureaux de la Marine et je suis fort étonné de voir l'agitation qui y règne. Les bureaux sont complètement chamboulés. Il y a des papiers partout sortant des armoires ou des tiroirs vidés. Dans la cour, un feu est allumé et les marins viennent y jeter des papiers et des dossiers entiers. Je rencontre alors le gradé qui a pris mon engagement la veille et lui demande ce qui se passe. Il me dit alors : les Allemands vont arriver d'une minute à l'autre et nous sauvons ce qui peut être sauvé, détruisant tout le reste, particulièrement ce qui est secret. En ce qui te concerne, rentre chez toi et attends des temps meilleurs, car si tu restes avec nous, tu vas être transféré à Bizerte et fait prisonnier, et ce serait dommage d'être fait prisonnier sans avoir combattu.

J'étais atterré par cette nouvelle et ne savais plus que faire. Je donnais pendant quelques moments un petit coup de main aux marins pour les aider dans leur besogne lorsque des Allemands sont arrivés et ont demandé aux militaires français de se rendre, ce qu'ils ont fait sans opposer de résistance. Voyant cela, je profitais de la pagaille qui s'ensuivit pour m'éclipser le plus rapidement possible sans demander mon reste. Et c'est ainsi que prit fin ma longue et brillante carrière militaire dans la marine !

Je rentrais donc à la maison, déçu, mais bien décidé à faire quelque chose dès que l'occasion se présenterait. Pour l'heure, il ne me restait plus qu'à retourner au lycée Carnot.

Quelques jours plus tard, le TGM ne circulant plus en raison des réquisitions et de la destruction partielle de l'usine électrique de la Goulette par les premiers bombardements, il n'était plus possible pour les banlieusards de se rendre à Tunis. C'est là que le rectorat a décidé de créer une annexe du lycée à l'Institut Océanographique de Douar-Chott...

J'ai donc continué ma scolarité et j'attendais la première occasion pour partir rejoindre une unité française combattante, peut-être ce général LECLERC dont on commençait à entendre parler...



Note du webmaster : Dès la libération de la Tunisie, Pierre PURSON rejoignit la colonne LECLERC en Tripolitaine. Il participa au débarquement en Normandie avec la 2ème DB , au sein de laquelle il combattit vaillamment. "

tunisie-france 

Laurent Laloup le samedi 06 juin 2009 - Demander un contact

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"Ils n'oublient pas de Philippe Belhache
www.sudouest.com 

«C'était un liquide argenté comme du mercure, gluant. Quand un soldat allemand sortait des tranchées, il prenait feu et brûlait vif ! » L'image a marqué au fer rouge la mémoire de Pierre Purson. Le jeune homme, enrôlé à 18 ans dans le 12e Cuirassiers, versé ensuite dans la 2e Division blindée du général Leclerc, participe alors aux opérations de libération de la Poche de Royan. Nous sommes en 1945, dans la nuit du 13 au 14 avril, la ville subit un nouveau bombardement des forces alliées. La station balnéaire est engloutie sous le flot d'une mort liquide, qu'on nommera plus tard le napalm.
Soixante-trois ans plus tard, Pierre Purson est de retour à Royan, à l'occasion des 340 ans de la création de son groupe d'escadron, le « 12e Cuir ». L'homme se déplace en chaise roulante mais le regard est franc, le propos clair et la mémoire vivace. « On n'oublie pas ce genre de chose. »

« Il ne faut pas se retrouver dans des conditions telles que l'on soit obligé de recommencer »

L'historien américain Howard Zinn, militant anti-guerre s'il en est, évoque, souvent, sa participation aux opérations de bombardement de la petite cité de bord de mer - et l'horreur qu'elle a suscitée en lui - comme fondement de sa philosophie historique. Pierre Purson était aux premières loges pour en apprécier les effets directs. Le jeune homme en est ressorti durablement marqué. « Les Allemands étaient avant tout des êtres humains comme vous et moi. Des gens qui ne méritaient pas cela. C'est pour cela que je continue à témoigner. Pour que les gens se souviennent, qu'il faut rester vigilant, qu'il ne faut pas se retrouver dans des conditions telles que l'on soit obligé de recommencer. »

Commémoration. Pierre Purson s'est engagé, sous les drapeaux, dès 1942, partant rejoindre le général Leclerc. Il a quitté l'armée quelque temps après la guerre, après avoir fait Saint-Cyr Coëtquidan et terminé sa carrière avec le grade de lieutenant. Il a ensuite repris ses études avant d'intégrer la société Thomson en tant qu'ingénieur.
Les hasards de la vie professionnelle ont amené le jeune homme, né en Tunisie, dans la commune qui abrite aujourd'hui la 2e DB. Toujours soucieux du souvenir du 12e Cuir, il reste, à 83 ans, président de l'amicale des anciens de la 2e DB, pour le Loiret. Mais c'est en simple maréchal des logis qu'il est entré dans Royan.
Il reconstitue de mémoire son parcours. « Nous sommes arrivés le 13 avril, se souvient-il. Nous sommes repartis le 17 vers l'Allemagne. » Mais ces quatre jours n'ont pas été de tout repos. « Nous sommes entrés dans Royan par le Maine-Arnaud. Un peu plus loin, nous avons sauté sur une mine. J'ai été touché au genou, un peu secoué, mais ça allait. Notre engin était encore opérationnel, nous sommes repartis. »
Sa traversée de Royan n'a rien eu d'une balade de santé. « Les soldats allemands nous opposaient une résistance acharnée. Ils étaient loin de s'estimer battus. » L'amiral Michahelles est capturé le 17 avril, la Poche de Royan est tombée. Les combats se sont déplacés vers le Verdon. Pierre Purson, lui, regarde déjà vers l'Allemagne.

Retour à Royan. Plusieurs années plus tard, après la reconstruction, l'homme a tenté de remettre ces pas dans ceux du jeune soldat qu'il était alors. « Sur le papier, pas de problème, sourit-il. Mais une fois arrivée sur place? Tout avait changé. A l'endroit où nous avions sauté, il y avait un ensemble résidentiel. »
Aujourd'hui, pas de pèlerinage. Pierre Purson assiste aux cérémonies, participe aux discussions ouvertes avec les jeunes militaires d'active. Une rencontre pleine d'enseignements. La 2e DB a payé un lourd tribut à la libération de la Poche de Royan : vingt-trois tués et une soixantaine de blessés, sans même compter les pertes matérielles."

Laurent Laloup le mercredi 02 avril 2008 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le jeudi 28 juin 2018

 

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