Henri Gabriel Payonne - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
Accueil
 
Presentation
Liste des Français Libres
Recherche même nom
Ajout d'un Français libre
Liste du SHD
Liste Chaline
Liste Ecochard
 
Contact
 
 

Un Français Libre parmi 62933
 

Henri Gabriel Payonne



Naissance : 10 octobre 1911 - Lyon 2e (69)

Activité antérieure : fonctionnaire

Point de départ vers la France Libre : Pacifique/Indien

Engagement dans la France Libre : en janvier 1941

Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / BIMP

A participé à la bataille de Bir Hakeim

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : sous-lieutenant

Décès à 58 ou 59 ans - 1970 -

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 462115

Dans la liste de Bir Hakeim : ligne 1058

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 40461

Contribuez à son livre ouvert !

Ouvert à tous pour exprimer vos sentiments, évoquer vos souvenirs, préciser son parcours, sa vie, poser des questions, citer des livres, des articles, des sites, déposer des documents, photographies, ...

Votre nom Votre e-mail il restera caché

Titre de la contribution

Texte de la contribution

Une image (gif ou jpg) sur votre ordinateur

Et pour prouver que vous n'êtes pas un robot : 1 multiplié par 5 =  ?


Henri Gabriel Payonne - son Livre ouvert !
 

Henri Payonne

Henri Payonne, professeur au La Pérouse, Nouméa circa 1940
collection Amiot



Cliquez pour agrandir

Barbançon Louis-José le vendredi 08 janvier 2021 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


Henri Payonne était mon professeur d'anglais au Lycée La Pérouse lorsque j'étais en terminale. C'était en 1967. Toute ma génération se souvient de sa Simca P 60 qu'il conduisait sans modération. C'était un professeur atypique. Il nous avait raconté qu'il avait profité de son temps d'emprisonnement pour élaborer son cours de grammaire anglaise et pour apprendre l'italien. Il avait un don certain pour les langues et un talent de dessinateur. Je garde le souvenir d'un homme d'une grande culture qui tentait de nous sortir d'un enseignement trop scolaire. Je ne l'ai pas compris tout de suite. Je me souviens d'un contrôle (on disait composition à l'époque) qu'il nous avait donné sur les Etats-Unis (programme de terminale) dans lequel j'avais énuméré de mémoire les 50 Etats et leur capitale respective. Il avait dans un premier temps refuser de me mettre la moyenne, persuadé que j'avais triché. J'avais 16 ans et Monsieur Payonne c'était un Monsieur. Je n'en menais pas large pour prouver que je les connaissais. Où est passée ma mémoire ?
Il fut aussi l'une des plumes de l'Union Calédonienne mais nous le savions pas. Je parle toujours de lui avec respect et aujourd'hui je sais que nous avons eu la chance de croiser son chemin.

Louis-José Barbançon le mercredi 06 mai 2020 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


Liste des portés disparus
Pacific islands monthly
Nov. 17, 1942 

Laurent Laloup le mercredi 21 août 2019 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


Le Courrier Australien (Sydney, NSW) - 3 déc 1943

Laurent Laloup le mardi 19 septembre 2017 - Demander un contact

La page d'origine de cette contribution

Recherche sur cette contribution


le récit des évasions de H. Payonne

Le récit des évasions de Henri Payonne:
1ère évasion: Capturé lors de la sortie de Bir Hacheim dans la nuit du 10 juin 1942 alors que j'étais bléssé à la main et à la clavicule droite par des éclats d'obus, que je devais avoir quelques 40° de fièvre, que tous les camions de ma section de mortiers avaient été brulés l'ors du pilonnage du fortin de Bir Hacheim et que ma boussole avait été détruite, j'avais été transféré après diverses péripéties à Derna et Benghazi au Campo S antotto (campo78) à Sulmona - Province d'Aquili dans les Abruzzes -avec 13 autres officiers capturés dans des conditions analogues, notamment SAUNAL qui fût chef du Bureau Minier à Nouméa, André PETRE présentement Conseiller à la cour de Nouméa, et le héros de KOUFRA, celui qui malheureusement est devenu l'ex--Colonel CECCALDI, mais dont la parole est certainement toujours celle de l'homme d'honneur qu'il ne peut pas ne plus être.
Nous devions rester 15 mois prisonniers à SULMONA où nous fûmes traités fort correctement, du moins sur le plan matériel par les carabiniers du Colonel des Chemises Noires - Le Colonel SANTORO. Néanmoins, toutes nos pensées tendaient, ce qui est naturel, à chercher par quel moyen nous pourrions nous évader, c'est pourquoi je mentionnerai, pour information, qu'au cour de cette captivité, sous la direction technique de SAUNAL qui était polytechnicien et de CUNIN, officier radio et électricien remarquable, nous avons failli et de très peu, réussir une des évasions les plus spectaculaires jamais réalisées au cour de la guerre, étant arrivé, en huit mois de travail nocturne fort pénible et fort dangereux et grâce à des trésors de ruse presque inimaginables, à creuser une galerie de 24 m de longueur (no étayée naturellement) à 6 m de profondeur. Nous avions des vivres, des vêtements des cartes et par je ne sais quel moyen des Anglais du camp nous avaient fait connaître qu'un sous marin allié ou Français nous attendrais au large D'Ansio. Tout ceci peut être aisément confirmé par Mr Le Conseiller André PETRE présent à Nouméa. Malheureusement nous fûmes découverts au dernier moment, la veille du départ prévu, grâce à l'ouie particulièrement fine d'une petite fille qui signala des bruits insolites aux carabiniers.
Nous fûmes punis et je rapporterai que le carabinier qui reçu l'ordre d'explorer la galerie jusqu'au fond, eut 6 jours de permission en récompense de son courage.
Après ce récit sommaire d'un exploit avorté mais dont je pense que notre petite équipe de Français Libres peut être assez fière, bien que nous n'en parlions jamais, tant il pourrait paraître rocambolesque, j'en arrive à la première évasion proprement dite.
Pour la clarté et la compréhension des choses, il convient de rappeler que, l'ors de la capitulation de BADOGGLIO, de la fuite du Roi après l'arrestation de MUSSOLINI transféré au Gran Sasso d'Italie également dans les Abruzzes et d'où il devait être libéré par le commando d'une audace inouie de L'AS de L'Abvehr Allemand, le commandant SKORZENY, IL y avait eu dans toute l'Italie une période de flottement bien compréhensible, les italiens ne sachant plus s'ils étaient toujours les alliés des Allemands ou au contraire s'ils étaient devenus leurs ennemis, ce qui correspondait beaucoup mieux aux sentiments intimes de plus de 80% de la population.
Il y avait à ce moment là environ 3000 prisonniers au camp 78, en majorité des Britanniques: Anglais, Australiens, Néo-Zélandais, et Sud Africains, plusieurs centaines d'Officiers Yougoslaves de MICHAILOVITCH et 18 ou 19 officiers de "Gaullisti" puisque telle était notre nationalité.
Lors de l'effondrement politico-militaire italien, le camp fût en quelque sorte "remis" aux prisonniers, sous le commandement de l'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé, qui se trouvait être un Sud Africain, ce qui explique bien des choses. Les Français, notamment le Colonel PUCHOIS de la Légion, SAUNAL, CECCALDI, PETRE et moi même voulions partir tout de suite et tenter de rejoindre les lignes alliées (la 8ème Armée Britannique) avant que les Allemands ne se ressaisissent. Le Colonel ou Général Sud-africain, par naïveté peut-être, ou pour des raisons plus ou moins avouables (la majorité des Sud-africains étant pro-nazi), nous expliqua qu'on ne pouvait pas lâcher dans la nature 3000 hommes jeunes, sevrés de femmes et d'alcool depuis parfois plus de deux ans et qu'il fallait attendre l'arrivée des Anglais pour que tout se passe correctement et régulièrement (les Anglais devaient mettre sept mois à arriver à SULMONA).
Ce furent naturellement les Allemands qui arrivèrent sous forme de quatre auto-mitrailleuses. Alors (à l'exception de quelques 300 Britanniques) sans plus nous occuper des consignes reçues, nous effectuâmes une sortie en masse et escaladâmes à une vitesse record la montagne à pic au dessus du camp, les mitrailleuses allemandes ne tuèrent (je l'appris ensuite) que quatre ou cinq prisonniers.
Ceci se passait le soir du 12 Septembre 1943.
Au petit matin du 13 Septembre, nous nous divisâmes par petits groupes. Je me trouvai séparé de PETRE, ce qui ne me porta pas bonheur et membre d'une sorte d'escouade de 12 ou 13 hommes, sous le commandement d'un certain Capitaine BRUN, car il fallait bien qu'il y eût un chef. Apparemment sans plan précis et n'écoutant les conseils de personne, au lieu de nous diriger sur les montagnes en direction du Sud, ce capitaine nous promena plus ou moins dans les vallées autour de Sulmona et dix jours plus tard, le 22 Septembre, nous étions naturellement repris par les Allemands, conduits à la Kommandantur, puis de nouveau au camp 78.
C'est la fin de la 1ère évasion, mais l'histoire reste à suivre
Je transmettrai le récit des prochaines une autre fois en espérant avoir intéréssé les lecteurs et lectrices.
A suivre

Payonne le vendredi 30 septembre 2016 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution

Réponse :

Oui, c'est très intéressant !

André Petre 


Souvenirs

Je n'ai pas été son élève mais je l'ai bien connu ainsi que son épouse Galloise et leurs 3 enfants: Michèle, Eric et Denis.
L'histoire de la Nouvelle Calédonie m'intéresse ainsi que la généalogie des Calédoniens

Maxwell Shekleton le samedi 17 septembre 2016 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


Mon cher prof

Je garde un souvenir ....super souvenir de mon prof d'anglais qui avait un don exceptionnel de captiver l'attention de ses élèves, nous , en l'occurrence. Je n'ai jamais oublié les caricatures explicatives de mots ou d'expressions qui m'ont fait aimer l'anglais si bien que, à présent, je le pratique sans aucune difficulté au cours de mes nombreux voyages ! A 77 ans, je vous dis encore merci, cher professeur, et vous garderai dans ma mémoire. Avec tout mon respect. Jacqueline OHLEN le 17 Septembre 2016

OHLEN jacqueline le samedi 17 septembre 2016 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


j'étais son élève au collège La Pérouse et en classe avec Eric.
Monsieur Payonne passait quelquefois à la maison et nous avons gardé son chien Paddy si mes souvenirs sont exacts. C'était bien Paddy Eric?

Tonnelier Sylviane le mercredi 07 septembre 2016 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


En souvenir de mon professeur d'Anglais au Collège La Pérouse

Henri Payonne était mon professeur d'Anglais au Collège La Pérouse de Nouméa en 1957.
Etant australienne, lauréate d'une bourse de l'Alliance Française et de la Nouvelle-Calédonie obtenue pour les années 1956-57 à la fin de mes études secondaires en Australie, je n'avais pas vraiment besoin d'assister aux cours d'Anglais !! mais l'enseignement que prodiguait ce professeur érudit et charismatique, à environ 45 élèves (l'ensemble des 3 classes terminales de cette époque), était une source d'enrichissement à ne pas manquer! Jacques Laplagne, devenu mon mari en 1958, a aussi été élève de Henri Payonne, puis, sans doute inspiré par lui, professeur d'Anglais et son collègue à partir de 1951. Nous sommes tous les deux restés très proches de Henri Payonne jusqu'à son décès en 1970 (date à vérifier svp). Il était alors Chef du Service de l'Enseignement en Nouvelle-Calédonie. Il aurait pu se lancer dans une carrière politique (Antoine Griscelli, Roch Pidjot et Maurice Lenormand comptaient parmi ses meilleurs amis) mais était trop modeste pour cela. Il ne parlait presque jamais de ses expériences de guerre.

Marina Norbert-LAPLAGNE le mercredi 07 septembre 2016 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


Comme beaucoup d'autres élèves du Lycée La Pérouse, j'ai gardé l'admiration que nous avions pour Monsieur Henri PAYONNE. A l'époque, j'ignorais son rôle pendant la guerre..Je ne me souviens pas qu'il nous en ait parlé ...C'était un professeur d'anglais anti-conformiste et c'était toujours pour nous un plaisir d'entrer en classe avec lui...L'heure de classe était toujours trop courte au contraire des cours de certains autres profs...Il avait l'art de nous enseigner en nous intéressant à ce qu'il disait et , si par malheur, il était absent et remplacé, nous étions déçus...Il avait énormément de classe tant par sa tenue que par son comportement. je suis heureuse de ce qu'il a raconté au sujet de son ami GRISCELLI car le fils de ce dernier , PAUL , était un de nos condisciples ...Mr griscelli et Mr Payonne étaient des êtres d'exception...

Nicole Malaval-CALLEJON le mercredi 07 septembre 2016

Recherche sur cette contribution


Documents à suivre

Bonjour,Je suis très content de voir que l'histoire de mon grand père intéresse quelques personnes. Mon père était très touché de l'apprendre. Je pourrais prochainement agrémenter ce livre de quelques écrits. J'ai le récit de ces évasions (4 ou 5). le texte sera est un peu long pour être noté ici. A moi de prendre le temps car son talent d'écrivain mérite aussi d'être connu. Jai beaucoup de documents pour compléter ce livre d'or. A suivre et Merci

ivan Payonne le mardi 06 septembre 2016 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


Ancienne élève du Professeur Payonne et amie d'Éric et Jacqueline

Je découvre l'incroyable épopée de de mon professeur Henri Payonne, pour qui je partageais l'admiration commune de ses élèves du Lycée Lapérouse à Nouméa.
C'était un professeur qui se distinguait par le raffinement de ses cours qu'il illustrait de dessins qui nous éblouissaient, d'anecdotes vivantes riches de références littéraires et historiques...

Un cours avec Monsieur Payonne allait bien au-delà d'un simple cours d'anglais !

Je suis fière d'avoir été son élève.

Hélène Bousquet -Mignon

HÉLÈNE MIGNON-BOUSQUET le lundi 05 septembre 2016 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


Curieux de savoir s' il y a encore quelqu'un qui s’intéresse à la vie de mon grand père. Au cas où, mon adresse mail est notée et mon tel 0612130198

ivan payonne le mardi 05 juillet 2016 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


REGIMENT D'INFANTERIE DE MARINE DU PACIFIQUE NOUVELLE-CALEDONIE



Cliquez pour agrandir

laurent le samedi 16 janvier 2016 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


coldcase28.blogspot.fr  :

"François-Antoine , dit Antoine, l'aîné de la famille , né le 4 novembre 1901 à Ajaccio, qui entre à l' école normale d'Ajaccio, est nommé instituteur à Bonifacio, puis à Ghisonnaccia: il s'y déplaît et demande à être envoyé outre-mer. Il obtient la Nouvelle- Calédonie où il se marie à Nouméa, le 20 janvier 1930, avec Marguerite Grassin, née à Tipindjé (Hienghène aujourd'hui) de parents qui étaient des colons libres venus de Tours en 1900 et qui furent massacrés par les kanaks insurgés. Il s'engage comme volontaire dans le Bataillon du Pacifique, est blessé et fait prisonnier à Bir- Hakeim.

Un de ses compagnons de combat, le lieutenant H.-G.. Payonne, a raconté la scène lors de ses obsèques:

«Aucun de ceux qui étaient présents le soir de son départ en mai 42 pour une patrouille de nuit dans les lignes allemandes, à Rotonda Segnali près de Bir-Hakeim, par un clair de lune d'une pureté incroyable comme en connaît seul le désert, aucun de ceux-là ne pourra jamais oublier avec quel courage, digne de l'antique , il est parti avec ses hommes pour une mort qui paraissait tellement inévitable à tous que, lorsque moins d'une demi-heure plus tard, les crêtes se sont embrasées au rougeoiement sinistre des mitrailleuses ennemies, bien des camarades ont pleuré, à 24 ans d'avance sur l'heure du destin commun de tous les hommes, la mort de leur camarade Griscelli.» Dernière phrase qui s’explique: A. Griscelli étant porté disparu comme bien d’autres, ses amis tahitiens et calédoniens hésiteront à le reconnaître à Belfort deux ans après lorsqu’il les retrouvera, en civil, émacié de plus et portant moustache afin de ne pas risquer d‘être identifié et le prendront pour un revenant!.

Alors qu'il est inconscient et grièvement blessé à la suite de deux blessures, l'une à la tempe, l'autre à la cuisse, le général Rommel, qui avait pourtant refusé d'exécuter l'ordre donné par Hitler de fusiller des Alsaciens de la Légion étrangère française faits prisonniers, livre le prisonnier agonisant aux autorités militaires italiennes, dans la persuasion, sur la base de sa gourmette militaire «Griscelli », qu'il s'agit d'un Italien passé à l'ennemi. Les Italiens veulent le fusiller comme traître : à demi inconscient, il entend le chirurgien italien tenter de le sauver en affirmant aux autorités militaires que, de toute façon, il n'en avait plus pour longtemps à vivre et que cela ne valait pas la peine de le fusiller. Ce chirurgien lui avouera plus tard avoir été persuadé de sa nationalité italienne et avoir agi par humanité. Convalescent, il est envoyé d'Afrique en Italie.

Du camp de prisonniers de guerre italien, il s'évade et fait évader, grâce à sa connaissance de l'italien, d"autres prisonniers originaires d'outre-mer, les menant jusqu'en Suisse, puis, sous le nom de Henri Maloisel (nom de la mère de sa femme), se joint aux F.F.I. du Doubs.

Sur son courage, j'extrais l'anecdote suivante du livre de François Broche, fils du colonel tué à Bir-Hackeim, Le Bataillon des Guitaristes, L'épopée inconnue des F.F.L. de Tahiti à Bir-Hakeim, 1940 -1942 (Paris, Fayard, 1970, 396 p.):

« Payonne jouait aux cartes avec lui et deux Tahitiens, dans un trou. Soudain, les Tahitiens se mettent à crier: « Prutia! Prutia! »(« (Les Allemands! Les Allemands!» appelés Prussiens par les Tahitiens). Ils avaient entendu, avant les autres, un avion allemand. Les quatre joueurs perçurent le sifflement de la bombe, qui se rapprochait, qui s'amplifiait. Payonne fut le premier à crier :« C'est pour nous! » Ils s’aplatirent contre les parois du trou. La bombe tomba à quelques mètres. Une bourrasque de sable s'abattit violemment dans le trou. Payonne et les deux Tahitiens étaient paralysés par la peur, ils ne bougeaient toujours pas. Alors, Griscelli étendit les bras, secoua la couverture où se trouvaient encore les cartes et dit tranquillement , avec son accent corse: « Eh bien, qu'est-ce que vous attendez? A qui est-ce de faire? » Payonne le dévisageait, les yeux écarquillés. Griscelli reprit :« Eh quoi? Elle est tombée, cette bombe, elle ne tombera pas deux fois! »

De retour à Nouméa, il y sera nommé par la suite directeur des écoles autochtones nouvellement créées, puis sera élu en 1957 à l'assemblée territoriale dont il deviendra le président. Deux écoles, l'une à Népoui (Poya), l'école publique Antoine Griscelli , l'autre à Nouméa, l'école publique François Griscelli et une rue Antoine Griscelli à Nouméa ainsi qu’une rue à Boulari (Mont-Dore) portent son nom."

laurent le mardi 05 janvier 2016 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution

Dernière mise à jour le vendredi 08 janvier 2021

 

Vous pouvez à tout moment obtenir la rectification des données, vous concernant, inscrites dans cette base qui est déclarée sous le n° 1137942 auprès de la Commission Nationale Informatique et Liberté





fiche.php PHPisé et MySQLisé par Jacques Ghémard le 28 1 2024  Hébergé par Nuxit  Temps entre début et fin du script : 0.74 s  8 requêtes