| | | | | Un Français Libre parmi 62958 | | | Jean Noutary | |
Naissance : 4 novembre 1896 - Pau (64)
Activité antérieure : fonctionnaire
Point de départ vers la France Libre : Afrique
Engagement dans la France Libre : AEF en aout 1941
Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / BM1
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : sergent
Décès à 65 ans - 15 septembre 1962 - Pau
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 39076
Dossier Légion d'Honneur |
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Source : Maïlys Leman-Giard, petite-fille de Jean NOUTARY
"25 avril 1941.
Mon Cher Noutary
On me dit que vous désirez reprendre du service, que vous êtes même déjà remobilisé. Avant de prendre un parti définitif, voyez où nous en sommes.
Avant d’espérer quelque chose d’intéressant au point de vue militaire, il faut attendre l’accouchement de l’armée américaine, jusque là l’initiative est à Hitler et la principale chose que puisse faire le Général de Gaulle, c’est de tenir, tenir en particulier l’Afrique, chaque jour plus importante.
Pendant cette période d’attente, n’êtes-vous pas plus utile comme Administrateur en chef, connaissant un peu la question que comme brigadier ou margis, compte tenu du morceau de foie qui vous manque, si mes souvenirs sont intacts ?
Quant à vos goumiers, j’en ai déjà au Tchad que j’ai dû renvoyer en demi solde, je n’en désire donc nullement de nouveaux.
Si vous maintenez votre décision de rentrer dans l’armée, je vous demande de transmettre votre demande au 1er Commandement militaire du Tchad. Vous verrez ce qu’il est possible de vous donner mais je crains que vous ne lâchiez la proie (quelle qu’en soit la médiocrité) pour l’ombre.
Au revoir, si je puis un jour passer au N’Gaoumdéré je n’y manquerai pas, gardant un excellent souvenir de votre hospitalité, et du fait que nous pensons de même sur beaucoup de questions…mais pas sur le
Croyez à toute mon amitié et veuillez présenter mes hommages à Madame Noutary.
Leclerc" Laurent le samedi 28 novembre 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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25 septembre 1942
Mon Cher Noutary.
Doudet vous est rendu. J’ai reçu votre lettre et reconnu la valeur de vos arguments.
Je suis heureux que votre unité marche et ne fais qu’un vœu, comme vous-même, c’est d’avoir à l’employer un jour.
Nous avons eu la satisfaction de voir le Général de Gaulle pendant quelques heures.
Cet homme est réellement un très grand Français qui domine les évènements et ne recherche que l’intérêt national.
Pour les gens de Vichy, il constitue l’ennemi N°1 et nous assisterons probablement un jour au spectacle de ces lâches se vautrant aux genoux des Anglos saxons quand ils estimeront les Boches perdus, pendant que De Gaulle ne poursuivra qu’un but : le relèvement Français.
Je regarde de temps en temps le bouquin de Van Volbah ? que vous m’avez donné à mon passage à N’Gaoumdéré, c’est un souvenir…
Croyez à toute mon amitié.
Il est malheureux que le terrain de Maroua ne permette pas à mon avion de se poser. J’irai peut-être vous voir malgré cela.
Leclerc Laurent le vendredi 27 novembre 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution Réponse : Raymond Doudet
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"4. La reconquête de l’autonomie
Non, car, quand arrive enfin à Lomé, début 1944, un gouverneur gaulliste, Jean Noutary, énergique et têtu, et qui n’a pas sa langue dans sa poche , il va prendre à coeur la cause de l’autonomie togolaise avec autant de
détermination que de ténacité. Conscient du particularisme de ce pays qui n’a jamais été comme les autres en même temps que désireux d’avoir les coudées plus franches, il va batailler sans relâche contre le Gouvernement général pour récupérer la liberté d’action du temps du mandat. Dès le 27 mars 1944, il proteste ainsi contre « un plan d’ensemble [attribué à “certains services de Dakar”] pour assimiler le Togo au même régime que les autres colonies du groupe de l’AOF. Cette politique est, à mon avis, contraire aux intérêts du Togo ». Et c’est bien ceux-ci qu’il va défendre. Il réussira à reprendre un par un les leviers de commande, comme, par exemple, la (profitable) gestion des chemins de fer et du wharf, tout en protestant vis-àvis de Dakar qu’il « serait de bonne politique — pour le moment — de laisser au Togo le peu d’autonomie qui lui reste » (15 septembre 1944).
Après avoir imposé aux Togolais un “effort de guerre” d’une grande brutalité, dont les plus vieux gardent un souvenir exécrable, il décidera de sa propre initiative de le stopper sitôt la guerre terminée en Europe : « Je ne connais pas votre sentiment à ce sujet, écrit-il au Gouverneur général le 24 mai 1945, mais, devant la tension des esprits, j’ai décidé de donner satisfaction aux désirs de la population et de laisser les apports de produits se faire librement [...]. Étant donné les prix ridicules payés au producteur et la pénurie quasi-totale de marchandises, vous pouvez vous attendre à une chute verticale des tonnages [exportés] 20, en ajoutant que les Togolais savent que leur Territoire a été désavantagé par rapport à d’autres colonies de
l’AOF » ."
tekrur-ucad.refer.sn L. Laloup le dimanche 09 mars 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Du capitaine de Hauteclocque au général Leclerc
" La chance et l'effet de surprise jouèrent donc un rôle considérable. Mais, aussi, la sympathie de la majorité de lu population africaine et du colonat blanc. On peut dire que le pays tomba dans le giron gaulliste parce qu'il était « mûr » et on s'en rend compte par la liste des 254 personnes poursuivies par la justice de Vichy pour « intelligence avec l'ennemi » (la Grande-Bretagne) en 1940. On y trouve des membres de toutes les professions et de presque toutes les catégories sociales présentes dans le Cameroun colonial : des planteurs (l'un d'entre eux, Chalmaute, joua un rôle important dès le premier jour), des commerçants, des magistrats, des officiers et médecins militaires, des employés et des ouvriers du port, des travaux publics et surtout des chemins de fer, des postiers et des administrateurs ; curieusement, les deux catégories absentes de ce palmarès furent les membres du corps enseignant et les missionnaires qui en majorité paraissent avoir observé plutôt une attitude de neutralité . La liste des administrateurs ralliés, dont le poids était évidemment décisif dans le pays, est bien connue car ils firent l'objet d'un télégramme de remerciements de De Gaulle . Elle comprend nombre de noms promis à la notoriété : Pierre Cournarie qui devait prendre la relève de Leclerc en novembre 1940 et devenir gouverneur général de l'AOF le 1er juillet 1943 après l'éviction de Boisson ; Raphaël Saller qui, lui, prendra la direction de la Côte des Somalis après les Vichystes Deschamps et Nouheitas en juin 1943 ; Jean Noutary prendra celle du Togo ; Jacques Fourneau, celle de la Guinée puis du Moyen-Congo à la fin de la guerre ; Pierre Delteil deviendra secrétaire général de la Côte d'Ivoire aux côtés de Latrille en 1945." L. Laloup le dimanche 09 mars 2008 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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Du capitaine de Hauteclocque au général Leclerc
" Parmi les fonctionnaires qui se rallièrent figuraient bien sûr les 49 administrateurs que de Gaulle tint à remercier et dont beaucoup firent des carrières administratives ou politiques de premier plan : Pierre Cournarie, Raphaël Saller, Jean Noutary, ou Jules Ninine, Jean Cédile, pour ne rien dire du capitaine Pierre Dronne compagnon de Leclerc au Gabon, au Tchad et lors de la libération de Paris. Selon l'heureuse formule de Marc Michel « Le Cameroun de Leclerc fut ainsi une pépinière d'hommes pour la France libre », je préciserai d'hommes de courage et de grandes qualités. " L. Laloup le dimanche 09 mars 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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