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"Né le 2 novembre 1895 à Guzargues dans l'Hérault, il passe une jeunesse normale au village natal, fait ses études, mais profondément marqué par l'histoire de France, notamment la guerre de 1870-1871 avec la défaite que l'on connaît, le mot patrie pour lui a une résonance particulière.
A la déclaration de guerre le 4 août 1914, il décide de s'engager et est incorporé le 18 décembre au 6° régiment d'infanterie coloniale et devient dès ce jour là un marsouin pour la vie.
Après deux mois d'instruction assez rapide, il est embarqué pour servir en Orient, aux Dardanelles, et son régiment débarque à Lemnos.
Le 6°régiment mixte colonial est engagé dans les durs combats qui mènent à la prise du Fort Turc de Kum- Kaleh en avril 1915, puis dans la presqu'île de Gallipoli à Sedr Ul Bahr où se déroulent aussi de violents combats ; il y est blessé deux fois et cité trois fois pour son courage et son allant ; il a tout juste vingt ans.
Il est rapatrié fin 1917 et participe encore avec son régiment aux combats sur le territoire national.
Après l'armistice du 11 novembre 1918, il est affecté au Sénégal, puis ce sera l'Indochine au Tonkin, et après son retour en métropole il repart en Afrique durant deux ans en Guinée et deux ans au Soudan.
Sa vocation de marsouin est ainsi confirmée ; entre temps il s'est vu conférer la Médaille Militaire en 1922, En 1928 il est promu sous-lieutenant, puis lieutenant deux ans après en 1930 : en 1932 il est fait chevalier de la Légion d'honneur et devient capitaine en 1935.
Lors de son séjour au Soudan, il organise à titre expérimental le déplacement d'une compagnie de cent tirailleurs entre Kati au Soudan, et Alger via Tamanrasset par voie routière à travers le Sahara, avec des matériels autos peu adaptés et malgré les difficultés dues au manque de pistes et à ce genre de terrain.
A la déclaration de guerre en septembre 1939, le capitaine Mezy sert en Algérie et subit moralement de plein fouet la défaite, n'ayant pu participer aux opérations en France.....
Après le débarquement Anglo-américain en Afrique du Nord, il rallie en 1943 les Forces Françaises Libres qui constituent alors la 1ère Division Française Libre en Tunisie et en Tripolitaine.
Il va servir alors en Italie en 1944 comme chef de bataillon, se trouve sur le front du Garigliano où la division subit des pertes importantes en hommes et en officiers, puis à Rome et enfin à Sienne.
Il débarque en Provence le 16 août à Cavalaire, et la 1ère DFL est immédiatement engagée dans la bataille pour Toulon, notamment à Hyères au Golf- Hôtel, puis à La Crau et enfin aux abords même de Toulon au Touar, et dans la ville où les forts tenus par les Allemands ne se rendront que le 28 août pour les derniers à Saint Mandrier.
Après le défilé de la victoire à Toulon la 1ère DFL reçoit comme mission de se porter dans la vallée du Rhône, où un des ses éléments le régiment blindés de fusiliers marins lance des reconnaissances en Languedoc-Roussillon franchissant le Rhône à partir du 29 août 1944, les autres unités se dirigeant vers Lyon qui est libérée le 3 septembre.
Le chef de bataillon Marcel Mezy est une nouvelle fois cité à l'ordre du corps d'Armée. La capitulation Allemande du 8 mai 1945 met fin à la guerre en Europe.
En 1946, le commandant Mezy sollicite sa mise à la retraite, et il est alors promu Lieutenant colonel et est nommé la même année Officier de la Légion d'honneur, après 32 ans de service et plus de 75 annuités- deux blessures et cinq citations individuelles.
Mais son activité, dès sa mise à la retraite ne s'arrête pas loin de là, puisqu'il va participer d'une manière plus que soutenue à la vie du monde combattant local, départemental et même régional ; président de l'Union locale des anciens combattants d'Arles, président de la section locale de la Croix Rouge, président des anciens de la 1ère DFL pour tout le bassin méditerranéen, président de la section de la Légion d'Honneur décorés au péril de leur vie, des officiers et sous-officiers de réserve....
En 1960, il est promu Commandeur de la Légion d'Honneur, puis en 1974 il est promu Grand Officier dans l'ordre National du Mérite.
Il décède en Arles et est enterré au cimetière central de la ville, où chaque année le 2 novembre à l'instigation de l'association Rhin et Danube, une cérémonie du souvenir se déroule devant sa tombe.
Par Francis AGOSTINI" Laurent Laloup le samedi 31 janvier 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |