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Pierre Olivier Lapie - son Livre ouvert ! Guillaume Piketty : Francais En Résistance - Carnets De Guerre, Correspondances, Journaux Personnels "Diego Brosset" :
" Plus ample connaissance faite avec le milieu on en sent les faiblesses ; est-ce optimisme, est-ce illusion, le laid frappe plus que le noble, étonne davantage et ce n'est pas un des moindres sujets d'étonnement de le trouver plus répandu qu'on ne pensait, on finit par en être obsédé et on oublierait facilement que le substratum est fait de bonnes volontés, de dévouement et d'énergie. Peut-être le laid frappe-t-il davantage quand on est près du soleil parce que vers la source de toute chaleur tendent toutes les ambitions et que Vers l'astre qui la dispense se groupent les parasites professionnels.
Qui racontera les faiblesses et les grandeurs du mouvement de Gaule [sic] ? Plus tard, il faudra se souvenir des noms pour étoffer l'histoire ou étayer l'argumentation ; me rappellerai-je ce que signifieront Antoine dit Fontaine agent du baron Empain, l'homme fin à la main de femme ; Pleven, intelligent à l'esprit ouvert, au regard droit, rapide et efficace ; Soubeyran que je viens de conduire à la Tour de Londres, beau soldat pourtant mais contaminé par Lescure mystique, refoulé, au regard dément ; Simon, Molyneux, Lapie un groupe dont l'un est aujourd'hui gouverneur du Tchad parce qu'il a fallu qu'il quitte Londres, noms qu'il faut rapprocher, au risque d'un jugement téméraire ; Passy entraîné par l'esprit romanesque de sa fonction ; Cassin qui passe comme un rat et qui pourtant ne veut pas qu'on l'oublie, dont le rôle est peut-être occulte et important ; Palewski dont je ne saurais rien dire sinon qu'il sait faire, est accepté des milieux anglais, modeste avec des fonctions importantes et par là même, par cet indice, ou très bien ou très mal ; Mme Spears qu'il faut rapprocher de Mme Catroux ; le docteur de Cailly et son assistante, l'ambitieuse Mme [...] ; le commandant Hackin à la belle droiture et au fin son rire, sa femme étrange créature calme et ardente ; le commandant Morin polytechnicien au visage fin et sans illusions sur les hommes | le colonel Bureau, parvenu colonial aux uniformes rutilants qui veut plaire aux femmes et ne réussit qu'à s'en faire moquer ; le génénal Petit lent calme sage et sûr ; l'Amiral excité, aimable, difficile à vivre, fidèle au fond, malin malgré son mauvais caractère ; Weetzel le sous-chef de la marine intelligent et fin, mais bien moins inquiétuul que Moret le chef d'état-major qui doit être très intelligent, assez méprisant et complexe ; Osborne, l'Américain qui veut la fine plus vieille que ses hôtes et qui écrit Damned Hell au bas d'un document pour marquer son approbation ; les filles du corps féminin laides et lourdes plantons aux étages ou fines et intelligentes secrétaires dans les bureaux ; la petite Lecat brave comme seule une femme peut l'être qui jetée sur son toit par une bombe deux jours après ses couches, son bébé tué, a déjà retrouvé énergie et sourire, restée seulement « un peu plus nerveuse » aux bombes, sans qu'il y paraisse pourtant. Mlle Reaves de la BBC, si anglaise avec son intelligence magnifique, son expression calme qu'elle affecte et sa bouche gourmande.
La grande histoire de l'Amiral là-dessus qui remue des bas-fonds, affaire qu'il faudra connaître par Dechelette beaucoup plus tard ; l'antisémitisme des uns, la franc-maçonnerie des autres. Et, à Camberley, les officiers brouillés avec leur capitaine Hucher, le colonel vieil africain à la tête sympathique qui tout de même tient son monde." laurent le dimanche 12 juillet 2009 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |