Henri Soubeyrand - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Henri Soubeyrand



Naissance : 23 aout 1898 - Marseille (13)

Activité antérieure : militaire

Point de départ vers la France Libre : Moyen Orient

Engagement dans la France Libre : Palestine en aout 1940

Affectation principale : Terre - Londres / artillerie

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : capitaine

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 553470

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 48015

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Guillaume Piketty : Francais En Résistance - Carnets De Guerre, Correspondances, Journaux Personnels

"Diego Brosset" :

" Plus ample connaissance faite avec le milieu on en sent les faiblesses ; est-ce optimisme, est-ce illusion, le laid frappe plus que le noble, étonne davantage et ce n'est pas un des moindres sujets d'étonnement de le trouver plus répandu qu'on ne pensait, on finit par en être obsédé et on oublierait facilement que le substratum est fait de bonnes volontés, de dévouement et d'énergie. Peut-être le laid frappe-t-il davantage quand on est près du soleil parce que vers la source de toute chaleur tendent toutes les ambitions et que Vers l'astre qui la dispense se groupent les parasites professionnels.
Qui racontera les faiblesses et les grandeurs du mouvement de Gaule [sic] ? Plus tard, il faudra se souvenir des noms pour étoffer l'histoire ou étayer l'argumentation ; me rappellerai-je ce que signifie­ront Antoine dit Fontaine agent du baron Empain, l'homme fin à la main de femme ; Pleven, intelligent à l'esprit ouvert, au regard droit, rapide et efficace ; Soubeyran que je viens de conduire à la Tour de Londres, beau soldat pourtant mais contaminé par Lescure mystique, refoulé, au regard dément ; Simon, Molyneux, Lapie un groupe dont l'un est aujourd'hui gouverneur du Tchad parce qu'il a fallu qu'il quitte Londres, noms qu'il faut rapprocher, au risque d'un jugement téméraire ; Passy entraîné par l'esprit romanesque de sa fonction ; Cassin qui passe comme un rat et qui pourtant ne veut pas qu'on l'oublie, dont le rôle est peut-être occulte et important ; Palewski dont je ne saurais rien dire sinon qu'il sait faire, est accepté des milieux anglais, modeste avec des fonctions importantes et par là même, par cet indice, ou très bien ou très mal ; Mme Spears qu'il faut rapprocher de Mme Catroux ; le docteur de Cailly et son assistante, l'ambitieuse Mme [...] ; le commandant Hackin à la belle droiture et au fin son rire, sa femme étrange créature calme et ardente ; le commandant Morin polytechnicien au visage fin et sans illusions sur les hommes | le colonel Bureau, parvenu colonial aux uniformes rutilants qui veut plaire aux femmes et ne réussit qu'à s'en faire moquer ; le génénal Petit lent calme sage et sûr ; l'Amiral excité, aimable, difficile à vivre, fidèle au fond, malin malgré son mauvais caractère ; Weetzel le sous-chef de la marine intelligent et fin, mais bien moins inquiétuul que Moret le chef d'état-major qui doit être très intelligent, assez méprisant et complexe ; Osborne, l'Américain qui veut la fine plus vieille que ses hôtes et qui écrit Damned Hell au bas d'un document pour marquer son approbation ; les filles du corps féminin laides et lourdes plantons aux étages ou fines et intelligentes secrétaires dans les bureaux ; la petite Lecat brave comme seule une femme peut l'être qui jetée sur son toit par une bombe deux jours après ses couches, son bébé tué, a déjà retrouvé énergie et sourire, restée seulement « un peu plus nerveuse » aux bombes, sans qu'il y paraisse pourtant. Mlle Reaves de la BBC, si anglaise avec son intelligence magnifique, son expression calme qu'elle affecte et sa bouche gourmande.

La grande histoire de l'Amiral là-dessus qui remue des bas-fonds, affaire qu'il faudra connaître par Dechelette beaucoup plus tard ; l'antisémitisme des uns, la franc-maçonnerie des autres. Et, à Camberley, les officiers brouillés avec leur capitaine Hucher, le colonel vieil africain à la tête sympathique qui tout de même tient son monde."

laurent le dimanche 12 juillet 2009 - Demander un contact

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Colonel « Passy » : Mémoires du chef des services secrets de la France libre

Odile Jacob, 2000 , notes de JL Cremieux-Brilhac :

"Le quartier général était commandé par le capitaine de Soubeyrand, officier de cavalerie qui avait rejoint Londres après s'être échappé de Syrie. Grand, mince, couvert de blessures et de décorations, il veillait à l'ordre et à la discipline dans l'immeuble avec une fermeté inégalable, ponctuée de propos de corps de garde ; mais, comme il y avait autant de civils que de militaires, les incidents étaient fréquents. Il tenait ses assises rez-de-chaussée d'où il surveillait avec férocité le contrôle des laissez-passer, admonestant les délinquants en un style qui faisait à la fois image et impression. La générale Catroux lui ayant un jour téléphoné pour lui demander des nouvelles des canaris et des boys qu'elle avait ramenés d'Indochines, Soubeyrand provoqua, par la verdeur de sa réponse, une véritable tempête qui faillit dégénérer en drame."

Laurent Laloup le lundi 05 janvier 2009 - Demander un contact

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Les Français à Londres, 1941-1941, de Pierre ACCOCE : 

"Constituée d'éléments hétérogènes, le propre de tous les mouvements nés d'engagements spontanés, la France libre ne pouvait manquer de traverser une crise de ce genre. Ne s'était-elle pas donné en peu de jours une marine, une armée de terre, une aviation, des Affaires étrangères, une administration coloniale, un service de renseignements, un centre de liaisons avec la France occupée, des Finances? Ces corps, très différents, à la fois des états-majors mili­taires et des services publics, ont inévitablement délimité leurs fiefs, veillant jalousement sur ces territoires. Com­ment travailler à l'œuvre commune sans atteindre, aupara­vant, un équilibre intérieur, une cohésion véritable?
Certes, la communauté, délicate à gérer, a cependant rempli correctement son office les premières semaines. Mais parce que le général, reconnu pour chef par tous, était présent. Son départ hâtif, au loin et pour longtemps, a pré­cipité les heurts des baronnies. De Gaulle le redoutait, pro­bablement, mais ne pouvait retarder la reconquête de l'Afrique pour des questions d'intendance. En nommant, au dernier moment, à la tête de tous les services civils, le commandant de réserve Antoine, alias Fontaine, promu colonel pour la circonstance, il a espéré éviter ces arias. Vainement. Il s'attendait aussi à une tentative d'infiltration du mouvement par les Anglais. Elle se produira. Il l'expri­mera sans ambages : « Le caractère mouvant et composite de notre organisation justifiait, dans une certaine mesure, la circonspection des Britanniques, en même temps qu'elle facilitait leurs ingérences. » L'esprit aventureux de certains a fait le reste. Là mise en cause d'André Labarthe, l'un des éléments les moins fiables du mouvement, puis son expéditive éviction par Fontaine, a constitué le signe avant-coureur du malaise, voire déclenché l'accès fiévreux.
La promiscuité des premiers temps a sans doute accen­tué cet effet dynamite. On s'est piétiné à Carlton Gardens, durant trois mois. Le rez-de-chaussée est le domaine du capitaine de Soubeyran, qui commande le quartier général proprement dit. Couturé, abondamment décoré, cet officier de cavalerie échappé de Syrie, répond de la protection de l'accès à l'hôtel ainsi que de la discipline et de l'ordre dans l'immeuble. Mais, par sa fermeté qui doit beaucoup aux corps de garde, à laquelle ne peuvent se faire les civils, aussi nombreux que les militaires en ce lieu, il suscite déjà seul de menus mais fréquents incidents......
Les éclats franchissent les portes, les étages et les murs, à Carlton Gardens. Nul n'ignore que le général commence « à en avoir assez d'être entouré de sergents-majors ». Ce qui a pour effet radical d'apaiser brusquement les tensions. Tous les services civils se terrent. On n'aperçoit plus Fon­taine. Muselier se tient coi. Passy, qui a cédé ses fonctions de chef d'état-major au lieutenant-colonel Angenot, a récupéré le commandement du 2ème bureau et ne quitte plus son étage. Il en a profité pour se débarrasser de Meffre et de son service de sécurité, qui passent sous les ordres du même Angenot. Le capitaine de Soubeyran, trop impulsif, paiera la verdeur de son franc-parler, ainsi que certaines de ses manigances avec Meffre, d'un bref isolement à la Tour de Londres, suivi d'une « mutation sous escorte » dans une « méchante sinécure » au fin fond de l'Afrique équatoriale. En clair, un court emprisonnement et une déportation. La ruche londonienne s'ébroue, soupire, butine sans plus d'histoire.
1 « Les gens et les choses remis à leur place » - ses propres termes - le général de Gaulle s'apprête à pousser plus loin le ménage. Il souhaite faire éclater l'organisation, séparer littéralement les services importants. ...
Entretemps, la contre-enquête d'Angenot et de Passy a progressé. Ils ont établi que Scotland Yard a arrêté d'autres personnes en même temps que Muselier: le lieutenant Geismar, surnommé Villers; le docteur Kerguelen et sa fiancée, Melle Herrincx, chargée de visiter dans les hôpitaux britanniques les militaires français blessés; Melle d'Anjou, qui avait eu de sérieux accrochages avec le capitaine de Soubeyran; le chauffeur de l'amiral ainsi que son maître d'hôtel, le second-maître Biaise Spadavecchia, dit Harry Grant. Tous des proches de Muselier. Tous expo­sés, auparavant, à la défiance puis à la vindicte de Meffre et de son adjoint, Serge Colin, à Carlton Gardens. Dès lors, l'affaire prend une autre tournure aux yeux d'Angenot et de Passy. Ils comprennent que Vichy n'a jamais trempé dans ce sombre complot. Que le foyer de la manipulation...."

Laurent Laloup le samedi 18 octobre 2008 - Demander un contact

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"No Laurels for de Gaulle" de Robert Mengin" édition anglaise de "De Gaulle à Londres vu par un Français libre"   

Laurent Laloup le samedi 18 octobre 2008 - Demander un contact

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Rentré en France faché ! ?

Dans "Guerrier errant" de Frédéric Lescure 

"Le capitaine de Soubeyran.

C'était un officier de carrière, Ardéchois, marié et père de cinq enfants. Au moment de ]'armistice il se trouvait avec l'armée de Syrie. Pour lui, qui n'avait pas fait partie de l'armée écrasée au cours des campagnes de Belgique et de France, c'était encore plus absurde d'abandonner le combat. Il décida de rejoindre aussitôt ceux qui voulaient continuer la lutte. Malgré de sérieuses difficultés il réussit à gagner l'Egypte. Atteindre Londres ne fut plus qu'un jeu d'enfant. Il y arrivait tout feu tout flamme. II obtint aussitôt un poste au quartier général. J'eus le plaisir de faire sa connaissance peu après.

C'était un homme de caractère. Il n'employait pas de gants pour exprimer ses sentiments. A voir de si près et tous les jours tout ce monde, toutes ces basses intrigues, sa foi s'effondra. Il dit vertement ce qui le choquait et ce fut la catastrophe. Début 1941, il fut nommé commandant. Il refusa ce nouveau grade. « Je suis capitaine de l'armée française, dit-il ; Je n'ai nul besoin de galon supplémentaire. Tous ici nous ne devrions penser qu'à servir la France et non à prendre des galons. Il sera temps de s'en occuper après la victoire. Son refus n'eut pas lieu avec les formes désirables ; cela fit des étincelles et lui valut un petit séjour à la Tour de Londres. Peu après on l'emmenait en Afrique noire.

Deux ans et demi plus tard, entre mes deux arrestations par la Gestapo, je reçus une lettre de lui. Emmené en Afrique-Equatoriale française (A.E.F.) il fut gardé avec d'autres prisonniers par des Sénégalais. Une première tentative d'évasion avait échoué. Au cours de la seconde, il s'empara d'une voiture, franchit à toute vitesse le poste frontière et arriva finalement à Saint-Paul-de-Loanda, capitale de l'Angola. Il y attendit longtemps une occasion pour rejoindre sa famille. Un aviso français sous les ordres de Vichy fit enfin escale et l'emmena en France. C'est ce retour qui me valait de ses nouvelles. Depuis, c'est le silence complet."

Jacques Ghémard le samedi 18 octobre 2008 - Demander un contact

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L'Odyssée d'un gaulliste par François Rivet

" Quelques jours après notre arrivée, à Es Sumeyria, nous héritons d'un nouveau commandant en chef. Le Capitaine Foliot cède ses prérogatives à un officier plus ancien, grande silhouette maigre au visage anguleux, homme de cheval par excellence, le Capitaine de Soubeyran. La discipline devient plus stricte, les sorties du camp sont réglementées, il faut une autorisation pour traverser la route, et aller faire un brin de causette avec les anglais ; les baignades ne se font plus qu'en groupe ; l'avis unanime est que ce nouveau venu nous embête. Nous, spahis, qui connaissons les officiers de cavalerie, nous confions l'un à l'autre que c'est fini de rigoler. Enfin après quelques périodes de mauvaise humeur, nous nous faisons une raison : après tout nous ne sommes pas venus pour une partie de plaisir."

L. Laloup le jeudi 08 mai 2008 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le dimanche 12 juillet 2009

 

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