Paul Auguste Ernest Leterrier - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Un Français Libre parmi 62959
 

Paul Auguste Ernest Leterrier



Naissance : 21 décembre 1921 - Le Havre (76)

Activité antérieure : marin

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en septembre 1941

Affectation principale : FNFL / fusiliers marins

1er RFM

Matricules : 11028 FN41

A participé à la bataille de Bir Hakeim

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : quartier-maître fusilier

Beau frère de Charles Régereau 

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 368389

Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 9126

Dans la liste de Bir Hakeim : ligne 1308

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 31947




Paul Auguste Ernest Leterrier - son Livre ouvert !
 

Commémoration du 76e anniversaire de Bir Hakeim 11 Juin 2018

Paul Leterrier, interviewé par France 3 NORMANDIE 

Roumeguère le lundi 11 juin 2018 - Demander un contact

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Juin 2018 : Paul Leterrier 96 ans publie ses Mémoires aux Editions Pierre de Taillac

Florence Roumeguere le lundi 11 juin 2018 - Demander un contact

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Revue de la France Libre Mai 49

Médaille Militaire

laurent le samedi 26 décembre 2015 - Demander un contact

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jeunesse de Paul Leterrier

Nous sommes élèves de 1ère ES au lycée Alexis de Tocqueville. Le 4 Juin 2013, Paul Leterrier est venu dans notre classe pour nous parler de son histoire durant la seconde guerre Mondiale.

Paul Leterrier est né en 1921, il est originaire du Havre, en Normandie.
En 1937, alors qu'il était âgé de 15 ans seulement, il embarque à bord du transaltlantique "Le Normandie", qui était de passage au Havre et qui partait pour Southampton puis New-York. Il y devient garçon de cabine. Cet adolescent débute alors un long voyage, à la découverte du bout du Monde. Après cet été de travail à bord du navire, il ne souhaite pas reprendre l'école. Malgré la réticence de ses parents, il s'inscrit à l'école de la compagnie transatlantique. Il effectue alors de nouveaux voyages à bord de différents bateaux (durant 2ans) comme "Le Paris" puis est engagé de nouveau sur "Le Normandie", ce sera d'ailleurs le dernier voyage du navire. En 1940, le paquebot est bloqué aux Etats-Unis, l'équipage prend la direction du Canada et y reste pendant deux mois, après de multiples arrêts, il revient au Havre. En France, la guerre a débuté depuis quelques mois, le régime de Vichy est instauré par le Maréchal Pétain, Paul et sa famille l'ont en horreur. En 1941, il embarque à bord d'un bateau à Marseille (pour travailler), mais à l'arrivée de ce dernier au Liban, il déserte son travail pour s'engager en tant que résistant de la France Libre. Les Français Libres viennent avec l'aide des forces britanniques de reprendre le contrôle de ce territoire. Il suit alors une formation pour devenir Fusiller-marin à Beyrouth. C'est là qu'il apprit tout : comment monter une arme, comment s'en servir, il effectua des entraînements physiques. Vint la bataille de Bir Hakeim en mai-juin 1942, opposant les Anglais et Français libres, aux Allemands et aux Italiens. Ce fut une très dure bataille durant laquelle il fut blessé par des éclats d'obus au niveau de l'abdomen et des poumons. A la suite de ses blessures, il fut transféré dans un hôpital d'Alexandrie pour y être soigné, puis fut renvoyé au front quelques semaines plus tard. Il est alors blessé pour la seconde fois mais à la jambe par un gros éclat d'obus. Il est envoyé au Caire pour être soigné à nouveau. Par la suite, il participa à la bataille d'El-Alamein en Egypte où se déroula la première défaire Allemande. Sa mission (et celle de ses compagnons) était de leurrer les Allemands pour que les Britanniques puissent attaquer en force à un autre endroit. En 1943, Paul participe à une seconde victoire des forces françaises libres contre les Allemands en Tunisie. Un défilé de la victoire est alors organisé à Tunis, mais les résistants de la FFL sont repoussés en Lybie par les hommes du régime de Vichy. Cependant, cet affrontement gonfle le nombre de résistants car certains soldats de l'armée de Vichy rejoignent le combat de Paul et ses compagnons. Les américains les ré-équipent. En 1944, Paul est envoyé dans le centre de l'Italie où il combat jusqu'en août. Suite au débarquement de Provence (15 août 1944), il arrive en France et participe à la libération du territoire français remontant la vallée du Rhône et allant jusqu'en Alsace. cet épisode vous est conté dans les articles précédents.
Après la guerre, Paul reprend son travail à bord des paquebots, notamment ceux chargés de ramener les troupes canadiennes dans leur pays mais également les femmes européennes épousées par les soldats américains au cours de la guerre.
Paul finira par s'engager dans les services de renseignement français.

lycée Alexis de Tocqueville le mardi 11 juin 2013 - Demander un contact

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mon ami de toujours

Bonjour,
Je me présente : je m'appelle Jocelyne MAS fille d'André FOUGERE né à Donville les Bains le 13-1-1913. Mon père a combattu aux côtes de Paul Leterrier pendant les campagnes de Bir-Hakeim, El-Alamein, la Lybie ... au bataillon des Fusiliers-Marins de la 1° division française libre. Ils ne sont jamais quittés. Les Leterrier étaient nos voisins à Bains-Romains près d'Alger. Il est le seul survivant. J'ai lu le livre de Monsieur Bertrand Chatel où on retrouve Constant Colmay, Rabion, Pierre Iéhlé, Savary etc..Les Colmay habitaient la Madrague près de chez nous en Algérie. Je suis écrivain et dans mon livre " Chez nous en Algérie la méditerranée était au nord" il y a un grand paragraphe en hommage à tous ces hommes fiers et courageux qui se sont battus pour que vive une civilisation d'hommes libres, comme le disait le Révérend Père Savey.
Si vous avez des renseignements concernant mon père André Fougère, merci de m'en faire part car il est décédé très jeune en 1964. Paul Leterrier m'a grandement aidée car ses souvenirs sont intacts. Merci

www.jocelynemas.com 

Jocelyne MAS le lundi 13 février 2012 - Demander un contact

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contact

Bonjour Monsieur Paul Leterrier
si vous lisez ce petit mot ,vous pouvez m'écrire à l'adresse de courriel indiquée
.Amicalement arlette hacala

P S ou si quelqu'un d'autre prend connaissance et peut le transmettre .Merci

Hacala le jeudi 21 janvier 2010 - Demander un contact

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Un site témoignage de Paul Leterrier : 

L. Laloup le samedi 05 janvier 2008 - Demander un contact

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www.bienpublic.com 

" Paul Leterrier était fusilier-marin, René Lefaure n'était encore qu'un enfant. Tous deux ont vécu la libération de Sombernon, un jour qui restera gravé à jamais dans leur mémoire.

Le 10 septembre 1944 au matin, un détachement de la première armée française qui venait de libérer Autun la veille, le 2e bataillon du 1er régiment de fusiliers-marins, entre à Sombernon. « Il s'agit d'un escadron commandé par le lieutenant de vaisseau Savary » écrit Paul Leterrier, ce Normand, chauffeur du scout-car n° 213 et membre de l'équipage du 1er véhicule qui pénétra dans Arnay-le-Duc, Vandenesse, Commarin, Sombernon et Saint-Seine-l'Abbaye. Paul Leterrier, ancien fusilier-marin, sera présent aujourd'hui pour la commémoration de la libération de Sombernon (lire en encadré).
Un comte pour guide
Paul Leterrier se souvient : « Le 9 septembre 1944 au début de l'après midi, le 2e escadron du 1er régiment de fusiliers-marins reçoit l'ordre de poursuivre l'ennemi. Dans les parages d'Arnay-le-Duc, la route est barrée par des abattis d'arbres. Un quidam nous accoste et se présente : ' je suis le Comte de Champeaux et je connais bien la région. Si vous le voulez bien, je me ferai un plaisir de vous servir de guide'. Après un bref conciliabule avec notre chef d'escadron adjoint Constant Colmay, le comte monte dans mon scout-car. Tripodi (chef de voiture) le coiffe d'un casque anglais et nous partons. Par des chemins détournés en pleine nature, notre guide nous fait rejoindre notre axe de progression. Vers 17 heures, nous arrivons à Vandenesse où au passage du pont, un vieillard nous signale qu'une colonne ennemie vient tout juste de passer, il y a moins de cinq minutes. Nous remercions le Comte de Champeaux pour sa précieuse collaboration et lui proposons de descendre car nous allons entrer en action. Celui-ci refuse et revendique l'honneur de participer avec nous à l'escarmouche qui va suivre. Constant Colmay est d'accord et le laisse avec nous ».
Dans les sous-bois, le massacre
« Nous repartons et, à peine sortis du village, c'est l'accrochage avec les éléments retardateurs. Des rafales de mitrailleuses crépitent de part et d'autre et aussitôt notre tireur à la 12,7, le matelot Bonnières s'écroule dans un flot de sang. Au même instant, je suis touché par des éclats de balles au cou, à la main droite et au mollet gauche. Je stoppe aussitôt et descends pour débarquer notre pauvre Bonnières et avec Tripodi, nous le déposons sur l'herbe, sur le bas côté de la route. Au même endroit, une croix commémorative fut érigée après la guerre. Bonnières était bourguignon et se réjouissait d'être presque arrivé chez lui. Nous repartons aussitôt.
Le tir reprend de plus belle. Je progresse inexorablement et poursuis ma route dans le vacarme des tirs. Des corps gisent sur la route parmi les bicyclettes et dans le sous-bois, c'est un massacre. J'écrase tout ce qui est devant moi. Les survivants se rendent, nous les faisons garder sur place et nous continuons notre progression ».
« Cette fois tout est silencieux et tous nos sens sont en éveil. J'avance à une allure raisonnable, environ 40 à 50 km à l'heure. A notre droite, un léger bruit et un frémissement de branches ; une rafale de 7,6 tirée de mon véhicule dans cette direction nous dévoile un malheureux cheval qui secoue la tête ensanglantée. Un peu plus loin, la route tourne vers la gauche et, mon sens du danger me dit qu'il y a quelque chose. Nos trois mitrailleuses sont parées à intervenir. Je suis sur le point de déboucher dans le tournant lorsqu'un petit canon antichar à tir rapide nous allume. Trois obus nous manquent de peu mais aussitôt nos trois mitrailleuses crépitent et éliminent les servants. Je ne m'arrête pas et continue suivi de tout le 1er peloton.
Danger dans Commarin
Après une longue ligne droite sans incident, nous arrivons au village de Commarin. Là mon pifomètre me signale un danger imminent. Instinctivement je stoppe. Au même instant, un obus antichar me passe sous le nez au ras de mon pare-brise blindé et je ne vois que du vert. Sans perdre une seconde, j'amorce une marche arrière rapide. Bien m'en prend, le pointeur a rectifié son tir et m'ajuste à nouveau ; encore manqué, j'ai été plus rapide que lui. Je recule encore et heurte sans dommage l'avant du scout-car qui me suit. Un troisième obus arrive mais je suis à présent caché par un vieux mur d'enceinte du château de Commarin, dans le parc duquel le canon antichar 88 mm est camouflé au milieu d'un bosquet. Je suis hors d'atteinte et nos mitrailleuses s'efforcent de calmer le jeu mais nous ne sommes pas en état de tenir tête, notre blindage (1cm) étant trop mince. Constant Colmay donne l'ordre de repli pour la soirée.
Accuellis en libérateur
«Monsieur de Champeaux rayonne, satisfait de sa participation à cette action. De retour à Arnay-le-Duc, nous en profitons pour remettre nos véhicules en état, faire le plein de munitions, d'essence.
Le lendemain matin le 10 septembre, nous refaisons le chemin parcouru la veille, traversons Commarin sans encombre et reconnaissons le terrain jusqu'à Sombernon pour bivouaquer, nous stationnons, en ce qui nous concerne devant une boulangerie dans le haut du village. Nous sommes accueillis en libérateurs et fêtés en conséquence. La boulangère, Lucie Chaudier, en profite pour désinfecter mes plaies et me donner les premiers soins. Je n'en aurai pas d'autres».
Propos recueillis par Daniel LANET
Paul Leterrier était fusilier-marin, René Lefaure n'était encore qu'un enfant. Tous deux ont vécu la libération de Sombernon, un jour qui restera gravé à jamais dans leur mémoire."

L. Laloup le samedi 05 janvier 2008 - Demander un contact

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Combats (1943-1945) par B. Chatel

"LA MORT DU MAITRE LUCIEN BERNIER par l'Officier des Equipages Constant COLMAY

Ronchamp, 2 octobre 1944

J'observe vers l'arrière et Bernier vient me rejoindre derrière l'arbre où je suis plaqué. Dans la nuit tombante, quelques silhouettes confuses apparaissent et disparaissent derrière un buisson.
Les boches ou Dewever ? Dans ce tintamarre nous ne nous entendons pas mais, d'un signe, nous nous sommes compris : là, tout près, à 50 mètres, une petite déclivité nous mettra à l'abri du tir ennemi et en posture de reconnaître nos poursuivants.
Nous démarrons ensemble, mais en plein élan Bernier s'écroule :
— Touché, crie-t-il.
Je boule avec lui pendant qu'une rafale fait sauter l'humus à mes pieds. Je me penche et le prends par le cou. Il a déjà la figure qu'avaient tous ceux que j'ai vus mourir.
— Ce n'est rien, Lucien, on va te guérir. Viens, je vais t'emporter.
— Non, dit-il doucement. C'est fini. J'ai une balle dans la colonne vertébrale...
Puis, m'étreignant, il ajoute :
— Monsieur l'Officier, vous irez dire à ma femme que je l'aimais et comment je suis mort...
Il me regarde, ses yeux chavirent... C'est fini.
Alors, brutalement, je perds mon sang-froid, plus rien n'existe à part cette frénésie de peur qui me fait crier :
— A moi... à moi...
Je voudrais retenir cette vie qui s'en va, je voudrais assassiner ceux qui viennent de le tuer et je ne puis rien. Mon impuissance ajoute à ma détresse et je sombre dans une épouvante sans nom qui s'extériorise par cet S.O.S. désespéré qui me fait toujours hurler :
— A moi... à moi...
Je suis prostré sur le corps de celui qui fut véritablement mon camarade et mon frère de combat et je balbultie :
— Non, pas toi... tu ne devais pas mourir...
Et puis d'un seul coup je réalise et me redresse, les doigts crispés sur mon arme. Dans ce sombre coin de forêt silencieux depuis que se sont tues les dernières rafales de mitrailleuses, des cris et des piétinements se font entendre, de tous côtés et rapidement apparaisent ceux que j'avais l'habitude de voir dans tous les coups durs, les vieux compagnons de Bernier et les miens :
Voilà Dewever qui fonce avec Michel et Colin, voilà, revenus après avoir fait demi-tour, Legagneux, Samson et Gloria, voilà Dreux et ses éclaireurs de pointe, et d'autres encore que, d'un geste, je poste face à l'ennemi.
Il y a là réunie une partie de la vieille garde de l'Escadron, les bons à tout, les rescapés de vingt combats. Et tous ces marins avec qui on peut tout tenter parce qu'ils sont toujours prêts à tout donner, pleurent maintenant comme des gosses sur la dépouille du Maître Bernier qu'ils reconnaissent comme l'un des meilleurs, sinon le meilleur d'entre eux...
Dewever et ses hommes l'emportent rapidement vers la route que nous atteignons sans encombre et une jeep l'évacué sur Sapin-Jaloustre sous les yeux atterrés de Jestin, Charpentier, Tripodi et Leterrier accourus à la lisière.
Je rejoins Savary, nous sommes complètement effondrés mais, la guerre continue et il nous faut de nouveau former l’Escadron en carré.
Aussitôt le mouvement terminé je me retire dans mon dodge P.C.
Je suis dégoûté de tout et fatigué à mourir, mais dans l’impossibilité de m’endormir, je repasse en mémoire mes souvenirs communs avec Morel et Bernier, ces deux chers camarades de 40 que je perds dans la même journée. Mes nerfs m’ont lâché et je sanglote doucement lorsque je suis tiré de ma rêverie par un bruit de chenilles qui se déplacent dans la forêt, je pense aussitôt à l’automoteur allemand qui nous tire quelques salves tous les soirs et je ’saute de ma voiture aU moment même où les obus s’abattent dans notre clairière... C’est aussitôt des cris et des plaintes. Je me précipite et trouve Jestin qui m’apprend qu’un projectile est tombé en plein dans le scout-car de Bernier et plusieurs autres tout autour. Le tir a cessé et nous évacuons les blessés.
Le Bourhis et Lallau ont été tués sur le coup.
Poli a un éclat dans l’œil, Bailly et Angelman sont grièvement touchés.
Dans la jeep qui l’emporte Angelman, affreusement mutilé, appelle sans arrêt son chef tué deux heures plus tôt.
Nous pouvons maintenant rayer des rôles de l’Escadron : Bernier, son équipage et son véhicule.
Ainsi s’achève cette journée du 2 octobre, cette cinquième journée de combats sans gloire dans cette forêt de Chérimont qui aura vu tant de sang versé pour un résultat si médiocre.
Et, comble de l’ironie, le lendemain 3 octobre, alors que nous nous promettions de venger nos morts, l’ennemi décrochera sans combattre et nous nous emparerons sans mal de la mine à charbon où j’apprendrai qu’effectivement les boches, bien retranchés, m’y attendaient hier.
Dans l’après-midi, nous conduirons au cimetière de Villersexel la dépouille de notre camarade Lucien Bernier, Maître mécanicien de réserve, mort pour la France à l’âge de 33 ans.
Et cette Croix de la Libération qu’il enviait tant, il l’obtiendra enfin, mais, à titre posthume."

L. Laloup le samedi 05 janvier 2008 - Demander un contact

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M. LETERRIER du Havre

Extrait de vandenesse.free.fr 

"Je laisse M. Paul LETERRIER, chauffeur du scout-car n°213 (voiture de "pointe" de l'époque), et membre de l'équipage du 1er véhicule qui est entré le premier à Vandenesse pour la libérer des ennemis.

Le 9 septembre 1944, au début de l'après-midi, le 2ème escadron du 1er régiment des fusiliers-marins de la 1ère DFL, sous la commande de Constant Colmay (chef d'escadron adjoint) reçoit l'ordre de combattre l'ennemi avec le Comte de Champeau.. Vers 17 heures, venant d'Arnay-le-Duc, nous arrivons à Vandenesse avec Tripodi (chef de voiture) où, au passage du pont, un vieillard nous signale qu'une colonne ennemie vient tout juste de passer, il y a moins de 5 minutes. Le Comte de Champeau, qui avait aidé depuis Arnay-le-Duc, refuse de descendre et revendique l'honneur de participer à l'escarmouche.

Nous repartons en uniformes et avec du matériel américain et, à peine sortis du village, c'est l'accrochage avec les éléments rétracteurs. Des rafales de mitrailleuses crépitent de part et d'autre et aussitôt à la 12,7, le matelot Bonnières s'écroule dans un flot de sang ainsi que deux victimes civiles. Au même instant, je suis touché par des éclats de balles au cou, à la main droite et au mollet gauche. Je stoppe aussitôt et descends pour débarquer notre pauvre Bonnières, nous le déposons sur l'herbe, sur le bas côté de l'herbe. Au même endroit, une plaque commémorative fût érigée après la guerre car le matelot Bonnières était bourguignon et se réjouissait d'être presque arrivé chez lui. Les Allemands étant partis, nous repartons aussitôt.

Le tir reprend de plus belle. Je progresse inexorablement et poursuis ma route dans le vacarme des tirs. Des corps gisent sur la route parmi les bicyclettes et dans les sous-bois, c'est un véritable massacre.

Les survivants se rendent, nous les faisons garder sur place et nous continuons notre progression vers Commarin où les combats avec l'ennemi font rage "..............."

Laurent Laloup le mercredi 14 février 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le lundi 13 novembre 2023

 

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