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Le 8 décembre 1929, un avion FARMAN 190, décolle de l'aérodrome d'IVATO (Madagascar) pour faire route vers QUELIMANE, sur la côte Mozambique. A bord trois hommes : le capitaine Marcel Goulette, l'adjudant chef René Marchesseau, et le sergent-chef Jean Michel Bourgeois. Une fuite d'essence les oblige à poser l'appareil à JUAN DE NOVA. Trois jours plus tard, le paquebot "MARECHAL GALLIENI" les récupère, et, Bourgeois reste pour surveiller l'avion. Il séjournera deux mois à JUAN DE NOVA, ce qui lui permit de décrire la petite colonie et d'aménager une piste de fortune. Le 28 janvier 1930, un bateau ramena ses collègues, et le 1er février 1930, le Farman 190 put redécoller en direction de Tananarive. Le 9 avril 1932, Maryse Hilsz, en compagnie de Maurice Dronne, après avoir décollé de Tambohorano (Madagascar) posa son appareil (un F291) à JUAN DE NOVA et redécolla immédiatement.
Une vraie piste d'aviation fut construite en 1934. Puis vint la guerre. En 1939, l'activité de JUAN DE NOVA cessa, et les installations furent en partie détruites afin qu'elles ne puissent être utilisées par les marines ennemies. Il est probable que JUAN DE NOVA ait pu servir de repère aux sous-marins allemands pour y faire escale. L'activité de JUAN DE NOVA reprendra quelques années après la guerre.
Le 10 mars 1952, une concession pour une durée de 15 ans est accordée à la société SOFIM, présidée par Hector PATUREAU, frère de Maurice PATUREAU, compagnon de la libération. Après l'indépendance de Madagascar, la concession est de nouveau accordée pour 25 ans à compter du 15 juin 1960. Elle sera signée entre le Préfet de La Réunion et la SOFIM (une indemnisation est prévue au cas où la France déciderait de reprendre la concession). En 1963, est installé un poste météorologique auxiliaire chargé d'effectuer à heure fixe des relevés de température et de pression.
... Lorsque Patureau est à JUAN DE NOVA, la résidence vit à l'Anglaise : serviteurs, vestes blanches, noeuds papillon noir, cérémonie des couleurs, prière le dimanche matin. Il est interdit de boire de l'alcool et d'amener des femmes sur l'île. L'homosexualité est courante. Il existe même un droit de cuissage pratiqué par Lemarchand qui est atteint de psoriasis ! Des bagarres éclatent, toujours plus ou moins réprimées, puis en septembre 1968, une révolte conduite par des Mauriciens oblige les responsables de l'exploitation à demander l'intervention des forces de l'ordre au Préfet de La Réunion. La Préfecture, les médias, la presse réunionnaise et métropolitaine s'intéressent de très près aux activités, et aux moeurs douteuses pratiquées à JUAN DE NOVA, et Patureau se sépare d'une grosse partie de ses ouvriers.
De plus, les cours du phosphate s'effondrent, l'exploitation cesse d'être rentable, et la SOFIM est dissoute en 1968. La France reprend la concession de l'île à M. Patureau et lui verse une indemnité de 45 millions CFA pour les installations et le matériel.
Un projet de création d'un Club Méditerranée est envisagé par Mr. Trigano. Entre-temps, M. Patureau est chargé de l'entretien, du gardiennage de l'île et de la continuité des relevés météorologiques. En 1971, au cours d'une visite effectuée à JUAN DE NOVA par le représentant du Service Météo, de nombreuses anomalies sont constatées sur la qualité médiocre des relevés météorologiques et le gardiennage de l'île. Le projet de création d'un Club Méditerranée est abandonné et la France décide l'implantation d'une station météorologique de base. La station est installée en 1973. En 1974, le Gouvernement décide la mise en place de détachements militaires sur les trois îles du Canal.
En 1975, Lemarchand et les derniers ouvriers quittent l'île pour retourner aux Seychelles. Administrativement, JUAN DE NOVA a été rattachée à la province de Tananarive par arrêté gouvernemental du 21 nov. 1921, puis à la province de Maintirano par un arrêté du 14 mars 1930 et au District de Nossi-Bé par un arrêté du 16 juin 1932. Depuis le 19 septembre 1960, l'île est administrée par le Délégué du Gouvernement, qui est aussi Préfet de la Réunion. Deux faits marquants et témoins de l'époque Patureau : sur le bâtiment "Résidence", face à la mer, une inscription en latin sur la première pierre en bas et à droite dont la traduction se résume en une phrase :
A l'abri des trois couleurs, ici le temps flâne et les heures coulent, langoureuses et apaisées. Laisse toi bercer par le chuchotement de la vague et le murmure des grands filaos. A JUAN DE NOVA, l'île du sourire et du soleil, tu es le bienvenu".
De décembre à mai, les moustiques et les insectes envahissent l'île, et se manifestent au crépuscule et à l'aube. "
bruno.herbet.chez-alice.fr  Laurent Laloup le jeudi 16 août 2007 Recherche sur cette contribution | |
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LANG Charles
Pseudonyme(s) utilisé(s) :
Borrain
Mouvement :
F.A.F.L. (Forces Aériennes Francaises Libres)
Date de naissance :
1920-03-09
Date de disparition :
1943-10-22
Son action dans la résistance :
Lors d'une mission du groupe de bombardement Lorraine contre une usine d'aviation à Charleroi en Belgique, le Douglas Boston BZ393 est touché par la Flak au moment du passage de la côte hollandaise et tombe à Veere.
Le lieutenant navigateur Lang, le sergent radio Allain et le sergent mitrailleur Schteinberg sont tués tandis que le lieutenant pilote Stoloff, ayant pu sauter en parachute, termine la guerre comme prisonnier.
Né le 9 mars 1920 à Auberive (Marne)
Charles Lang sert comme soldat lorsqu'il est blessé à Dunkerque, pendant la campagne de France, au moment de l'évacuation du corps expéditionnaire britannique.
Évacué en Angleterre le 4 juillet 1940, il y est soigné puis rejoint les F.A.F.L. le 16 1941. Il part au Moyen-Orient, pour s'entraîner à la 72 Operational training unit de Nanyuki au Kenya
Le 1er novembre 1942, le Mendoza est torpillé et coulé au large de Durban en Afrique du Sud ; après plusieurs jours passés dans un canot, Charles Lang et ses camarades du Lorraine en cours de rapatriement en Angleterre sont sauvés. Il rejoint d'ailleurs cette unité, reformée à Hartford Bridge en tant que 342° squadron de la RAF et transformée sur Douglas Boston.
Chevalier de la Légion d'honneur - Croix de guerre. 39-45 avec palme
«Mort pour la France» en opération aérienne
Inhumé à Flessingue (Hollande) puis restitué à Boulogne-sur (Pus-de-Calais)
Auteur de la fiche :
Marc Fineltin
Commentaire de l'auteur
Pris sur le livre mémorial du Colonel Henry Lafont : "Aviateurs de la Liberté" : édité par le Service Historique de l'Armée de l'Air en 2002
www.memoresist.org  Laurent Laloup le jeudi 16 août 2007 Recherche sur cette contribution | |
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Extrait du journal personnel du commandant de Rancourt, commandant du groupe Lorraine :
" 20 août : Paturau a fait aujourd'hui sa première mission dans mon équipage. Hier soir, je ne pensais pas si bien dire. Il a eu pas mal de difficultés mais il s'en est quand même tiré avec honneur. Il n'y a que le premier “ Bas qui goutte ” comme dit Schaffner avec astuce et avec l'accent alsacien. Du point de vue géographique, cette mission était presque la deuxième édition de celle sur Rennes; il fallait aller sur la Bretagne. Mais à d'autres points de vue, il y avait heureusement des différences sensibles. Différence d'objectif d'abord; le transformateur que nous devions attaquer n'avait rien à voir avec la puissance navale de l'Allemagne. Différence de trajet, ensuite. Instruits par notre expérience, les tacticiens avaient décidé de nous faire poser d'abord à Exeter; le briefing devait s'y faire en compagnie de chasseurs polonais chargés de la protection.
C'est près de l'objectif que Paturau a eu un moment d'incertitude; il a dû passer quelques moments qui devraient lui être déduits de son purgatoire. Il savait qu'il était très près du but, mais il avait quand même un peu de flottement. Par chance les Fritz avaient eu la délicate attention de jalonner l'objectif de magnifiques ballons de protection argentés qui simplifiaient nettement le travail de Paturau.
Nous sommes carrément montés au-dessus, nous avons vu le transfo et nous avons bombardé. Bien entendu, nous avons essuyé un peu de flak mais tout s'est bien passé et nous n'avons pas eu de pertes. Même pas quand l'équipage Gins-Schaffner s'est posé en catastrophe à Exeter, avec un trou dans l'aile grand comme un plat à tarte. Il faut dire que Gins commence à posséder une certaine expérience de ce genre d'atterrissage. ..Gatissou, notre officier mécanicien, a pu ainsi nous montrer ses talents et il a fait preuve, comme l'écrit quelque part Kipling “ d'une infinie ressource et sagacité ”. Tout seul, il a fait un rivetage provisoire de toute beauté, ce qui a permis à Gins de ramener l'avion au terrain. Les Britanniques n'en revenaient pas."
pguiller.club.fr  Laloup laurent le jeudi 16 août 2007 Recherche sur cette contribution | |
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Description de l'opération extraite de << Quand les alliés bombardaient la France >> de Eddy Florentin :
"Aucun chasseur ennemi. Mais une Flak très violente: le bimoteur du Pilot Officer Angus est descendu en flammes. Un autre Boston est perdu. Mais un énorme panache de fumée blanche s'élève des entrepôts et se déroule sur la campagne rennaise, révélant la précision du raid. Retour dans la brume. Atterrissage en catastrophe sur le terrain britannique le plus proche: celui de Hum, près de Bournemouth, toutes lampes témoins des réservoirs allumées. Au point qu'un Boston français s'écrase, faute d'essence, moteur calé: celui du lieutenant de Brettes, tué, comme tué son observateur, le sous-lieutenant Hétigin ; les deux mitrailleurs sont blessés. Un deuxième Boston français -pilote Lucchesi, observateur Barulier -s'écrase lui aussi, équipage sauf."
pguiller.club.fr  Laloup laurent le jeudi 16 août 2007 Recherche sur cette contribution | |
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Extrait du journal personnel du commandant de Rancourt, commandant du groupe Lorraine, publié dans Icare n° 171 :
<< Août Ce soir, je suis un peu fatigué mais je l'étais encore plus il y a quelques heures, quand je me suis posé avec toutes les lampes témoins des réservoirs au rouge.
Nous avons tous beaucoup tiré sur la corde aujourd'hui, tellement même que certains l'ont cassée. Brette et Hétigin, un pilote et un observateur, qui faisaient partie du détachement de de Montai, détachement torpillé au large de Durban, se sont tués en tour de piste, probablement en panne d'essence.
Lucchesi et Barulier se sont posés, ont “ crashé ” plutôt, train rentré, sur une plage près de Ford. Il n'y a pas de mal en dehors des dégâts matériels. Enfin Gins et Schaffner se sont posés en catastrophe mais, là non plus, il n'y a pas de mal"
pguiller.club.fr  Laloup laurent le jeudi 16 août 2007 Recherche sur cette contribution | |
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" Extrait du journal personnel du commandant de Rancourt, commandant du groupe Lorraine, publié dans Icare n° 171 :
Août. Ce soir, je suis un peu fatigué mais je l'étais encore plus il y a quelques heures, quand je me suis posé avec toutes les lampes témoins des réservoirs au rouge.
Nous avons tous beaucoup tiré sur la corde aujourd'hui, tellement même que certains l'ont cassée. Brette et Hétigin, un pilote et un observateur, qui faisaient partie du détachement de de Montai, détachement torpillé au large de Durban, se sont tués en tour de piste, probablement en panne d'essence.
Lucchesi et Barulier se sont posés, ont “ crashé ” plutôt, train rentré, sur une plage près de Ford. Il n'y a pas de mal en dehors des dégâts matériels. Enfin Gins et Schaffner se sont posés en catastrophe mais, là non plus, il n'y a pas de mal."
pguiller.club.fr  Laloup laurent le jeudi 16 août 2007 Recherche sur cette contribution | |
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" 8 AOUT 1943 : mission N°3
décollage 15 h 32
Bombardement sur le dépôt naval de Rennes, route de Lorient
Équipage :
Pilote Sous Lieutenant Laurent
Navigateur Lieutenant Goldet
Radio-mitrailleur Sergent-chef Luineaud
Mitrailleur Sergent Dufau-Hitou "
pguiller.club.fr  lalande le jeudi 16 août 2007 Recherche sur cette contribution | |
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Antoine Goldet " 2 AOUT 1943 : mission N°1
décollage 15 h 32 Sea search ( recherche et patrouille en mer )
Équipage :
Pilote Sous Lieutenant Laurent
Navigateur Lieutenant Goldet
Radio-mitrailleur Sergent-chef Luineaud
Mitrailleur Sergent Ladet "
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Laloup laurent le jeudi 16 août 2007 Recherche sur cette contribution | |
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Yves Ezanno "Deux anciens de la campagne de Lybie prennent la direction des deux escadrilles, << Metz >> et << Nancy >> : Les capitaines Charbonneaux ( surnommé Nicolas Ouapi ! ) et Ezanno. Yves Enzanno s'engage dans l’armée de l’air en 1936. Instructeur pendant la bataille de France, il quitte sa base de Royan en compagnie de trois autres pilotes à bord d’un Caudron Simoun. A la suite de l’échec de la tentative de ralliement de Dakar, il participe à la création du GB1. Il est engagé avec son unité dans la campagne de Libye, puis passe à la chasse au GC1 << Alsace >> toujours dans le même secteur. Il rentre en Angleterre avec le Lorraine qu’il a réintégré et prend le commandement de la 2nde escadrille Nancy le 15 mars 1943. Sa longue carrière ne s’arrêtera pas là et plus tard il prendra la direction d’une unité de Hawker Typhoon qu’il conduira avec succès dans la bataille de Normandie. "
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Laloup laurent le jeudi 16 août 2007 Recherche sur cette contribution | |
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" Le bâtiment est touché et commence à sombrer. Le commandant Georges Goold donne l'ordre d'évacuer lorsqu'une seconde torpille touche la coque. En une heure les survivants ont quitté le bord pour des canots de sauvetage et des radeaux. Les naufragés passeront de longues heures en mer, couvert de mazout, sous les attaques des requins avant d'être secourus. 392 personnes auront laissé la vie dans cette catastrophe, la plupart après que le bateau ait coulé.
Parmi les victimes se trouve un des officiers les plus populaire du groupe Lorraine : Paul-Jean Roquère, échappé lui aussi de France le 19 juin 1940 sur un navire évacuant des polonais de Saint Jean de Luz, lui aussi un ancien de l'opération Menace."
pguiller.club.fr  Laloup laurent le jeudi 16 août 2007 Recherche sur cette contribution | |
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