|
" Les Kapos frappent aussi à coups de manches de pioche, courant dans tous les sens en hurlant. Mais nous ne pouvons pas aller plus vite, nous glissons, lâchons nos pierres qui écrasent les mains de ceux qui nous suivent en tentant de s'accrocher à la boue. Les hurlements et les aboiements sont épouvantables, chacun tente d'éviter les coups et les chiens. Arrivés à quelques mètres du sommet il nous faut gravir une pente d'au moins 70°, glissante au possible, sans point d'appui. Au sommet, le commandant et les SS nous regardent, se réjouissent de nos efforts et lorsque nous avons enfin rejoint la route, ils nous repoussent à coups de pied dans le ravin. Ceux qui arrivent à se hisser se trouvent coincés dans un étroit passage au milieu des SS et les coups pleuvent. Kramer avec son nerf de boeuf est déchaîné.”
Georges Maradene, matricule 4358"
www.col-frison-roche-la-broque.ac-strasbourg.fr  Laurent Laloup le mercredi 02 juillet 2008 Contribution au livre ouvert de Georges Maradène | |