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"... C'est grâce à son premier séjour à l'infirmerie auprès d'amis dévoués, Agostini et Henri Guérin, que Lafond a toujours conservé un moral inébranlable.
A sa seconde infirmerie, Guérin et Kiefer lui apportent de temps en temps des soupes supplémentaires. C'est en convoi que Jacques Willemetz le sauve, comme Guérin à l'infirmerie avec ses sulfamides, en lui permettant de passer d'un wagon non couvert à un wagon fermé pendant les douze jours d'Ellrich à Oranienburg. De son côté, Lafond a secouru ou assisté plus d'un camarade dans les mêmes circonstances. En février 1945, il ramène au Revier, aidé par Louis Kiefer, le plus résistant de [ses] bons compagnons, [son] ami François de Buigne, complètement épuisé par des coups de schlague sur un tabouret. Dans les premiers jours du convoi vers Oranienburg, un bon compagnon, Ivan de Colombel mourut dans [ses] bras, c'était le 8 avril. L'on peut ainsi constater avec quelque admiration le maintien, chez les déportés, de sentiments de solidarité qui s’opposent à la volonté nazie de nier la conscience d'autrui. ..."
Village de Forez - Forez - histoire Laurent Laloup le mercredi 01 mai 2019 Contribution au livre ouvert de Ivan Marie Raoul de Colombel | |