Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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"BIOGRAPHIE DE Marcel VERRIERE (alias Lecomte, Marquise) 

➢ Etat civil : né le 04/08/1895, marié, 1 enfant.
➢ Agent P2, matricule 89063, entré au réseau en octobre 1941.
➢ Capitaine d’infanterie en 1940.
➢ Agent de renseignement recruté par Paco.
➢ Il commence son combat dans la Résistance dans le groupe de Ripoche de Ceux de la Libération.
➢ De novembre 1940 à mai 1942, la trésorerie est assurée par Jean Ribes qui possède une petite société à Toulouse avec une filiale à Paris. L’argent est versé à Jean Ribes qui le transfère en zone occupée. En novembre 1940, la CND dispose de 200 000 francs, auxquels s’ajoutent les 150 000 francs par mois de fonds de roulement jusqu’en mai 1942.
➢ En mars 1941, les mouvements de fonds de la CND augmentent et deviennent de plus en plus difficile à couvrir. Rémy reçoit de Londres à cette date une somme de 20 millions de francs. En mai 1942, Ribes est obligé par mesure de sécurité de couper le contact avec le réseau. Lecomte reprend alors la direction de la trésorerie. La couverture est idéale puisque Lecomte est banquier et que sa banque (Banque Mobilière Privée, 22 rue Pasquier) assure le transfert des fonds. Le système, mis au point par Lecomte est le suivant : l’argent en provenance de Londres est enregistré à la Banque Mobilière Privée, puis transférée au Crédit du Nord, boulevard Haussmann. Ces deux banques sont à leur insu les dépositaires des fonds du réseau. Les déplacements d’argent prennent ensuite la direction de la province au travers des succursales régionales. Ainsi, les agences CND sont alimentées directement par des banques dans leurs villes respectives.
➢ Lecomte assure même à la CND de l’argent disponible quand celle-ci n’a pas d’approvisionnement de Londres. Sa fonction de banquier et son expérience lui permet de spéculer avec l’argent qu’il reçoit dans les buts de d’augmenter les moyens financiers du réseau et de créer un fond de sauvegarde pour pallier les absences d'envois financiers. Lecomte réalise de grosses opérations de spéculations lorsque Londres, à court de francs, leur expédie des dollars.
➢ Ces opérations financières réalisées par Lecomte permettent à la CND de financer des opérations de l’OCM et des communistes. De janvier à octobre 1942, la CND prend en charge les frais des agents de Centurie (jusqu’à ce que le SR de l’OCM soit achevé et financièrement indépendant). Mais l’effort le plus important reste pour les communistes. Des millions de francs sont remis par la CND au Front National. Grâce aux spéculations de Lecomte, la CND remet 500000 francs par semaine à Joseph. En juin 1942, Joseph confie à Rémy une caisse contenant des livres sterling, enterrée au début de la guerre. Les billets étant en mauvais état, Joseph demande à Rémy de les échanger avec Londres pour leur permettre d’avoir des fonds supplémentaires. La trésorerie du réseau prenait aussi en charge le financement du SR FANA, monté conjointement en octobre 1942, par Rémy et le professeur Prenant, envoyé spécial du FN. Malgré tous les efforts de Lecomte, la trésorerie CND est au bord de la banqueroute. En novembre 1942, Lecomte réalise la dernière opération financière pour les communistes. Mille ouvriers sont réquisitionnés par le STO, Joseph propose à Rémy de donner mille francs par ouvrier pour permettre au FN de les intégrer au FTP. Cette opération coûte à la CND environ 1 million de francs. Le 25 novembre 1942, Rémy avec les conseils de Lecomte, prévient les communistes que la CND ne peut plus les financer sans affaiblir dangereusement le réseau. A partir de décembre 1942, la CND se dégage peu à peu de la trésorerie des communistes.
➢ Lecomte recrute aussi un noyau d’agent dans son entourage familial et professionnel pour recueillir des renseignements. « Il se montrait sagace en sachant recruter du monde. »
➢ Il est arrêté par la Gestapo en novembre 1943 ( ?), il réussit à se jouer des Allemands qui le relâchent faute de preuves. En novembre 1943, il récupère les éléments de la CND et rebaptise les restes sous le nom de Castille qui travaille jusqu’à la Libération avec l’OCM.
➢ Il est le premier liquidateur du réseau CND-Castille. Il devient à la Libération le président du Parisien Libéré. Il est décédé le 18 août 1966.
➢ Portrait par Courtaud : Homme d’une belle stature, visage mobile, œil vif, sourire jovial, voix feutrée et saccadée à la fois. « Il inspirait le confiance et de lui se dégageait le certitude de ce qu’il faisait, il le faisait sans bruit mais avec efficacité. […] Prudent, discret, c’était là un camarade aux conseils duquel on pouvait se fier.»

laurent le vendredi 04 mars 2016

Contribution au livre ouvert de Marcel Paul Verrière

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