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Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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LE FRESTOY-VAUX Un grand résistant s'en est allé

20 Décembre 2012 

Les obsèques de Gilbert Turck ont eu lieu samedi. Résistant actif, il avait intégré les services secrets britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il est 16 heures, samedi, quand les proches de Gilbert Turck quittent le cimetière du Frestoy-Vaux, petite commune du nord de l'Oise. Un des derniers agents du SOE (Service opérations exécutives) vient d'y être inhumé. Il avait 101 ans. Thierry Palsmans, le maire, raconte: «Nous avions fêté son centenaire en 2011. À l'époque, cet anniversaire semblait lui avoir redonné de la force. Maintenant, il faut saluer et honorer sa mémoire.»

Gilbert Turck est né le 3 septembre 1911 à Frestoy-Vaux. Fils de Georges Turck - maire de Frestoy-Vaux de 1912 jusqu'à son décès en 1942 - Gilbert grandira entre la campagne et Paris avant de devenir architecte.

«Il ne nous a jamais raconté ce qu'il a vécu dans les camps»

En mai 1940, la France est envahie par l'Allemagne nazie. Le 22 juin, le gouvernement Pétain signe l'Armistice, aveu d'une défaite éclaire. Refusant la capitulation, Gilbert Turck, alors âgé de bientôt 29 ans, rejoint Londres et s'engage auprès de la France libre en juillet 1940.

D'emblée, il est incorporé au sein des services secrets britanniques, au SOE, créé par Winston Churchill au début la Seconde Guerre mondiale. Parachuté à l'aveugle dans l'Allier dans la nuit du 6 au 7août 1941, il atterrira non loin de Montluçon. Sa mission: regagner Marseille au plus vite pour transmettre des informations capitales, intégrer la résistance et réaliser des opérations de sabotage derrière les lignes allemandes.

Sous le nom de guerre Christophe, il mènera de nombreuses actions pour la Résistance qui commençait à peine à s'organiser. «Mon grand-père Georges l'a paraît-il aidé pendant cette période», raconte Gérard, fils de Gilbert, né en 1947. «Il cachait des charges explosives ici, à Frestoy-Vaux et même à Saint-Just en Chaussée.»

Arrêté en 1942, Gilbert Turck va alors connaître une longue période de captivité qui l'entraînera de Fresnes, au camp de Royallieu, près de Compiègne. Il sera ensuite déporté à Buchenwald, puis à Dora, avant d'être libéré en 1945 par l'armée britannique. Gérard se souvient: «Mon père nous racontait beaucoup d'anecdotes relatives à la période durant laquelle il fût résistant. Mais jamais il ne nous a raconté ce qu'il a vécu dans les camps.»

Après la guerre, retour au Royaume-Uni pour l'agent secret. On lui imputera injustement des faits qu'il n'a pas commis. «On l'accusait d'avoir mis en place une souricière qui a permis des arrestations à Marseille.» Il sera rapidement mis hors de cause, en 1946.

Décoré de plusieurs médailles et titres honorifiques pour son glorieux passé, Gilbert consacrera le reste de sa vie à son travail, à ses enfants et petits enfants, mais également à la restauration du château de Frestoy-Vaux. Une demeure que son père avait acquise, qui fût détruite en 1919 et que des artisans locaux ont contribué à restaurer. Maire de Frestoy-Vaux, comme son père, Gilbert ressentait un attachement sincère et profond pour sa commune. Nombreux ont été les témoignages de sympathie à l'égard de la famille d'un homme qui a lutté pour la liberté contre la barbarie nazie.

De notre correspondant
YANN MASSY

laurent le mercredi 09 décembre 2015

Contribution au livre ouvert de Gilbert Charles Georges Turck

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