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Malheureusement, l'un des parachutistes, le radio Orabona, dit Grimaldi, était mal tombé et nous dûmes, après plusieurs tentatives pour le ranimer, le porter jusqu'à la route éloignée de 4 ou 500 mètres du lieu du parachutage. Orabona avait la poitrine enfoncée et les jambes brisées. Il hurlait de douleur.
....Piet alla chercher un prêtre au village voisin, le curé de Boisset-les-Montrond, pour qu'il voie Orabona. Le prêtre vint à 4 h 30. Piet lui avait dit que notre camarade était tombé de bicyclette. Lorsqu'il eut examiné le blessé, je dis au prêtre ce dont il s'agissait réellement car, après le bruit fait par l'avion, le curé ne pouvait être dupe.
Il nous répondit : " je fais mon devoir de prêtre. " Par la suite, il voulut bien ne prévenir un docteur qu'à 7 heures du matin, en raison de l'état d'Orabona, il n'était pas question de l'emporter plus loin.
...Après un repos, Piet se rendit à bicyclette chez le curé du petit village. Ayant rencontré le prêtre dans son église, celui-ci lui conseilla de repartir immédiatement, Orabona étant décédé pendant son transport vers l'hôpital de Montbrison, le parquet était sur les lieux et le curé avait subi un premier interrogatoire au cours duquel il avait donné un faux signalement des jeunes gens qu'il avait vu. Laurent Laloup le lundi 13 août 2007 Contribution au livre ouvert de Jean Thomas Orabona | |