EN HOMMAGE Annie Rospabé fut étudiante avec mon père, Maurice Dulong, à la Sorbonne entre 1938 et 1940/1941.
J'ai découvert son existence un peu avant le décès de mon père en lisant deux lettres aussi courtes qu'émouvantes qu'elle lui avait adressées à l'automne 1940 à l'occasion du décès de mon grand père où tous deux paraissaient communier dans l'espérance de la Libération même si le mot n'est pas dit.
Interrogé par mes soins, mon père m'a parlé d'elle avec beaucoup d'émotion et de respect. Ils se vouvoyaient à l'évidence; c'était la norme à l'époque entre étudiants des deux sexes dits opposés.
Ils aimaient aussi se charrier m'a raconté mon père sur leurs origines géographiques car elle était bretonne et fière de l'être et mon père était méridional par sa famille et également fier de l'être...
Au grand moment où les caractères se révèlent et face à l'abjection de la collaboration et de l'occupation, ils sont tous deux entrés, chacun selon sa voie mais unis dans la même conception de la patrie, dans la Résistance.
Jean-Jacques Dulong Jean-Jacques DULONG le dimanche 04 juillet 2010 Contribution au livre ouvert de Annie Rospabé épouse Guéhenno |