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Il a rejoint le général " Le 18 juin 40, Philippe Rambach âgé de 17 ans passait son bac à Bayonne où son père, après s'être illustré à la guerre de 14, travaillait dans une poudrerie. « L'Appel, je ne l'ai pas entendu mais j'en ai appris le contenu le jour même ». Pour l'adolescent « issu d'une famille de Moselle, israélite et patriote », le projet de rejoindre Londres s'imposa. Rester les bras croisés alors que la France était sous la botte de l'ennemi, inconcevable ! C'est depuis la baie de Saint-Jean-de-Luz que dès le 21 juin sur un bâtiment polonais, il mettait le cap sur l'Angleterre. 70 ans plus tard, à Eauze près de son épouse Colette, Philippe raconte ce départ précipité et tout ce qui suivit (il n'allait remettre le pied sur le sol de la métropole qu'en août 1944 en débarquant sur une plage varoise) avec force détails comme s'ils dataient d'hier. L'accueil « si gentil » des Anglais, la traversée vers l'Afrique « sur le même bateau que De Gaulle, un homme qui en imposait vraiment ». Puis les tirs français essuyés à Dakar avant de pouvoir débarquer à Douala, les campagnes d'Afrique (Erythrée, Syrie, Lybie, El Alamein…), celle d'Italie, la libération du Var ensuite après débarquement à Cavalaire puis les combats des Vosges et de Belfort.… Et pour finir ? « Le 8 mai 45 c'est sur le front des Alpes dans le massif de l'Authion que nous avons appris la victoire ». Philippe à qui les notes obtenues le… 18 juin 40 permirent d'être bachelier sera un temps instituteur en région parisienne. Devenu prof dans l'enseignement agricole, c'est dans le Gers, où il avait de la terre familiale à cultiver et où il professa longtemps au lycée d'Auch-Beaulieu, que Philippe Rambach a poursuivi sa vie de Français libre de la première heure. « En répondant à l'appel du 18 juin je n'ai fait que mon devoir ». Le 8 mai 1962 il a reçu la médaille militaire remise dans la cour d'honneur des Invalides par le général Pierre-Marie Koening. Pas un jour ne passe sans que Philippe Rambach ne se souvienne de ces 5 années de Français libre. Et souvent, « le visage de ce jeune légionnaire tué sous un bombardement au volant d'un engin que d'ordinaire je conduisais » s'inscrit dans sa mémoire. "
www.ladepeche.fr  Laurent le lundi 21 juin 2010 Contribution au livre ouvert de Philippe Jacques Jean Rambach | |