Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Exilés à Sabratha

Dans le récit de Gaston Eve 

Les FFL avait été abandonnés dans le désert et nous savions que quelque chose ne marchait pas bien parmi les alliés en Afrique du nord et que les Américains avait fait venir le Général Giraud de France car Roosevelt ne voulait pas le Général De Gaulle. [ Il y avait une lutte politique entre les anglais, les américains, l'ex-Vichy et de Gaulle. Une affaire a été faite et aucune nouvelle recrue n'a été autorisée à joindre le FFL. Au lieu de nouvelles recrues, il y avait maintenant quelques résurrections très mystérieuses! De nouvelles recrues ont été inscrites avec le nom d'un soldat FFL mort ou longtemps parti. ]

Tous les soirs nous allions par camion à la plage et c'était le meilleur moment de chaque jour. La plage était assez loin de Sabratha. Il y avait au bord de la mer un superbe théâtre romain où nous avons eu un ou deux concerts. Autrement il n'y avait absolument rien.

J'ai eu des abcès à un bras et le docteur qui était avec nous depuis longtemps les à lancé, a froid ! Mon camarade Emile Fray est tombé malade avec une très forte fièvre. Notre docteur est venu et a dit qu'il avait une bilieuse. Il était le troisième et nos deux autres camarades en étaient morts. J'étais dans les environs et le docteur m'a dit de tirer de l'eau du puits et de tremper deux couvertures dans cette eau froide. Après quoi il a roulé Emile dans les deux couvertures pour lui faire tomber la fièvre car il était entrain de mourir. Je ne me souviens pas avoir vu Emile réagir du tout mais puisqu'il est toujours vivant ce premier remède a réussit.

Il a été évacué dans l'hôpital de compagnie qui était prés de nous. C'était simplement des longues guitounes sur le sable et il faisait énormément chaud. J'allais voir Emile de temps en temps. Il était très malade et dans un délire permanent. Au bout de quelques jours il m'a reconnu. Il était très faible et sa complexion était jaune. Le moindre mouvement était un effort et il n'avait pas la force de parler. J'avais peur pour lui. J'ai mis ma figure prés de la sienne. Je lui ai dit qu'il commençait à aller mieux, que ce n'était pas le moment de céder, et qu'il fallait qu'il se batte de toute sa volonté. Il m'a donné une réponse positive avec sa tête. Je suis revenu plusieurs fois. C'était triste de trouver ce camarade dans cette guitoune si chaude et avec un manque presque total de confort. Il a du rester là bien des jours ou peut-être plusieurs semaines et j'ai appris qu'il avait été évacué sur un hôpital, en Tunisie je crois. J'ai eu la grande joie de le revoir des mois plus tard. Il était guéri. Je n'ai jamais eu l'impression qu'il se souvenait de mes visites ou de mes paroles. Ce n'est pas surprenant car il était à l'article de la mort la plupart du temps.

Jacques Ghémard le lundi 20 novembre 2006

Contribution au livre ouvert de Emile Julien Marie Fray

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