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L'Evade De La France Libre ; Le Reseau Bourgogne Auteur : Broussine, Georges :
" Ne voulant pas leur faire courir le moindre risque, je n'envisageais pas un seul instant de passer la nuit chez eux. Henri était à Londres sous son vrai nom. Ils me conseillèrent de m'adresser à un de leurs amis très chers que je connaissais aussi : le docteur Jacques Cahen qui exerçait du côté de la porte de Montreuil. C'était son jour de consultation : je m'installai dans la salle d'attente. Lorsque ce fut mon tour, j'entrai dans son cabinet. Il n'était au courant de rien. Je lui fis un récit rapide de mon histoire. Il ne manifesta pas de surprise excessive et n'hésita pas une seconde : « Que puis-je faire pour vous ? » « Me trouver un hébergement pour une nuit ou deux et m'indiquer comment je peux le plus rapidement possible me rendre à Lyon. » « Pour l'hébergement, vous coucherez chez nous, rue Gazan, ce soir et aussi longtemps que vous le voudrez. Pour Lyon, je vais m'informer. » II me donna son adresse. J'y vins dans la soirée. Il me présenta à sa femme, Simone. Ils habitaient un atelier d'artiste qui donnait sur le parc Montsouris. J'y ai passé deux nuits, posant sans trop y croire les premiers jalons de ce qui allait rapidement devenir le réseau « Bourgogne ».
Les Boileau m'avaient suggéré de rencontrer Jean Camp, professeur d'espagnol au Lycée Henri-IV et père de l'un de nos amis communs, à Boileau et à moi, André Camp. Le jour de mon arrivée à Paris, je lui fis une visite. Il m'assura de son soutien. Je représentais la France libre ; je venais de Londres : cela, ajouté au fait que je connaissais bien son fils, m'ouvrait sa porte. Son gendre, le docteur François Hauser, d'origine juive, s'était replié à Narbonne. Il s'y sentait en sécurité. " laurent le dimanche 30 août 2009 Contribution au livre ouvert de Jean François Joseph Oscar Roch Camp | |