Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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André Casalis : " Cadets de la France Libre - Louis Le Roux 1923-1951"

" L'histoire de François Clech vaut la peine d'être contée, car elle est exem­plaire. Il est sur l'un des bateaux qui participent à l'affaire de Dakar. L'affaire échoue et il atterrit au Gabon ou dans un territoire voisin. Il participe ultérieu­rement aux combats de Keren (Erythrée). Il se trouve ensuite à Bir Hakeim, effectue la sortie et, au petit matin constate qu'il est perdu avec son camion et deux ou trois de ses camarades. L'un d'entre eux était d'ailleurs le fils d'un ancien percepteur de Lanmeur. Ils aperçoivent trois voitures dans le lointain en fin de journée et font des signaux aux occupants, croyant qu'il s'agit d'Anglais. Manque de chance, ce sont des Italiens. Ces derniers sont d'ailleurs aussi perdus qu'eux, mais comme ils sont plus nombreux, les Italiens les font prisonniers. Ils arrivent le surlendemain à Tripoli. Ils sont ensuite embarqués sur un paquebot pour l'Italie. Le navire est coulé en cours de route par un sous-marin britannique. François se retrouve à l'eau. Ne sachant pas nager, il réussit à regagner la partie du bateau qui n'est pas sub­mergée et se retrouve finalement en Crête où l'épave s'échoue. L'île est alors occupée par les Allemands : il est donc à nouveau fait prisonnier. Mais les Teutons le « recèdent » aux Italiens et il finit par arriver ainsi en Italie. Il est enfermé dans un camp près de Bergame. Il y reste jusqu'au moment où la région est libérée par les Italiens eux-mêmes. Il fait le coup de feu avec les « résistants italiens » et se retrouve finalement à Marseille. Il s'adresse là au centre d'accueil des prisonniers de guerre. Il rentre dans la baraque et commence à remplir sa fiche. Il arrive à la question : « Quand avez-vous été fait prisonnier ? ». Il répond « A Bir Hakeim en 1942. » Le sous-officier de service le regarde, hésite, et finit par lui dire : « Vous n'êtes pas un vrai pri­sonnier ». Impossible d'obtenir l'aide à laquelle il a droit. C'est finalement un Américain qui lui donne un coup de main et lui permet de prendre le train pour Morlaix. Il part à Paris pour se faire démobiliser par l'organisme des FFL, puis rentre chez lui, se met à préparer son bac de philo et obtient ensuite une licence de droit. Il prépare finalement le concours administratif des Finances et rentre dans la section de l'Enregistrement. Il y a fait toute sa car­rière. Il devient conservateur des hypothèques. En revenant de la guerre il était toujours 2e classe et il n'a pas la moindre décoration. (Entretien du 8 juillet 1994 avec Jean Le Roux). "

Laurent le mercredi 08 juillet 2009

Contribution au livre ouvert de François Marie Clech

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