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" La plupart des interprètes et des traducteurs de la Section linguistique de cette Assemblée, responsables compris, étaient des anciens de la Société des Nations, notamment Georges Mathieu, interprète de grande valeur, et son adjoint, le Britannique bilingue originaire des Îles anglo-normandes Le Bosquet. M. Demolon, qui fut professeur agrégé du lycée Condorcet, dirigea les activités des traducteurs. Jean Herbert, qui avait déjà dirigé l’équipe d’interprètes à San Francisco, était à nouveau en charge. Les interprètes étaient en majorité d’origine française, exceptés Daniel Hogg, Britannique marié à une Allemande, qui parlait un anglais superbe et connaissait le russe, et le commandant Lambert-Lammond, qui s’orienta plus tard vers l’Assistance technique et l’Aide au développement. Il y avait en outre : Georges Kaminker et R. Confino, précis et précieux, N. Teslenko, Russe, qui venait de terminer ses études de droit après avoir passé 4 ans en Allemagne comme prisonnier de guerre, Georges Thorgevsky, autre russisant « découvert » par Jean Herbert, R. Cru, journaliste mais qui travaillait aussi comme interprète, le philologue G. Margouliès, un des plus âgés, seul interprète maîtrisant les cinq langues des Nations unies et, les plus spectaculaires, André Kaminker et Jean Herbert lui-même. Une équipe de dix interprètes pour l’Assemblée des Nations unies, douze pendant les moments de grande presse lorsque Mathieu et Le Bosquet venaient prêter main forte aux autres. Tout le travail se faisait en interprétation consécutive."
www.erudit.org  Laurent Laloup le mercredi 18 février 2009 Contribution au livre ouvert de Georges Louis Clément Jean Mathieu | |