|
Cérémonie des adieux à Roger Leprince Cérémonie des adieux à Roger Leprince, patriote
En l'église Toussaints, à Rennes, les hommages ont été rendus, hier, à un grand patriote, Roger Leprince, figure de la France libre.
Sur le cercueil, des roses blanches sont déposées par les petits-enfants, auprès de la photographie du défunt et de ses décorations. Tout autour, il y a les drapeaux des associations patriotiques, les proches, et la foule des amis et compagnons d'armes venus rendre le dernier hommage à Roger Leprince, combattant de la France libre. La délégation de notre journal, dont il a partagé une longue page d'histoire, était conduite par son président, François Régis Hutin et son épouse, Jeanne-Françoise.
Choisi comme actionnaire à la Libération, Roger Leprince fait partie de ces hommes rares dont toute une communauté porte la fierté. A la cérémonie des adieux, qui s'est déroulée hier matin en l'église Toussaints de Rennes, c'est d'abord au chrétien qu'a fait référence le prêtre officiant, le père Patrick Gallais. « Tu venais de Dieu. Tu es venu, tu as donné, existé. Désormais, nous te confions à Dieu. » L'hommage le plus touchant est venu des petits-enfants Marie-Laure, Anne-Sophie, Marie Vanessa et Pierre-Yves. Ils ont ranimé la flamme autour du cercueil. Ils ont aussi évoqué la mémoire du grand-père, qui restera pour eux un modèle. Ils gardent en tête les souvenirs complices de balades en forêt. « Nous t'admirons. Il n'y a pas d'autre mot que héros pour te définir. »
L'hommage plus officiel a été rendu par les frères d'armes, anciens de la France libre qui ont refusé le régime de Vichy et la collaboration avec les occupants. En présence de représentants du monde combattant, Bernard Lucas, l'ami de toujours, Jacques Le Gall, engagé de la première heure, Guy Faizant, président du comité des mouvements de Résistance, et de l'ordre de la Légion d'honneur, le général Blanchet et Me Gosselin, l'épopée du défunt a été retracé par Pierre Legavre, délégué de la Fondation de la France Libre. « La vie ne se résume pas à cinq années de guerre mais ces années fondent une vie. Cette épopée a pu être vécue parce que Paul Hutin, alors secrétaire général de Ouest-Éclair a su se déterminer dans la résistance à l'envahisseur allemand. » Du défilé des volontaires à Londres au défilé de la victoire à Paris, en passant par Bir Hakeim, il a aidé le pays à retrouver sa dignité. Ils ne sont pas si nombreux ceux qui, comme Roger Leprince, « ont bouclé la boucle ».
Alain THOMAS.
Ouest-France  
Laurent Laloup le lundi 30 avril 2007 Contribution au livre ouvert de Roger Jules Pierre Marie Leprince | |