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MALAGUTI au 41e BCC En 1940 mon père Francis HENAULT était radio au 41e BCC. Il avait gardé un bon souvenir du Commandant MALAGUTI. "C'était un chef !" aimait préciser mon père quand il me parlait de lui. Il m'a souvent raconté cette anecdote :
« La nuit, les chars étaient gardés par des sentinelles armées. Dans certains régiments, il était arrivé que des sentinelles se fassent tuer à l’arme blanche par des parachutistes allemands. Le Commandant Michel MALAGUTI avait voulu s’assurer personnellement que les sentinelles du 41e BCC montaient correctement et efficacement la garde du bataillon. Une nuit, il s’était glissé furtivement entre les chars pour surprendre une des sentinelles, quand il a senti une douleur entre les omoplates et une voix lui dire « Les mains en l’air !». C’était une sentinelle qui lui avait collé brutalement le canon du fusil dans le dos. MALAGUTI lui répondit : « Je suis le Commandant MALAGUTI ». « Je ne veux pas le savoir. Les mains en l’air ! », et la sentinelle lui redonna un sérieux coup entre les omoplates avec son fusil pour l’obliger à obtempérer. C’est les mains en l’air et le fusil pointé dans le dos que MALAGUTI s’est retrouvé au poste de garde. A ce moment seulement, la sentinelle a claqué des talons et salué le Commandant MALAGUTI en lui présentant ses excuses. Pour cet évènement, le Commandant MALAGUTI donna une permission exceptionnelle à cette sentinelle vigilante qui avait fait preuve d’une extrême prudence. Nous, on enviait cette sentinelle car il est extrêmement rare d’avoir une permission en temps de guerre ». HENAULT Michel le vendredi 05 février 2016 Contribution au livre ouvert de Michel Malaguti | |
