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| May dite Maisie Alice Alexandra Lucienne Renault
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"Départ du fort de Romainville
Depuis trois jours nous vivons dans l’angoisse : rassemblement dans la cour, ordre de faire nos paquets, de les défaire… nouveau rassemblement…
Dans les casemates où nous avons toutes été enfermées la gaieté règne : nous attendons les cars et ceux-ci n’arrivent pas; et parce qu’il y a du soleil, que le bruit du canon se fait plus proche, que les boches s’énervent de ce retard, nous chantons. Très tôt, le matin, le sonderfürer est descendu, porteur de listes et il nous a annoncé que, sauf les malades, le service médical et quelques cas particuliers, nous partons toutes.
À la hâte, les paquets, encore une fois, ont été refaits et, aussitôt après l’appel, nous avons été emmenées aux casemates. Hantées déjà par l’idée qu’elles pouvent être séparées au cours du long voyage, les meilleures amies se sont ingéniées à rester ensemble, les vieilles dames se sont rapprochées des jeunes. Et, ainsi, notre groupe est au complet ; près de moi j’ai ma petite soeur Isabelle, Lucienne Dixon qu’au réseau nous appelons Jeff, Toquette Jackson, Nicolle Lily, les sœurs Schuppe et Grüner et Lotte qui est l’amie de toutes.
Pour ne pas nous laisser abattre nous chantons. Par l’étroite meurtrière, une de nos compagnes a aperçu des promeneurs sur les hautes buttes de Romainville.
Dans le calme soudain rétabli elle crie lentement d’une voix forte :
« Allo, là-bas… Écoutez-moi ». Les promeneurs qui cependant ne peuvent nous voir, se sont arrêtés; alors elle poursuit: « Tous les prisonniers et les prisonnières de Romainville partent… Prévenez le maquis… Arrêtez le train… Vous entendez ?… Arrêtez le train…»
Des civils massés près des portes nous regardent partir. Un homme se précipite vers l’un des cars, peut-être pour voir une personne amie, peut-être pour crier des nouvelles ; un boche le repousse à coups de crosse, l’homme tombe, les cars passent…
Enfin ils s’arrêtent, nous sommes dans la gare de marchandises de PANTIN.
Témoignage de Maisie Renault"
www.pierrenoire.org Laurent Laloup le jeudi 25 septembre 2008 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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"Maisie, la Résistance pour famille - Morbihan
jeudi 14 décembre 2000
Témoignage à l'occasion du concours de la résistance et de la déportation
Dans quelques semaines, collégiens et lycéens du département plancheront sur le concours de la résistance et de la déportation. L'occasion aussi pour les 14-18 ans de rencontrer les acteurs de la Résistance française. Parmi ces héros de l'ombre, May Renault, une vannetaise qui fêtait hier ses 93 ans.
Elle ne repousse pas la coupe de champagne qu'on lui tend. Et pour cause. Ce mercredi, elle a tout juste 93 ans. Ca se fête. D'autant que May Renault, " Maisie " pour les intimes, aurait bien pu ne jamais souffler ces bougies-là. Maisie est la soeur de Gilbert Renault. Plus connu sous son nom de résistant : Colonel Rémy. C'est ce vannetais, qui, en octobre 1940, crée le réseau de renseignements " Confrérie Notre-Dame-de-Castille ". " En 1940, Gilbert a gagné l'Angleterre avec un de mes frères, raconte aujourd'hui Maisie, qui vit dans une maison de retraite vannetaise. Restées à Vannes, ma mère et mes soeurs commençaient à recevoir des agents. Alors j'ai demandé à mon frère d'entrer dans le réseau. Il m'a dit : si tu es arrêtée, tu seras fusillée ". Une mise en garde qu'elle mesurera pleinement quelques mois plus tard : le 13 juin 1942, devenu secrétaire du réseau, Maisie est arrêtée avec l'une de ses soeurs et incarcérée à la prison de la Santé. L'oeuvre de la dénonciation, qui permet l'identification de 200 membres de la confrérie. Dans les geôles, Maisie découvre les cris de torture, vit les adieux des condamnés à mort du petit matin, et entend le couperet de la guillotine interrompre la Marseillaise chantée jusqu'aux derniers instants. Puis Maisie est déportée. Six jours et six nuits entassée dans un train avec ses compagnes d'infortune. Direction : Ravensbrück. Nous sommes le 15 août 1944. Sur les quais d'arrivée, Maisie mesure ce qu'elle appellera ensuite " le pays de la mort " : les femmes massées portant l'étoile jaune, les rondes des kapo, les coups de sifflet et les coups de botte. " C'était le camp d'Himmler, on travaillait pour lui. Notre travail consistait à extraire les souches des arbres. " De 1939 à 1945, 150 000 femmes de 23 nationalités différentes y travaillaient. 92 000 devaient ne jamais en ressortir. " On était les " schmutzig ", les déchets. Tout était fait pour entraîner notre déchéance physique. Car elle entraînait notre déchéance morale. ". Son histoire, Maisie l'a racontée dans un livre : la grande misère . Une grande misère qu'elle aurait pu ne pas vivre. Mais, aujourd'hui, cette tranche de vie peu commune, le pourquoi de sa résistance, elle le résume en trois mots : " J'étais disponible ". Laetitia GREFFIE. (1) Toute la famille Renault a été particulièrement éprouvée pendant la guerre. Outre le rôle du fils aîné, le colonel Rémy, un de ses frères, Philippe, est mort en déportation ; un autre, Claude, a combattu dans la première DFL ; Gilles, son frère cadet, a rejoint Londres et la mère de Maisie ainsi que trois de ses soeurs ont été arrêtées. (2) Disponible auprès du Colonel Guyot, président du concours scolaire de la résistance et de la déportation (lire ci-dessous)."
www.ouest-france.fr Laurent Laloup le lundi 19 mai 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Confirmation malgrè difference date de naissance Décret du 14 février 2002 portant élévation et promotion
(Art. R. 43 du code de la Légion d'honneur et de la médaille militaire)
DEPORTES-RESISTANTS
Renault (May, Alice, Alexandra), 13 décembre 1907, Lieutenante. Officier du 3 septembre 1971. Laurent Laloup le lundi 19 mai 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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May Renault ? Laurent Laloup le lundi 19 mai 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution Réponse : Normalement le nom du destinataire est écrit à la main au dessus du texte. Donc en fait il s'agit du formulaire du "diplôme" à l'état vierge.
Amicalement
Jacques
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