| | | | | Un Français Libre parmi 62922 | | | Louis Dominique Paoli | |
Naissance : 26 novembre 1921 - Ankazobe, Madagascar
Activité antérieure : étudiant / scolaire
Point de départ vers la France Libre : Orient
Engagement dans la France Libre : Madagascar en janvier 1943
Affectation principale : Terre - Londres / genie
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : sous-lieutenant
Décès à 88 ans - 23 octobre 2010 -
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 456663
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 40000 |
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Louis Dominique Paoli - son Livre ouvert ! Texte de Raymond Lauret Texte en hommage à Louis-Dominique Paoli
TEMOIGNAGES du mercredi 27 octobre
Texte de Raymond Lauret :
Louis Dominique Paoli et les cadets de la France libre : « Ils ont consolé la France… »
"Il y a dans notre vie des instants où ce que nous entendons nous marque profondément. Nous ne savions pas grand-chose, peut-être même rien, de celui ou de celle pour qui nous nous étions déplacés. Et puis, là, devant nous, les témoignages d’hommes ou de femmes que nous savons différents, et qui convergent pour dire…
C’était lundi après-midi, dans la cour de l’espace funéraire de Commune Prima. Nous étions venus saluer Louis Dominique Paoli qui était décédé deux jours auparavant. Il y avait là ses proches, épouse, enfants et petits-enfants, ses amis, ceux donc qui l’avaient connu. Il y avait aussi ceux qui ne l’avaient jamais rencontré de sa vie et qui étaient venus pour témoigner leur sympathie aux membres de sa famille.
Premier à prendre la parole, Camille Bourhis nous rappelait qu’« il y a 70 ans, le jeune Louis Paoli signait un engagement sans condition… que l’on peut dire purement patriotique, acte par lequel il offrait à la France une grande partie de sa jeunesse pour qu’elle retrouve sa place parmi les grandes Nations, dans l’honneur et le respect de la parole donnée ». Et, s’adressant aux enfants de celui dont il partagea lui aussi sur le champ de bataille le généreux destin, le délégué à La Réunion de la Fondation de la France Libre eut ces mots montés du fond du cœur : « Vous pouvez être fiers de votre père qui laisse derrière lui ce long sillon, fruit de l’honneur et du courage ».
La voix marquée par l’émotion, Paul Vergés sut faire partager à toute l’assistance l’étonnante insouciance de ces jeunes gens qui ne se posaient pas alors de questions sur les risques qu’ils avaient pris en demandant à être volontaires pour aller défendre eux aussi, loin de leur terre natale, la plus belle des causes, celle de la liberté de tous les peuples de la terre. Evoquant avec une étonnante précision ce que furent tout d’abord l’engagement, ensuite l’embarquement et le voyage jusqu’en Angleterre, puis la préparation militaire avec ces mots du Général de Gaulle disant des Cadets qu’« ils ont consolé la France », et enfin l’affrontement dans les campagnes de France, de Belgique ou de Hollande sans avoir à seulement penser qu’on pouvait ne plus en revenir, celui qui choisit à 18 ans de regarder lui aussi droit devant lui amena plus d’un dans l’assistance à mesurer la grandeur de ces jeunes d’alors. Avec “Loulou” Paoli, avec d’autres encore, Paul Vergès a vécu ces moments que l’on n’oublie pas, parce qu’ils vous offrent de connaître vos limites pour les dépasser.
Quand un peu plus tard, Dominique, la fille ainée de Louis Paoli, après avoir dit un sincère merci « à l’Office national des anciens combattants… à la Fondation de la France libre… à Monsieur Paul Vergés dont la présence témoigne de cette si fidèle amitié… à Jacqueline, sa femme, pour l’amour et les soins dévoués et attentionnés dont elle a su l’entourer durant toutes ces années », quand donc, un peu plus tard, Dominique se tourna légèrement vers le cercueil où reposait son père, ce fut pour un ultime hommage : « Merci à toi, Papa, d’avoir su dire non à l’inacceptable. Vous avez été peu nombreux à le faire, vous que j’appelle des héros anonymes, avec Paul, Jean, Claude, Jacques et tous les autres et dont l’engagement fait notre fierté et notre honneur ».
J’étais lundi après-midi au milieu de ceux et de celles qui ne l’avaient jamais rencontré de sa vie. Mais, Bon Dieu, comme j’avais alors le fort sentiment d’avoir toujours connu Louis Dominique Paoli comme j’ai toujours imaginé et aimé les héros vrais de notre humanité…"
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Laurent le samedi 05 décembre 2015 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Quotidien réunionnais Quotidien réunionnais TEMOIGNAGES du 25/10/2010 :
"Louis Dominique Paoli, comme d’autres, engagé volontaire pour l’honneur de la France
Louis Dominique Paoli est décédé ce samedi 23 octobre. Cet homme, dont la fin de la vie faite aura été marquée par un sens remarquable de la discrétion et par un grand souci d’humilité, mérite à plus d’un titre d’être cité pour être connu.
Louis Dominique Paoli est né le 26 novembre 1921 à Ankazobé, à Madagascar, alors colonie française. C’était il y a donc 89 ans.
En janvier 1943, à 22 ans, il entend l’appel du Général de Gaulle et se porte «engagé volontaire» dans les forces françaises combattantes, armées de terre. Il embarque à Tamatave à destination de la Grande-Bretagne pour y rejoindre l’Homme de l’appel du 18 Juin 1940. Il est sur le même escorteur que Jacques et Paul Vergès, avant de débarquer à Liverpool le 15 juin 1943 pour rejoindre, dans un même destin, d’autres Réunionnais plus âgés arrivés avant eux. Citons Bruny Payet et Camille Bourhis, André Mesnier, Marcel Ozoux, Auguste Constant, Charles Fontaine ou Paul Gervais, Roger Beuf, Henry Chane Kune, Arzule Guichard, Laurent Georges, Francis Boulangier, les frères Adam de Villiers et encore les Calteau, Laup, Maître, Merlo, Dhort, Dupont, Wilson ou Richer, tous un jour volontaires pour des principes et des valeurs.
Dés le mois de septembre, il intègre l’école des Cadets, Promotion du 18 juin. Le 1 juin 1944, il est nommé aspirant et débarque à Courseulles sur Mer en Normandie le 27 septembre pour participer aux campagnes de France, de Belgique et de Hollande. Démobilisé le 25 décembre 1945, il intègre alors l’école coloniale d’où il sortira « Administrateur des Colonies ».
Cet homme qui a consacré la fin de sa vie active à porter témoignage auprès de notre jeunesse de l’engagement des Réunionnais dans les forces françaises libres lorsque, dans les années 1939/45, des jeunes ne reculaient pas devant le risque de mourir au front loin de leurs parents, cet homme eut une vie associative particulièrement remplie.
Il s’occupa à Madagascar de l’Association des Corses de la Grande île. Il se distingua dans le football malgache dont il porta le maillot de la sélection et dont il fut un dirigeant de la Fédération.
L’histoire retiendra encore qu’il fut un redoutable tennisman et que, sur les terrains de rugby, il savait enfoncer les mêlées adverses. Elle retiendra encore qu’il sut aussi s’élever au rang des meilleurs dans une piscine et qu’il montait merveilleusement bien à cheval.
Il fut décoré des insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur, de la Médaille de l’Europe, de la Médaille militaire et de la Médaille de la Libération.
Raymond Lauret" Laurent le samedi 05 décembre 2015 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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