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Philippe Meyer - son Livre ouvert ! Nom :MEYER
Prénom :Philippe
Sexe :M
Jour de naissance :22
Mois de naissance :04
Année de naissance :1925
Code insee naissance :75108
Commune de naissance :Paris 8e Arrondissement
Pays de naissance :FRANCE
Jour de décès :09
Mois de décès :11
Année de décès :2007
Code insee deces :92051
Commune de décès :Neuilly-sur-Seine
Pays de décès :FRANCE
Fichiers des personnes décédées établi par l'INSEE
www.ens.fr
Philippe Meyer fut l’un des acteurs qui participèrent au renouveau de la physique théorique à la fin des années cinquante, début des années soixante. Dans l’équipe de Maurice Lévy, issue de l’Ecole normale supérieure, il participa à la création du Laboratoire de Physique Théorique et Hautes Energies d’Orsay (aujourd’hui Laboratoire de Physique Théorique) qu’il dirigea de 1966 à 1969. En 1974, il déménagea avec son équipe de recherche à l’Ecole normale supérieure pour y créer le Laboratoire de Physique Théorique de l’Ecole normale supérieure qu’il dirigea à deux reprises (1974-1979 et 1987-1990). Il fut également Directeur par intérim du Département de Physique de l’Ecole normale supérieure en 1986. Ses travaux de recherche ont couvert plusieurs domaines de la physique des particules élémentaires avec une contribution importante à la construction du Modèle Standard des interactions fondamentales. Durant pratiquement toute sa vie, il a mené une carrière d’enseignant exemplaire. Pendant de nombreuses années, il dirigea la Formation Doctorale de Physique Théorique, qui forma une génération entière de jeunes physiciens appelés à devenir des scientifiques de premier rang, travaillant en France ou à l’étranger. Tout au long de sa carrière, et tout naturellement en raison de sa personnalité tant estimée, Philippe Meyer a été très souvent sollicité pour participer aux missions de réflexion, d’évaluation et d’administration de la recherche et de l’enseignement.
wikipedia.org
Philippe Meyer est le fils de d'André Meyer, un associé de la banque Lazard, considéré alors comme le plus important financier du monde occidental. En 1938, ses parents émigrent aux États-Unis. Revenu en Europe pour s'engager dans la guerre, après une formation militaire en Grande-Bretagne, il participe au débarquement de Provence et à la libération de la France. il repart ensuite aux Etats-Unis pour finir ses études à Harvard où il obtient une thèse de physique théorique. Philippe Meyer s'installe alors à Paris avec son épouse et travaille à partir de 1948 dans différents laboratoires, à Orsay et à Saclay (Essonne) puis à l'École normale supérieure à Paris.
Ayant hérité de son père d'une fortune et d'un goût très sûr, il a contribué dans les années 1980 au financement d'acquisitions pour le musée d'Orsay, notamment pour des tableaux majeurs de l'Histoire de l'art moderne comme Le Talisman de Paul Sérusier, L'Autoportrait au Christ jaune de Gauguin. En 2000, il devient l'un des plus généreux donateurs des musées de France en offrant anonymement une très belle collection : des Cézanne, des Manet, des Bonnard, des Vuillard pour Orsay, des Giacometti et Tal Coat pour le musée Granet d'Aix-en-Provence ainsi qu'un Klee, un Picasso, un Mondrian et des Bram Van Velde. La Fondation Philippe Meyer, qui poursuit l’œuvre de celui-ci, a offert un important paysage de Pierre Bonnard, Vue du Cannet de 1927. Ce tableau a été déposé par Orsay au nouveau Musée Bonnard du Cannet, inauguré en juin 2011.
" DISPARITIONS
Philippe Meyer, physicien et collectionneur
Le physicien était aussi un grand collectionneur, qui légua nombre d'oeuvres aux Musées d'Orsay et Granet
Par Philippe Dagen
Publié le 15 novembre 2007 à 16h14 - Mis à jour le 15 novembre 2007 à 16h14
Le physicien et collectionneur français Philippe Meyer est mort le 9 novembre à l'âge de 82 ans. En 1938, son père, le banquier André Meyer, quitte Paris avec femme et enfant pour rejoindre les Etats-Unis. Son fils Philippe revient en Europe pour s'engager dans la guerre et interrompt donc ses études. Après une formation militaire en Grande-Bretagne, il participe au débarquement de Provence et à la libération de la France.
De retour aux Etats-Unis, Philippe Meyer reprend ses études à Harvard, jusqu'à l'obtention d'un PhD de physique théorique. En 1948, il s'établit à Paris avec son épouse. Il y travaille dans différents laboratoires, à Orsay, à Saclay (Essonne) puis à l'Ecole normale supérieure.
Son activité savante n'est cependant qu'une partie de sa vie. De son père, il a hérité le goût des arts. De 1980 à 1990, il contribue à des acquisitions destinées au Musée d'Orsay, souvent pour plus de la moitié des montants nécessaires aux achats. Le Talisman de Sérusier, Le Jeune Homme au chat de Renoir, Intimité de Bonnard, Autoportrait au Christ jaune de Gauguin, Berthe Morisot au bouquet de violettes de Manet, entrent à Orsay en partie grâce à lui, mais aussi des oeuvres d'artistes plus rares, Vallotton, Hammershoi, Amiet. "Vous nous aiderez à l'achat d'une oeuvre seulement si vous aimeriez vous-même l'avoir sur vos murs", lui propose Françoise Cachin, alors directrice du Musée d'Orsay. Ce pacte fonctionne à merveille.
En 2000, il accorde aux Musées de France une donation exceptionnelle : des Cézanne essentiels, dont l'Autoportrait au fond rose, des Manet et des Mondrian pour Orsay, des ensembles de Giacometti et Tal Coat déposés au Musée Granet d'Aix-en-Provence, avec un Klee et des Bram Van Velde. Quand ces oeuvres avaient été présentées à l'automne 2000 au public, Philippe Meyer avait tenu à demeurer anonyme.
Philippe Dagen www.lemonde.fr Laurent Laloup le vendredi 26 mars 2021 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |