Albert René Mauran - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Albert René Mauran



Naissance : 4 aout 1923 - Buenos Aires, Argentine

Activité antérieure : marin

Point de départ vers la France Libre : Nord Afrique

Engagement dans la France Libre : en juin 1943

Affectation principale : FNFL / fusiliers marins

1er BFM, marine Alexandrie, FNGB, Doris

Matricules : 7491 T41 14641 FN43

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : quartier-maître timonier

Décès à 93 ans - 3 janvier 2017 - Toulouse (31)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 405242

Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 9996

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 35076


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Albert René Mauran - son Livre ouvert !
 

Liberté, Liberté Chérie

par hautegaronne

A l'occasion de la Journée Nationale de la Résistance, le Musée départemental de la Résistance et de la Déportation publie un ouvrage sur la Résistance en Haute-Garonne. En 2012, le Musée a lancé une collection d'ouvrages "Dans les réserves du Musée"... Plus

Laurent Laloup le dimanche 08 décembre 2019 - Demander un contact

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www.france-libre.net 

MAURAN Albert (1erBFM, FNFL),le 4 janvier 2017 à Toulouse

Laurent Laloup le jeudi 28 septembre 2017 - Demander un contact

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"Albert Mauran, chasseur de nazis sous les mers"

le 16 Juin 2014 

"Timonier dans un sous-marin des forces navales françaises libres-, Albert Mauran, un Toulousain de 91 ans, achevait de combattre il y a 70 ans la flotte du IIIe Reich.

Il s'illumine lorsqu'il caresse son bachi, encore orné des initiales FNFL. Albert Mauran, un Toulousain de 91 ans, est un authentique héros de la Seconde Guerre mondiale. Il y a soixante-dix ans, à bord du sous-marin Doris, il achevait de pourchasser dans les mers du globe la flotte du IIIe Reich. Pour lui, en quelque sorte, la guerre s'est arrêtée le 6 juin 1944, les alliés s'étant rendus maîtres des mers. Timonier dans les forces navales françaises libres, il a conservé 20 000 souvenirs sous les mers. Habité par le récit ses combats, le jeune aventurier qu'il était reprend possession de ses gestes lorsqu'il se met instinctivement à agiter des pavillons invisibles pour envoyer des signaux flottants à des navires imaginaires. Gauche, milieu, bas, droite : il en récite l'alphabet à la vitesse d'une mitrailleuse. Il n'a pas non plus tiré un trait sur le langage en morse «C'est quelque chose que l'on n'oublie jamais» explique-t-il.

À croire qu'il était fait pour naviguer : né en Argerntine d'une mère sud-américaine et d'un père français d'origine chilienne — «Ma mère lui a dit : épouse-moi ou je te tue» — il est arrivé à l'âge de huit ans en France, à Toulouse, par les océans. «Mes parents m'ont envoyé en pension à Gimont, je parlais à peine français.»

Engagé à 17 ans

Adolescent révolté, il n'admet pas la capitulation devant l'occupant allemand. Il n'a alors qu'une idée en tête : «M'engager dans la marine pour rejoindre ce général au nom bizarre, un certain De Gaulle. Mon père m'avait prévenu : tu ne t'engageras que si tu es reçu au bac. J'étais un élève médiocre alors j'ai travaillé, j'ai été reçu et j'ai dit à mon père : maintenant, tu me signes mon engagement. J'avais 17 ans».

Il demande à être affecté sur un dragueur de mines qui sillonne la Méditerranée : «Mon plan c'était de rallier Londres par Gibraltar. Et je pensais qu'on naviguerait du côté du Maroc». Deux fois déserteur, il est exfiltré vers l'Algérie par le groupe Combat. Il est incorporé comme fusilier marin dans les forces navales françaises libres après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942. «J'ai fait la campagne de Lybie et de Tunisie. Là, ça a vraiment dérouillé, une hécatombe ! J'en ai vu des types les tripes à l'air…» Transféré en Angleterre, il demande à être affecté dans les sous-marins. «Par goût du risque.» Ce sera le Minerve, puis le Doris. Il y côtoie d'anciens marins vichystes, incorporés dans les FNFL : «Je me souviens d'un premier-maître vichyste qui gueulait à l'appel : Les vrais Français à gauche, les faux Français à droite. Il n'était pas pardonnable d'avoir déserté la marine, fut-ce celle de Vichy. Et puis la marine française était traditionnellement anglophobe. Ça remonte à Trafalgar…» Basé dans un port écossais où il sortait de temps à autre pour faire le coup de poing avec les Canadiens et les Américains — «Pas de bordée sans bagarre, c'était la règle. Une fois dans un bal j'en ai eu les côtes cassées» — il se souvient d'une authentique fraternité de sous-mariniers : «Nous avons vécu confinés à 38 hommes d'équipage et quatre officiers. Alors que la vie ne tenait qu'à un fil, que nous partions chaque jour en se disant que l'on ne reviendrait pas, il n'y a jamais eu un mot déplacé entre nous». De ce groupe, ils ne sont plus que quatre survivants.

L'équipage s'entraîne pour le débarquement en Normandie mais le 6 juin 1944, ne prend pas part aux opérations militaires. «Pour nous, la guerre était finie. On n'avait plus rien à faire.»

Difficile retour au pays

Lorsqu'il revient au pays, il «pleure comme un gosse en apercevant les côtes de France».

Démobilisé, Albert Mauran rentre à Toulouse : «Je n'avais donné absolument aucune nouvelle à mes parents. Et un jour de 1945, ils m'ont vu arriver». Dans une France qui exalte les Résistants de l'intérieur, il a le sentiment de passer inaperçu : «Ce retour en France, c'est un assez triste souvenir. Les gens me disaient : Ah ! mais en Grande-Bretagne, vous aviez des cigarettes et du chocolat, vous ne souffriez pas de malnutrition. J'étais dégoûté…»

Désœuvré, sans diplôme, il songe même à se réengager. «Ma réinsertion a été très dure, je ne m'en sortais pas.» Par son père, il obtient une licence d'importation de lubrifiants : il fera finalement fortune dans le recyclage des huiles de moteurs. Les établissements Albert Mauran et fils (il est père de quatre enfants) existent toujours à Odars, à côté de Saint-Orens. «Toute ma vie j'ai eu de la chance à la guerre puis dans la vie civile. J'ai eu la baraka.»

En quelques dates

Le chiffre : 1924
Naissance d'Albert Mauran à Buenos Aires le 4 août.

Le chiffre : 1932
Arrivée en France. Il est scolarisé au collège Saint-Nicolas de Gimont puis au Caousou. Son père est un industriel.

Le chiffre : 1941
À 17 ans, il s'engage dans la marine de Vichy dont il va déserter deux fois pour rejoindre les forces françaises libres.

Le chiffre : 1945
Retour en France. Il se lance dans le recyclage des huiles de vidange. Il fonde les établissements Mauran à Odars, repris par ses enfants.

Sébastien Marti



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laurent le jeudi 10 décembre 2015 - Demander un contact

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Réponse :

Hum ? Corps Franc d'Afrique en Tunisie avant de rejoindre la France libre ? En juin les combats sont finis en Tunisie


Il a libéré la France sous la mer

Publié le 02/06/2004 | LaDepeche.fr

COMMÉMORATION : le train de la france libre aujourd'hui à matabiau
Si l'exposition itinérante, « Le train de la France libre », arrive en train, ce matin, en gare Matabiau (visible de 9 h 30 à 19 h), c'est essentiellement dans un sous-marin des Forces françaises navales libres (F.N.FL.) qu'Albert Mauran, un Toulousain de 80 ans, a participé à la libération de la France, de 1940 à 1945. Cet industriel à la retraite bardé de médailles, à l'exception de la Légion d'honneur, « toujours refusée », n'avait que 17 ans quand une poignée de main fait basculer sa vie. « Le 24 décembre 1940, je vois Pétain serrer la main d'Hitler à Montoire et entrer en collaboration. J'étais dégoûté, c'était inacceptable. J'ai alors décidé de rejoindre de Gaulle à Londres. » Il évoque « une décision très personnelle », n'en touche pas un mot à ses parents. « Mon plan, c'était d'abord de partir en Afrique du nord, puis de rejoindre Gibraltar. Je me suis alors engagé dans la marine de l'armée d'armistice. Je me disais : à la première occasion je déserte et je file à Gibraltar. »

« pas gaulliste »
Il est embarqué sur un dragueur de mines. Sa tentative de désertion échoue par deux fois. « On m'envoie alors en forteresse disciplinaire. Et j'assiste au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord en novembre 1942. » Le jeune timonier est d'abord incorporé dans le 1er bataillon de fusiliers marins et participe à la libération de la Tunisie. Puis il est affecté dans un sous-marin de la France libre, le Minerve, puis le Doris après qu'un avion australien eut bombardé par erreur le Minerve. « Ce n'est pas très glorieux », reconnaît-il. Pour lui, comme les autres marins, « la guerre s'est arrêtée le 6 juin 1944 », les alliés s'étant rendus maîtres des mers. « Parti enfant, revenu homme », la fin de la guerre le laisse un peu amer : « Pour ma première permission, en mars 1945, je rentre en France pour la première fois depuis cinq ans. Un moment tellement attendu, tellement espéré. D'où une énorme déception : en France, les gens étaient indifférents, il n'y en avait que pour la résistance. Beaucoup ignoraient que des Français libres s'étaient battus ailleurs qu'en France. On nous disait : vous n'avez pas eu à souffrir du manque de cigarettes ou de chocolat. J'étais écœuré. » Il dit « n'avoir fait que son devoir » et ne digère pas, par la suite, que de Gaulle récupère la croix de Lorraine « pour faire de la politique ». Il montre l'insigne : « Beaucoup de mes camarades sont morts avec ceci collé sur la poitrine ». D'ailleurs, il ne se dit pas « gaulliste », mais « Français libre ». Il n'apprécie pas plus que les Allemands soient invités aux cérémonies commémoratives du 6 juin : « Quand même, c'est sévère… »

Sébastien Marti

www.ladepeche.fr 

Laurent le lundi 21 juin 2010 - Demander un contact

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Comment le bouche à oreille a fonctionné

Albert Mauran ferme les yeux. Les souvenirs remontent. C'était il y a soixante-dix ans : « À l'époque, en 1940, j'avais 17 ans. J'étais au lycée à Toulouse, à Montalembert. Et j'étais scout. Peu de temps après le 18 juin, mon chef scout, Lacombe, nous a dit qu'un général, dont il ignorait le nom, avait parlé à la radio de Londres. Et qu'il demandait à tous les militaires de le rejoindre. À l'époque, personne n'a vraiment entendu cet appel à la radio. Mais il y avait une rumeur, un bouche-à-oreille qui fonctionnait. Hélas, les gens, en majorité, faisaient confiance à Pétain et estimaient que la guerre était finie… » A l'automne, Albert découvre aux actualités la poignée de main entre Pétain et Hitler… « Cela a été un choc terrible pour moi. Le vainqueur de Verdun ! J'ai immédiatement décidé de rejoindre ce fameux général dont on m'avait parlé et la France libre… »

Le parcours d'Albert sera extraordinairement compliqué : pour rejoindre Londres, il s'engage dans la Marine, pensant pouvoir rallier… Gibraltar depuis Alger « J'avais vu qu'il y avait quelques centaines de kilomètres, cela ne me faisait pas peur, j'avais 17 ans ! » Les choses seront beaucoup plus compliquées. Il sera arrêté pour avoir tenté de déserter et rejoindre la France libre, puis en 1942 finira par combattre d'abord en Tunisie, puis en Libye, pour finalement servir pendant plusieurs années dans les sous-marins anglais, dont le Minerve, puis le Doris. Pourquoi ? « Il fallait le faire ! » déclare-t-il modestement, mais bouleversé par l'émotion. Et il insiste : « Je n'étais pas gaulliste, j'étais un Français Libre, ce n'est pas la même chose. » Aujourd'hui, c'est lui qui, pendant les cérémonies à Toulouse, lira l'appel du 18 juin…

www.ladepeche.fr 

Laurent le lundi 21 juin 2010 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le dimanche 08 décembre 2019

 

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