François de Paule Llavador - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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François de Paule Llavador



Naissance : 15 aout 1925 - Beaulieu-sur-Mer (06)

Activité antérieure : étudiant / scolaire

Point de départ vers la France Libre : Nord Afrique

Engagement dans la France Libre : Tunisie en juin 1943

Affectation principale : FAFL / parachutistes

Décès à 62 ans - 6 novembre 1987 - Nice (06)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 374254

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 32430

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Francois Llavador

amis.arbresle.free.fr 

Laurent Laloup le jeudi 28 août 2008 - Demander un contact

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amis.arbresle.free.fr 

" Le stick du Lieutenant Ferchaud

Il est temps de faire connaissance avec le stick du Lieutenant Ferchaud qui interviendra à l’Arbresle. Le stick Ferchaud est largué semble-t-il dans la nuit du 15 au 16 sur le terrain Vinaigrette entre Saint-Symphorien et Sainte-Catherine.
Le groupe de commandos est composé de 10 hommes commandés par Joseph Ferchaud : le Sgt Marcel Mauchaussé, le Sgt Louis Fisset, le Sgt Armand Lecrubier, les SAS Jean Angeli, Marcel Cojocarrio, Jean Hameury, François Llavador, Marc Caillaud et Jean Mayer.
C’est grâce aux contacts que nous avons pu établir avec ce dernier, seul survivant du commando, que nous avons pu reconstituer les événements. En fait, 9 hommes seulement ont participé aux plasticages, l’un d’eux s’étant foulé une cheville lors de son parachutage.
D’autres sticks ont été parachutés à la même époque, chargés d’autres missions analogues
Les parachutistes français du 1st squadron du 3rd SAS ont été largués dans la nuit du 14 au 15 août au col de Casse-froide sur un terrain préparé par les hommes du commandant Mary. Cette même nuit, les sticks Gayard, Barrès et Hourst sont parachutés avec l'équipe Jedburgh Jude.

Une opération soigneusement préparée

Grâce à des renseignements obtenus par des contacts avec des cheminots de la Résistance et avec le chef de gare de l'ArbresIe, le Lt. Ferchaud apprend qu'un train de troupes doit prochainement emprunter la ligne en direction de Tarare. Une opération de sabotage est mise sur pied en relation avec les maquisards locaux dans le but de couper la ligne entre Saint-Germain-au-Mont d'Or, Lozanne et Roanne.
Au cours de la journée du 17 Août, le Lt. Ferchaud présente la façon dont sera mise en place l'opération à mener le lendemain :

« - Minage de la voie ferrée sous un tunnel entre Arbresle et Tarare : une locomotive sera mise en pression par un cheminot de la Résistance en collaboration et sous les ordres de notre contact (responsable SNCF) et sera dirigée sous le tunnel où le sabotage la fera dérailler.
- Minage et destruction du Château d'Eau
- Minage et destruction des aiguillages à l'entrée de la gare d'Arbresle. »

De leur coté, les Résistants connaissent leur rôle. Pierre Alévêque[3] nous donne son témoignage

« L’objectif de cette opération s’inscrivait dans une action globale de la Résistance qui était de désorganiser et de freiner le trafic ferroviaire imposé aux Allemands par le débarquement des forces alliées. Notre objectif à l’Arbresle était de couper définitivement ce trafic ferroviaire entre Saint-Germain-au-Mont d’or, Lozanne et Roanne.
Les moyens pour cette action ont rassemblé des éléments des maquis de Tarare, de la vallée d’Azergues, notre groupe arbreslois, et quelques hommes du commando anglais parachuté depuis quelques semaines dans notre région. »
Le déroulement de l’opération avait été minutieusement préparé les jours précédents par des contacts des groupes concernés. Nous avions la mission de reconnaissance de terrain.
Nous étions en place à l’horaire fixé pour guider le commando chargé de l’exécution. Dès son arrivée, notre groupe occupait les services de la gare interdisant tous les contacts téléphoniques ou autres avec l’extérieur.
La couverture immédiate de l’élément d’action était aussi à notre charge. A partir de ce moment l’action s’est déroulée très rapidement, ne pouvant réussir que menée dans les plus courts délais. »

Tout de met en place

Jean Mayer, témoigne : « Le 18 Août, des maquisards, et plus particulièrement Véricel de St Symphorien sur Coise nous ont accompagné et aidé à transporter notre matériel avec un véhicule. Ils nous ont déposé à environ 1 Km, 1,5 Km de notre terrain d'action.
Nos instructions (données par le Lieutenant Ferchaud) étaient très précises : cette opération sera faite uniquement par notre STICK, sans aucune personne extérieure ».

Les instructions sont précisées : Pour le minage du tunnel : Mauchausser, Angeli, Cojocarrio, Hameury. Pour le minage du Château d'Eau : Jean Mayer. Pour le minage des aiguillages :

Fisset, Lecrubier, Llavador.
Le Lieutenant Ferchaud s'occupera du bureau du Chef de gare où il éliminera la sentinelle allemande et passera à tabac le chef de gare (informé de notre action il paraîtra crédible auprès des allemands).

On passe à l’acte

Les maquisards occupent le central téléphonique et empêchent toute communication ; ils surveillent les abords
Laissons la parole à Jean Mayer : « L'opération sur la gare de l’Arbresle s'est déroulée entre 15 h 30 et 16 h. J'ai miné le château d'eau qui était composé de 4 pieds en béton. J'ai posé une charge d'explosifs sur chaque pied. Elles étaient reliées entre elles par un cordon Bickford et j'ai allumé une mèche courte d'une durée de 2 minutes (le château d'eau étant imposant, j'ai mis une charge plus importante que prévue. Cela a fait un sacré boucan ! »
Dès que le signal avertissant que les mèches (château d'eau et aiguillage) étaient allumées, le Lieutenant Ferchaud a crié aux personnes qui étaient aux abords de la gare, vraisemblablement une majorité de cheminots) : « Mettez vous à l’abri, ça va sauter ! ». Profitant du fracas, nous nous sommes regroupés tous les 5 et dirigés vers le groupe de 4 SAS qui s'occupait du tunnel. »
Dans le même temps, Hameury, Angeli et deux autres SAS partent déboulonner les rails sous le tunnel et placer les charges et quelques bobby-traps[5].
Quelques minutes plus tard, la locomotive lancée à toute vapeur déraille sous le tunnel et l'explosion rend la ligne inutilisable. Enfin, la station de pompage est détruite et avec elle, l'ensemble des vitres des habitations aux alentours.
Les commandos se sont regroupés et évaporés dans la nature et repartent avec la camionnette de Jean Viricel.

La lutte continue

Pas question de se reposer sur ses lauriers. Le lieutenant Ferchaud apprend l’existence d'un important dépôt de carburant à Pierre-Bénite. Afin d'assurer les déplacements à venir pour son groupe et pour les maquisards, un approvisionnement s'avère nécessaire. Un contact avec des membres de la Résistance qui travaillent au dépôt permet de préparer l'opération. Le 22 août, le Lt Ferchaud et ses hommes embarquent à bord de la camionnette conduite par Jean Viricel et à travers de petites routes de campagne, ils atteignent la nationale à Brignais. A ce moment, le village est rempli d'Allemands mais la camionnette parvient à entrer dans la circulation et à prendre place dans le convoi devant une automitrailleuse ennemie. Avec un incroyable culot, Joseph Ferchaud, debout sur le marchepied, fait signe aux Allemands incrédules de dégager le passage.
Les parachutistes arrivent alors à Pierre Bénite, la sentinelle à l'entrée du dépôt est abattue par le Sgt Marcel Mauchaussé, puis ils pénètrent dans la cour. Le Sgt Louis Fisset et le SAS Jean Angeli se mettent en protection alors que le Sgt Armand Lecrubier, Marcel Cojocarrio et Jean Hameury se chargent de prendre livraison de la marchandise. Rapidement, Jean Mayer se dirige vers les bureaux et met tout le monde mains en l'air. Après quelques minutes d'hésitation et d'inquiétude, un homme s'adresse timidement à Jean « Vous êtes Canadien ? » et Jean de répondre avec fierté « Non, je suis un parachutiste de la France Libre! ». L'action ne prend que quelques minutes et rapidement, les SAS décrochent sous les tirs ennemis avec un camion chargé de 6.000 litres d'essence.
Enfin, le 3 septembre, le stick Ferchaud entre dans Lyon par le sud et traverse le pont de la Mulatière en partie détruit.
De multiples opérations pour progresser. Par exemple, l’attaque d’un train à Perrache. A la suite de cette action, un déserteur russe nommé Nicolaï se joint au stick et participe ensuite aux actions des parachutistes.
Les hommes progressent difficilement et subissent des tirs depuis l'Hôtel Dieu. Dans le même temps, d’autres sticks entrent dans Lyon vers 8 heures par le pont de l'Homme de la Roche. Le gros de la première Division des Français Libres arrivera un peu plus tard, après avoir libéré l’Arbresle, sans difficulté.
Le travail n’est pas fini pour autant, ainsi qu’en témoigne cet ordre du commandant Mary au Lt. Ferchaud : « Ordre au lieutenant Ferchaud de perquisitionner à l’hôtel des Célestins, rue des Archers – Vider tout ce qui est intéressant et conduire toutes les personnes se trouvant dans cet établissement à la sûreté à St Jean.
Le chef FFI – Rhône » – Signé Mary

La guerre continuait ; les SAS continuèrent à s’illustrer et notamment le stick Ferchaud qui, parachuté en Hollande a été affronté à de très durs accrochages.

Bernard Isnard "

Laurent Laloup le jeudi 28 août 2008 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le jeudi 28 août 2008

 

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