|  | | | | Une Française Libre parmi 63401 | | | Therese Marie Massip épouse de Launoy de Liniers | |
Naissance : 11 juillet 1917 - Colombey-les-Belles (54)
Point de départ vers la France Libre : Metropole
Engagement dans la France Libre : en septembre 1940
Affectation principale : Résistance intérieure / Musée de l'Homme
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P1Epouse de Jean de Launoy 
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 401869
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 14465 / ligne 32344 |
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Therese Marie Massip épouse de Launoy de Liniers - son Livre ouvert ! Témoignages de Thérèse MASSIP durant le procès contre le traître DESOUBRIE "Plainte de Mme de Launoy
26 février 1946
Après la libération, au mois de septembre 1944, j’ai déposé une plainte entre les mains de M. Clot, Commissaire de Police, Chef de la Brigade Spéciale Criminelle s’occupant de la Gestapo Française, contre le nommé DESOUBRIE Jacques.
Cet individu, durant 5 mois, a travaillé avec nous dans un réseau de résistance, auquel mon père, M. Massip Pierre, mon mari et moi-même appartenions.
Jacques Desoubrie nous a dénoncés à la Gestapo et nous avons tous été arrêtés, au nombre de 120, le 25 novembre 1941.
A la suite de cette dénonciation, nous avons été déférés devant le Tribunal Militaire allemand de la rue Boissy d’Anglas, qui a prononcé 12 condamnations à mort et plus de 40 peines de déportation. Dix personnes de l’organisation ont été fusillées, 6 à Paris et 4 ultérieurement en Allemagne. Sur les 40 déportés, seules 2 femmes sont revenues d’Allemagne. Tous les autres ont péri, soit en prison, soit dans les camps de concentration.
D’autre part, je sais également que Jacques Desoubrie a dénoncé une affaire de résistance, qui avait son siège à Compiègne, et a ainsi provoqué à nouveau une dizaine d’arrestations, parmi lesquelles celles de MM. Teinturier, Bourson et Toustou. Ces trois derniers sont morts en Allemagne."
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"Déposition de Mme De Launoy Thérèse
22 mai 1947
Le 5 juillet 1941 a été arrêté à Paris le colonel de la Rochère qui était chef de plusieurs mouvements de résistance parmi lesquels celui de mon mari : Honneur et Patrie, Vérité Française. Les Allemands découvrirent en arrêtant cet officier un carnet sur lequel se trouvait l’indicatif de mon mari : Jean de la Figue. En possession de ce renseignement les Allemands cherchèrent à savoir qui était la personne désignée sous ce vocable et ils envoyèrent chez Vogel à Soissons un prénommé Jacques qui doit être l’inculpé.
De Soissons cet individu fut envoyé chez nous car il avait manifesté l’intention de passer en Angleterre ou de passer dans notre mouvement. Il est resté de juillet au 25 novembre 1941 et il y a été traité comme l’enfant de la maison. Il mangeait chez nous mais il ne couchait pas. Il restait donc perpétuellement chez nous et mon mari lui avait donné le secrétariat de notre mouvement. De sorte qu’il connaissait pratiquement tout.
Le 25 novembre 1941 j’ai été arrêté ainsi que mon mari, ma sœur Marie José Massip, mon père Pierre Massip. Ont été arrêtés également le même jour ; Roland Coqueugnot, Pierre Stumm, Joseph Marchand, Le RP Guihaire, Louis Mandin et sa femme, les Drs Lafaye et Holstein. Toutes les personnes que je viens d’énumérer sont actuellement décédées.
D’autres personnes encore ont été arrêtées à la même date mais sont rentrées de déportation : Mme Willoughby et son mari, le Dr Dujardin de Tourcoing, le Dr Delort, Mlle Rameau, le sieur Pincet, le commandant Guet. Je précise que ce dernier est également décédé.
Environ 80 personnes ont été arrêtées dans cette affaire, et trente seulement ont fait l’objet de jugement. Il n’y a aucun doute que nous ayons été dénoncés dans cette affaire par Desoubrie Jacques. Cet individu avait certainement relevé jour par jour nos faits et gestes car lors de mon interrogatoire, les Allemands m’ont donné de telles précisions que j’en ai été renversé. Par exemple ils me disaient que tel jour à telle heure j’avais pris tel tramway fait tel changement pour me rendre à tel endroit. Par la suite les Allemands m’ont remis un papier écrit de la main de mon mari aux termes duquel celui-ci accusait formellement Jacques de l’avoir dénoncé. Je vous remet ce papier.
D’autre part un Allemand le capitaine Planque, officier interprète près du Tribunal allemand qui nous a jugé, nous a dit que notre dénonciateur était Jacques.
Desoubrie est bien allé avec mon mari au couvent de la rue de la Glacière sous prétexte de se faire confesser, en réalité l’inculpé désirait voir les gens dont il avait entendu parler avant de les faire arrêter. EN sa présence et en celle de mon mari, le RP Chenaud a dit « Il y a des camps mixtes en Allemagne et c’est immoral ». Cette phrase a été reprochée à ce religieux lorsqu’il a comparu devant le tribunal allemand.
Après l’arrestation de mon mari, Desoubrie utilisant des renseignements qu’il avait été puisé chez nous est allé contacter à Compiègne des membres de notre organisation qui avait pour chef un certain Teinturier. Il est allé trouver ce dernier sans lui dire que mon mari était arrêté et ce dans le but de remonter le mouvement. Il s’est ainsi infiltré dans l’organisation et par la suite il a de nouveau tout dénoncé aux Allemands."
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"Déposition de Mme De Launoy Thérèse
16 juillet 1947
L’organisation de résistance de mon mari « La Vérité Française » a bien été en relation avec un groupe de résistance de Compiègne dont le dirigeant était un nommé Teinturier, je ne puis garantir l’orthographe. Mon mari a travaillé avec M. Teinturier de septembre ou octobre 1940 jusqu’au début 1941. A cette époque M. Teinturier a eu peur de continuer son action clandestine et a cessé toutes relations avec mon mari.
Les deux groupements échangeaient tous les renseignements militaires et collectaient des armes pour en faire des dépôts. Toutefois je n’ai jamais été personnellement en rapport avec M. Teinturier. C’est mon mari qui s’occupait de la liaison."
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Sources: communication personnelle de M. Fabrice Bourrée, d'après les archives Z6 / 818, dossier 5688; Z6/819; Z6/820 Xavier le jeudi 06 décembre 2018 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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" Le 25 novembre 1941, au moment où les Allemands pensent ne plus rien ignorer de l'organisation, 80 arrestations sont opérées tant à Paris qu'à Soissons. A Paris, Jehan et Paul de Launoy, M. et Mme Willoughby, Ernest, Thérèse et Marie-José Massip, Roland Coqueugniot, Louis Mandin, Pierre Stumm, et Raymond Guet sont appréhendés. La police allemande effectue également une descente au couvent Saint-Jacques, 35 rue de la Glacière où elle interpelle les RP Guihaire, Chenault, Desobry (prieur) et Chevignard (maître des novices). Julien Lafaye est arrêté à Versailles le même jour. Quelques jours plus tard, c'est au tour de Michel Dujardin, Maurice Moreau et Roger Pincet d'être arrêtés. Georges Holstein, assistant du Dr Lafaye à Versailles, est interpellé à son tour le 22 décembre 1941.
Les inculpés sont transférés à Fresnes et quelques-uns sont relaxés, parmi lesquels le révérend père Chevignard, le 18 décembre 1941 et Paul de Launoy le 16 janvier 1942. Les autres personnes appréhendées sont maintenues à Fresnes.
Leur procès, dont l'instruction a été continuellement secrète, se déroule du 15 avril au 30 mai 1942 au tribunal militaire allemand de la rue Boissy-d'Anglas. A l'issue du procès, Roland Coqueugniot, Daniel Douay, Jehan de Launoy , Emile Louys, Pierre Stumm et Jean Vogel sont condamnés à mort et fusillés le 27 octobre 1942. Les autres condamnés à mort, à savoir le capitaine Descamps, le père Guihaire, le Dr Lafaye, Louis Mandin, André Meurgue et Maurice Moreau voient l'exécution de la sentence suspendue. Massip est condamné à huit ans de prison pour détention d'armes et de tracts, Mme Vogel à deux ans, Roger Pincet à six ans, Louis Leseigneur à sept ans, le père Henri Chenault à quinze mois et Holstein à cinq ans. Trente-trois inculpés avaient comparu à l'audience du 30 mai mais nous ignorons les peines infligées aux autres prévenus et les acquittements qui ont pu éventuellement intervenir dans cette affaire. Les avocats français n'eurent pas le droit de plaider et des défenseurs allemands furent désignés d'office. Il est à noter que le dossier des condamnés à mort fut soumis à Hitler car celui-ci se réservait l'examen et la confirmation des jugements dans lesquels étaient impliqués des officiers de l'Armée française.
Les résistants dont la sentence de mort fut suspendue et ceux condamnés à des peines de réclusion furent tous déportés dans le cadre du décret "Nuit et Brouillard", la plupart à Karlsruhe, Reinbach et Sonnenburg."
museedelaresistanceenligne.org  Laurent Laloup le mercredi 27 septembre 2017 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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information concernant Mme de Liniers Thérèse née Massip
ex veuve de Launoy Jean
Groupe Musée de l'homme
réseau Hault
interné à la Santé
réseau Manipule
Mr Ernest Massip mort pour la France & mort en déportation
Mr Jean de Launoy Groupe Musée de l'homme fusillé au stand de tir de Ballard Paris
cordialement de liniers le dimanche 14 août 2011 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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