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André Leonetti - son Livre ouvert ! Extrait du journal de marche du maréchal des logis Ernest Marcel BACH. SECOND DEPART POUR L’EST AFRICAIN du 8 novembre 1942 au 12 février 1943 De DAMAS le 8 novembre 1942, je prends le taxi avec Jean CHAMPALLE et le sous-lieutenant COCHOSIN pour BEYROUTH, nous logeons au Palace Hôtel, le lendemain matin je me présente au Grand Sérail (ancienne caserne Ottomane datant de 1853) où je retrouve l’adjudant Raymond REALE, nous devons partir ensemble à 9 heures en autocar pour la PALESTINE, nous faisons une halte vers 14 heures à HAIFA et continuons jusqu’à TEL-AVIV pour passer la nuit dans une pension.
Le lendemain matin nous faisons route pour ISMAÏLÏA en EGYPTE mais des inondations sur la route nous interdisent d’aller plus loin, nous passons la nuit dans une station dans le SINAÏ. Le 11 novembre 1942, vers 14heures nous arrivons à ISMAÏLÏA et passons la nuit dans le Transit-Camp. Départ le lendemain pour arriver vers 13 heures au CAIRE plus précisément au camp de BENI-YOUSSEF près des Pyramides (18 mois auparavant je me trouvais dans ce même camp). Nous restons 3 semaines dans ce camp ce qui nous permet de revoir le dimanche les amis de la colonie française et en particulier la famille BURUAT. La vie est excessivement chère au CAIRE car en 3 semaines j’avais dépensé 72 livres anglaises.
Le 4 décembre 1942, nous quittons le CAIRE par chemin de fer puis nous prenons le bateau afin de remonter le NIL jusqu’à KHARTOUM, le même voyage que celui que j’avais précédemment fait avec mon escadron de Spahis Marocains. Nous arrivons à KHARTOUM le 8 décembre 1942, pour rester presque un mois au camp de transit anglais. Nos quelques moments libres nous les passions à visiter les divers endroits de KHARTOUM : jardin zoologique, musée, église, souks et les différents quartiers de la ville, nous allions parfois en soirée à la piscine et c’est précisément le 23 décembre 1942, en rejoignant à la piscine mes camarades CAVORE, Raymond REALE, LEONETTI et GREUZARD que je me suis fait voler mon portefeuille qui se trouvait dans la poche de mon pantalon sur un banc par un boy soudanais.
Mon portefeuille contenait mes permis de conduire, « paye book », CCP, feuille de déplacement, carte d’identité de sous-officier français, fiche de vaccination, divers papiers importants et argent. J’ai immédiatement rendu compte de ce vol à l’officier de liaison français ainsi qu’à la Military Police, n’ayant plus d’argent je n’ai pu fêter ni Noël ni le Nouvel An , mais par un pur hasard j’ai rencontré notre ancien interprète des Spahis Marocains qui nous accompagnait lors de la campagne d’ERYTHREE, nous avons joué au bridge jusqu’à 2 heures du matin. C’est pendant notre transit à KHARTOUM que nous avons appris le ralliement de la CÔTE FRANCAISE DES SOMALIS aux FFL.
Nous quittons KHARTOUM le 5 janvier 1943, 24 heures de chemin de fer pour arriver le 6 janvier à PORT SOUDAN au bord de la MER ROUGE. Nous restons 23 jours dans le camp de transit pour enfin embarquer le 29 janvier 1943, sur un vieux cargo hindou le JEBARASHUI au confort rudimentaire et appareillons le lendemain à 8 heures du matin. Nous naviguons sur la MER ROUGE dans un roulis et un tangage impressionnant, nous arrivons tardivement le 31 janvier 1943, au large de MASSAWA en ERYTHREE. Patrick BACH le samedi 12 avril 2025 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |