Marcel Georges Pierre Lebas - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Marcel Georges Pierre Lebas



Naissance : 26 mars 1907 - La Poterie-Cap-d'Antifer (76)

Activité antérieure : ouvrier / artisan

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : Londres en juillet 1940

Affectation principale : Terre - Londres / QG

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : sergent

Décès à 107 ans - 9 juillet 2014 - Étretat (76)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 345702

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 30617

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Biographie et documents de Marcel Lebas, né à La poterie Cap d'Antifer (76)

Photographie prise à Londres en 1942. Marcel Lebas est tout à fait à droite. Archives Pierrette Thuillier
Biographie : Site Compagnons de la Libération et France Libre du Havre 

Marcel Lebas était le doyen de l'Association des Anciens et Amis de la France Libre du Havre.
Il est décédé en 2014 à l'age de 107 ans.
Merci à Laurent Laloup d'avoir découvert le précieux témoignage issu de la Revue Force Publique.



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Roumeguère le samedi 03 mars 2018 - Demander un contact

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" Le commandement, particulièrement attentif à la bonne entente entre les polices militaires des deux nations alliées, encourage d’ailleurs la coopération entre gendarmes et policiers anglais. Fait suffisamment rare pour être noté, le gendarme Marcel Lebas, de la prévôté des FFGB, reçoit, en novembre 1944, le témoignage de satisfaction suivant :
« Le colonel Renouard, commandant d’armes a décerné le témoignage de satisfaction suivant au gendarme Lebas Marcel Georges Pierre Mle 52968 de la prévôté de Londres : Gendarme qui, par son zèle, sa conscience et sa valeur professionnelles donne entière satisfaction. En moins de neuf mois a procédé seul à six arrestations et a participé à 31 autres. S’est particulièrement distingué au cours d’une enquête relative à une agression suivie de vol dont avait été victime un officier étranger. S’est vu adresser, à cette occasion, des félicitations écrites par la police britannique. »
Il est vrai que ce gendarme fait preuve d’un zèle et d’un esprit d’initiatives peu ordinaires. Le témoignage de satisfaction qu’il reçoit le 10 novembre 1944 doit beaucoup à l’arrestation d’un matelot français qu’il a accomplie seul à Londres, à peine deux mois plus tôt, alors qu’il n’était pas en service mais prenait le métro « en compagnie d’une femme ». Lebas raconte cet épisode dans le P.-V. qu’il dresse le 23 septembre (sa version des faits est confirmée par la déposition du matelot) :
« En permission à Londres et nous trouvant à la station de métro de Tottenham Court Road, avons reconnu, alors qu’il montait dans une voiture du métro, le déserteur Beauregard, vêtu d’un complet civil. Nous sommes monté dans le même compartiment et avons demandé à Beauregard de nous présenter ses pièces d’identité. Ce dernier a feint de ne pas comprendre. Nous lui avons renouvelé notre demande en anglais. Il nous répondit ne pas en avoir. Nous lui avons déclaré que nous l’avions reconnu et l’avons invité à nous suivre. Il s’est décidé alors à nous parler français et nos a dit : “Je me fiche de toi, tu n’es pas de service puisque tu es en Cie d’une femme. Je suis avec ma femme ; elle ne peut marcher, je vais l’accompagner à son domicile”. Nous lui avons dit que nous allions l’accompagner sur les lieux. Beauregard nous ayant dit se rendre à Clapham North nous avons dû changer de métro à Kennington. Beauregard laissa sa compagne s’asseoir seule et se tint près de la porte du compartiment. Au moment où les portes automatiques se fermaient, il voulut prendre la fuite. Nous l’avons poussé à l’intérieur du compartiment. Là il nous a dit : “Vous ne me tenez pas encore. On va voir à la sortie”. Au cours du trajet, il changea d’idée et manifesta le désir de descendre à la station Stockwell. Arrivé à cette station, Beauregard, au moment de descendre, alors que nous étions déjà sur le quai, se tenait avec sa compagne dans l’embrasure des portes et de ce fait empêchait la rame de partir. Nous l’avons alors pris par le bras et entraîné sur le quai. Il essaya de s’échapper en nous bousculant, appela à l’aide et nous menaça en ces termes : “Laisse-moi tranquille ou je vais te faire la peau. Tu vas le gagner ton galon salaud. Tu peux le mettre sur ton rapport, je m’en fiche.” Ayant réussi à se dégager un peu de notre emprise, il voulut nous frapper d’un coup de pied dans le bas-ventre, que nous avons pu éviter de justesse. Il nous bouscula pour nous faire tomber sur la voie. Nous avons alors demandé assistance à un marin anglais. Beauregard persista dans son attitude et réussit à ameuter une centaine de personnes sur la partie du quai où nous nous trouvions, bousculant la foule au risque de causer un accident. Ceci dura près d’un quart d’heure et se termina par l’arrivée de la police anglaise. »

Laurent Laloup le samedi 04 novembre 2017 - Demander un contact

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L’appel aux volontaires

« L’effectif initial de la P.M. étant fixé à 12, il a fallu pour le réaliser faire appel aux volontaires remplissant les conditions requises pour être admis dans la gendarmerie », est-il écrit, en 1942, en préambule du Journal de marche de la police militaire des FTGB, qui précise également que « les premiers candidats admis furent : le caporal-chef Bazin, le caporal Floquet, le caporal Malbec, le caporal Gicquel, les sergents Rachat et Auberger ». Nécessité fait loi : il devient indispensable de compléter les effectifs initiaux de la prévôté par des militaires venus d’autres armes que la gendarmerie. Ces militaires sont nommés, à leur incorporation, élèves-gendarmes et sont formés, tant bien que mal, avec les faibles moyens dont dispose alors la France Libre.
Afin de s’assurer de la fiabilité des éléments affectés à ce poste clef, des renseignements très précis sont recueillis sur chacun d’eux. Les archives nous permettent de savoir, par conséquent, que ces élèves-gendarmes sont tous des caporaux ou des sous-officiers, issus d’armes diverses : sur les seize militaires affectés à la prévôté de Grande-Bretagne en 1942, quatre viennent donc de la gendarmerie et six de l’infanterie (armée de Terre). On compte également un marin, un conducteur de chars, un artilleur, un chasseur alpin, un cavalier et un caporal du génie. Ces premiers prévôtaux se caractérisent par leur relative jeunesse : moins de vingt-neuf ans en moyenne (cinq d’entre eux ont moins de vingt-cinq ans). Ce qui n’est pas surprenant quand on sait que cette jeunesse est une caractéristique de l’ensemble des Français libres. Mais qui s’explique également, dans le cas spécifique des gendarmes, par le fait que tout engagement dans l’arme implique la possibilité d’effectuer un service de vingt-cinq ans, et ce, avant l’âge de cinquante-cinq ans. Pour épauler ces gendarmes encore inexpérimentés, la prévôté s’adjoint également les services de deux secrétaires, membres du Corps des volontaires françaises, le caporal Geneviève Marchart, dès janvier 1942, puis Mme Anne-Marie Wright en juillet.
Le recrutement est néanmoins difficile et le nombre de volontaires reste très insuffisant. Cela traduit-il un manque d’engouement pour un corps de police auquel incombe la charge, paradoxale il est vrai, de maintenir l’ordre au sein d’une troupe composée en grande partie de volontaires ? De plus, l’emploi du temps de ces élèves-gendarmes, chargés simultanément d’apprendre et d’exercer leur métier, n’est pas, on le verra, de tout repos.
En janvier, deux nouveaux élèves sont affectés à la police militaire, le sergent d’artillerie Sabel, alias Lebas, et le caporal-chef du génie Chambrier. Mais le mois suivant, la prévôté déplore une nouvelle fois le manque de volontaires : « Pas de changement dans l’effectif malgré la propagande pour le recrutement », peut-on lire dans le JMO de la police militaire au mois de mars 1942.
La situation n’évoluera que très peu jusqu’à la fin de l’année : quatre autres élèves sont affectés à la prévôté mais deux sont rapidement rayés des cadres, en particulier le sergent-chef Auberger qui, désireux de se battre, a demandé une affectation dans une unité parachutiste en juin 1942. La campagne de recrutement se poursuit néanmoins. Trois nouveaux élèves-gendarmes font leur entrée à la prévôté entre le mois d’avril et le mois de septembre 1943 ; trois autres en janvier et février 1944.
Au total, ce sont donc seize militaires, issus des trois armées (terre, mer, marine), qui reçoivent, à la police militaire des FTGB, une formation accélérée de gendarme de 1942 à l’année 1944. Celle-ci dure environ un an, de leur intégration dans la police militaire à leur prestation de serment, laquelle permet d’accéder officiellement au statut de gendarme. C’est grâce à ces jeunes volontaires que la prévôté peut voir le jour au mois de janvier 1942.

Laurent Laloup le samedi 04 novembre 2017 - Demander un contact

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Revue de la Fondation de la France Libre N°29 de septembre 2008



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Laurent Laloup le samedi 01 novembre 2008 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le samedi 03 mars 2018

 

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