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"J'ai choisi le tempête" de Marie Henriette Chammings " On jeta les deux officiers blessés dans les cachots de la prison de Pontivy, sans soins. Malgré l'état où il était, Skinner fut torturé pendant des jours et des jours, mais il ne disait rien.
Comme ne disaient rien Anne-Marie, la secrétaire de Marienne, arrêtée elle aussi sur la route, et Madeleine Rolland, Le Touzic, Le Berd et bien d'autres.
A la fin de juillet, on mit dans un camion neuf des détenus de la prison de Pontivy. Zeller, Munoz et Gross, en uniforme ennemi, avec quelques vrais Allemands, doivent les tuer. Le camion des prisonniers et la voiture des exécuteurs s'arrêtent à Rimaison, dans la campagne. On va jusqu'à simuler un combat et on tire, à bout portant. Et tombent le lieutenant Alain de Kerillis, dit Skinner, le lieutenant Fleuriot, le lieutenant Grey, avec le lieutenant de gendarmerie de Quimperlé, Jamet, que j'ai vu à Saint-Marcel, l'architecte Donnart, directeur de l'Ozone à Brest, le radio « Rolland » de Morlaix, un B.O.A., dit l'Huissier.
Le travail sera fait jusqu'au bout par Zeller et ses séides, et ce n'est pas le travail qui manque. Malgré leur méfiance, les paysans se laissent prendre aux bonnes paroles des faux parachutistes. Ils disent : « II y a danger : il faut changer de place les caches d'armes. » Elles tombent entre leurs mains. En combien d'endroits le drame de Kerhihuel et de Kerlando va-t-il se répéter? C'est la terreur." Laurent le mardi 23 juin 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |