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SOURCE: AGENT SECRET 89150 (Faucon) au 89000 (Rémy) au B.C.R.A. de Londres. Document communiqué par monsieur Leroux, le 16 jui - CND Castille
"....En prenant la Bretagne, j'ai délégué mon réseau local à Michel Le Bris, instituteur à Herdeven.A la demande d'Alex, Faucon a trouvé à Brignou, commune de Mouellan (Finistère), un bateau avec une équipe, la famille Tanguy. Ce bateau n'a jamais été utilisé pour une liaison maritime, le réseau ayant été démantelé avant. Clément Crochet, marin à Lorient, avait été recruté par Alex, c'était un de ses agents de liaison. Il est aujourd'hui dessinateur industriel au S.D.E.C.E.. Albert Lévy (Laurent) était aussi un agent de liaison d'Alex, il a été arrêté avec Jean Sciou. Robert Hirch a eu un adjoint qui 'appelait Lebreton, ne pas le confondre avec le premier Lebreton qui avait quitté le réseau antérieurement. Colzy (Olaf) était le radio personnel d'Alex, c'est un lorientais recruté par Alex, il est revenu de la déportation. Alda était un agent de Faucon, il était espagnol et manoeuvre à Lourmor-plage, il travaillait au Kernével en face de la base des sous-marins et était très bien placé pour noter les entrées et les sorties des submersibles. Alda prenait pension à Erdeven, à l'hôtel Abraham, comme Jean Sciou, tant que celui-ci a été clerc de notaire, ils se connaissaient donc depuis assez longtemps. Michel Le Bris a été tué d'une façon qui n'a rien de mystérieuse. Après la libération de la Bretagne, il travaillait au B.C.R.A. à Rennes avec Jean Sciou. Revenant à Rennes en voiture, il a grillé une halte imposée par les F.F.I. à Belz à l’embranchement de la route d’Etel et de la route Saint-Cado, au café Gaumont, un soldat des F.F.I. lui a lâché une rafale de mitraillette. A rennes, Faucon, sous le nom de Jean Séverac s'occupait des réseaux de renseignement. Dans les poches de l'ouest, c'était une succursale du B.C.R.A. ou plutôt de la D.G.E.R.. Dans le réseau,le rôle de Marcel Le Rouzic a été sans éclat, mais consciencieux, il buvait déjà beaucoup. Quand au rôle de madame Michel, il était particulier, adepte des moeurs de lesbos, elle avait une amie avec qui elle vivait, et qui était de plus la maîtresse d'Alex. Quand celui-ci s'est installé à Paris, pour les besoins du réseaux, il emmenait les deux femmes. Quand je me suis évadé du wagon à Mauves, nous sommes partis à trois. De Guer, je suis allé à Saint-Jean Brevelay chez madame Le Calonnec et sa fille. J’ai envoyé la petite Le Calonnec à Grand-Champ d'où était originaire Michel Le Bris, je venais dire à celui-ci de venir me retrouver à Vannes chez Lepetit (Jimmy). A Vannes, j'ai donc retrouvé Le Bris et je lui ai donné un télégramme pour Londres. Puis à bicyclette, avec de faux papiers, naturellement, j'y étais charcutier, je suis allé chez Louis et Marie Nicolas à Quimperlé. J'ai rédigé mon rapport que j'ai emporté à Londres quand je suis partit avec Manuel et Passy vers le 22 août. Quand ils ont lu dans mon rapport que des centaines de milliers juifs étaient assassinés à Auschwitz, ils ne m’ont pas cru et on m’a dit à Londres, vous n’êtes pourtant pas de Marseille...." Laurent Laloup le dimanche 22 octobre 2017 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |