Maurice Raymond Georges Joseph Laval - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Maurice Raymond Georges Joseph Laval



Naissance : 8 septembre 1920 - Saint-Symphorien (37)

Activité antérieure : liberal / cadre

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en janvier 1941

Affectation principale : Résistance intérieure / Velite Thermopyles

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P2

Décès à 99 ans - 31 octobre 2019 - Quimper (29)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 343759

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 29262

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Maurice Laval. Une flamme résistante s’est éteinte
Publié le 03 novembre 2019
© Le Télégramme 

Le résistant déporté a traversé le XXe siècle en homme libre. Maurice Laval est mort, jeudi soir, à Quimper, à l’âge de 99 ans. Militant politique, élu, homme de presse, franc-maçon, cet indéfectible optimiste s’est battu sans relâche pour défendre un idéal républicain

Laurent Laloup le mardi 05 novembre 2019 - Demander un contact

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Maurice Laval. Flamme résistante

10 Avril 2014
Source 

"Le socialiste Maurice Laval a, d'une certaine façon, perdu une bataille, le 30 mars. Il présidait le comité de soutien à Bernard Poignant. Mais le Résistant, qui en a vu d'autres, poursuit, optimiste, ses luttes « contre la pleurnicherie générale » et « la barbarie qui reste à fleur de peau ici ou là ». Ces luttes-ci trouvent leur source 75 ans en arrière.

Poméranie, printemps 1945. Les bombes alliées pleuvent sur une route près de Schwerin. Un jeune homme de 24 ans se réfugie dans un bois. « Un grand silence, j'ai secoué le mètre de feuilles que j'avais sur moi. J'ai vu des Allemands à genoux, les mains derrière la tête, sur une colline. J'ai récupéré une arme soviétique, je me suis vengé quand même... Je n'aurais pas dû, mais enfin j'en avais tellement marre. Ce n'est pas ce que j'ai fait de mieux dans ma vie », raconte, aujourd'hui, Maurice Laval, 93 ans, son calot de déporté à la main.

Ce jour-là prend fin, pour le Résistant français, une « marche de la mort » de près de 180 km. Autour de lui, des milliers de prisonniers, déportés, épuisés par un mois de marche forcée, « à manger du cheval », entre le camp de Sachsenhausen, dans la banlieue de Berlin, et la Mer Baltique. S'achève ainsi ce que l'auteur David Rousset a nommé le « tourisme concentrationnaire » d'Armand, alias Maurice Laval. D'abord à Neuengamme, puis Gross-Rosen, Mauthausen et Sachsenhausen.

« Je le veux, je le peux »

« Je n'ai pratiquement rien fait en réalité, à chaque fois que j'entrais dans une usine elle était bombardée. Ce qui m'a sauvé, c'est le fait que je m'annonçais Feinemechaniker (mécanicien de précision). Aux yeux des Allemands, je devais travailler le plus possible avant de mourir », émet-il. « Ma santé, héritée de ma jeunesse sportive (capitaine d'une équipe de basket, je courais le 100 m en à peine 11'') m'a fait tenir. Et puis j'ai surtout un fond "je le veux, je le peux", une sorte de rage que je tiens de mon père. La Résistance, ça allait de soi », confie-t-il sans fard.

Sa Résistance officielle a débuté par un saut, d'une fenêtre, dans les jardins du Palais Royal, pour fuir les jeunes fascistes des Doriot, Déat (etc.) qui prenaient d'assaut le centre laïc des auberges de jeunesse de la rue de Valois, à Paris. Maurice Laval en était le secrétaire général. « J'ai brûlé des fichiers dans lesquels il y avait des noms juifs, étrangers, de politiques... Et puis j'ai hébergé, nourri, sauvé pas mal de peaux ». En particulier grâce aux sacoches de billets que lui transmettait le BCRA, le service de renseignement et d'actions clandestines de la France libre.

Première mission à Montmartre

Maurice Laval est recruté... et vite testé. « Une première mission assez marrante à la sortie de la boîte de nuit Moulin de la Galette, à Montmartre. Je devais relever le numéro des régiments, qui n'étaient pas au combat, sur les uniformes des officiers allemands qui la fréquentaient. Pour ne pas me faire repérer, je distribuais un tract pour une autre boîte du secteur », sourit-il.

S'enchaînent des infiltrations ou missions plus périlleuses. Comme à la Pallice, la base sous-marine de La Rochelle, où il fait exploser les baraques de travailleurs polonais déportés, et surveillés par les SS, pour freiner la construction du Mur de l'Atlantique. Puis il fait du repérage pour que les alliés bombardent l'usine de roulements à billes SKF (moyeux d'hélices) et les forges d'Ivry-sur-Seine, sabote chez Renault, déclenche une grève chez Ratier, à Châtillon, qui répare des pales d'hélices abîmées...

Jusqu'à une probable dénonciation et son arrestation, le 8 mars 1944, à Montrouge. « Deux gars de la police allemande et deux Français de la brigade antiterroriste de la préfecture de police de Paris m'attendaient. J'ai compris que les choses étaient cuites. Un Français m'a dit "va aux chiottes si tu as quelque chose à détruire". J'avais deux trois bouts de papier que j'aurais eu du mal à justifier. Il m'a sauvé la peau, je la lui sauverai à la Libération. Il en pleurera », raconte Maurice Laval.

« Je ne crois plus en rien »

Direction la prison de la Santé, puis Fresnes et Compiègne et le début du « tourisme concentrationnaire ». Printemps 1945 donc. Américains et Russes font la jonction. Le déporté assiste à la poignée de mains entre Patton et Joukov, subit la quarantaine dans un hôpital de campagne au Danemark. « Pas bien épais mais pas famélique, debout quand d'autres ne survivront pas, rasé, désinfecté. »

Le membre du réseau Combat est rapatrié en avion par son cofondateur Henri Frenay, ministre des prisonniers, déportés et réfugiés au Gouvernement provisoire. Il débarque à l'Hôtel Lutetia. « J'ai un pot extraordinaire : ma première femme, qui était juive et avait été déportée à Auschwitz-Birkenau, était là », confie-t-il. « Mais je ne croyais plus en rien du tout. Aucun catholique ou pratiquant n'a pu sortir indemne des camps. C'est pour ça que je suis devenu franc-maçon, agnostique, seule voie que j'ai trouvée pour me relancer. Ça ne fait pas mourir, on a des secrets », chuchote le Résistant.

Ses décorations. Croix de guerre 39-45 avec palmes, Croix du combattant volontaire 39-45 ; Croix du combattant volontaire de la Résistance ; Médaille de la Déportation Résistance ; Médaille de la Reconnaissance de la Nation ; Médaille de la Résistance française depuis 1947 mais il en est informé en 2000 ; Chevalier de la Légion d'honneur, mais distinction retirée pour un article publié en 1961 dans France Observateur sur Maurice Papon, puis rendue en 1991 ; Officier de la Légion d'honneur en 2004 ; Commandeur de la Légion d'honneur le 28 février 2014.

Le journaliste. À Combat avec Claude Bourdet et Albert Camus (etc.) ; puis à L'Observateur et France Observateur devenu Le Nouvel Observateur ; directeur commercial de la Quinzaine littéraire ; conseiller technique de 50 millions de consommateurs ; administrateur de l'OJD et des ex-NMPP, cofondateur de la Revue Terre des hommes.

Le militant de gauche. « J'ai été jeune socialiste, des Faucons rouges dans les années 30, mais l'attitude des socialistes à l'égard de la Guerre d'Espagne ne m'a pas plu. Je ne pouvais pas rester social-démocrate. Je reste fondamentalement un socialiste, plus social-démocrate désormais que socialiste révolutionnaire, c'est vrai ! », indique Maurice Laval. Il est encore adhérent à Force Ouvrière."

laurent le jeudi 10 décembre 2015 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le mardi 05 novembre 2019

 

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