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Etat (très) sommaire des activités aux FAFL. Le 21 juillet 1948, le Wellington LP 650 de l’EARS 99 (Escadrille aérienne de recherche et de sauvetage) installé sur le terrain de la Reghaïa, en Algérie, décolle à l’aube pour rejoindre la base d’Istres. En plus des cinq hommes d’équipage l’avion emmène huit passagers.
Au bout de deux heures et trente minutes de vol, le moteur gauche est victime d’une rupture de l’axe de transmission de la pompe à huile et l’hélice mise aussitôt en drapeau.
Du rapport d’accident, qui peut être consulté au SHAA à Vincennes, il ressort qu’un certain nombre d’erreurs ont été commises par l’équipage, erreurs qui prisent individuellement ne semblent pas dramatiques mais qui, s’additionnant, entraineront la perte de l’avion.
L’appareil est posé, assez maladroitement semble-t-il, peut être à cause du vent fort, et se brise au contact d’une mer agitée.
Huit militaires seront portés disparu et cinq récupérés par un Dornier DO 24 de la flottille 30.S basée à Saint-Mandrier. Malgré une météo médiocre, vent fort et forte houle, le pilote de l’hydravion trimoteur put amerrir et récupérer cinq survivants qui venaient de passer deux heures en mer. Ramenés à terre, les cinq hommes seront hospitalisés à l’hôpital maritime de Toulon.
Trois anciens FAFL étaient à bord, tous trois en qualité de passager. Deux seront portés disparus et un récupéré et hospitalisé.
Passagers disparus :
Lieutenant-colonel Jean LAPIOS, matricule FAFL 31.689.
Commandant Exuper DELMAS, matricule FAFL 35.600.
Passager récupéré :
Commandant Guillaume QUESNEL, matricule FAFL 30.303.
NB : consulter chacune des fiches individuelles des intéressés pour avoir des détails, lorsqu’il y en a, sur leur carrière au sein de la France libre.
LAPIOS Jean Jules
Né le 31 mars 1906 à Préchac (Gironde)
Lieutenant, obtient son brevet de pilote militaire le 7 avril 1933 (n° 24.157)
Enregistré aux FAFL pour compter du 2 mars 1943, avec le grade de capitaine, la spécialité de pilote et le matricule 31.689.
Sert au groupe de bombardement « Bretagne »
En février 1945, sert au G.B. 1/18, dont il prendra le commandement, un groupe de reconnaissance et de bombardement, formé en Afrique du Nord en août 1944 qui, transféré en métropole servira de forces aériennes aux unités destinées à réduire les poches de l’Atlantique avant d’être dissous en octobre 1945.
Le commandant Jean LAPIOS se verra décerné la médaille de la Résistance française par décret (collectif) du 24 avril 1946, publié au JORF du 17 mai 1746, page 38 M.R. MORIEULT Yves le mercredi 09 mars 2016 Recherche sur cette contribution | |