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A la mémoire de mon grand-père Hervet Augustin
Né le 23 octobre 1919 à Esbarres (Côtes d’or).
Rejoint la résistance, réseau Centurie, groupe de Vitry En Artois le 01er Juin 1943.
Il est marié, père d’une petite fille. Sa profession est artisan maçon. Il devient agent de renseignement avec le nom de guerre de « casaque ».
A la fin de l’été 1943, le groupe de Vitry est démantelé par la gestapo, plusieurs agents arrêtés, dont sept gendarmes qui seront déportés puis décapité à la hâche au camp de Dachau, près de Munich, en 1944.
Les rescapés du réseau dont Augustin Hervet et son père Emile, rejoignent le 15 septembre 1943 les membres d’un groupe de Francs Tireurs Partisans (FTPF). Ils continuent le combat avec eux. (Sabotages sur le champs d’aviation de Vitry, renseignements).
En février 1944, les allemands raflent à Vitry, de nombreux hommes de moins de quarante ans pour les envoyer de force au Service du Travail Obligatoire en Allemagne. Augustin se cache et refuse d’obéir aux allemands. Il sait de plus que son beau–père, parti au STO, l’année précédente a été porté disparu à Kreffeld-Uerdingen lors d'un bombardement allié. Il ne dort jamais deux nuits de suite au même endroit.
Le 15 mars 1944, suite à une dénonciation d’un habitant de Vitry, il est arrêté chez lui, dans sa cave par la Gestapo avec un de ses camarades. Ils sont placés en joue contre le mur de la maison. Ils ne doivent leur salut qu’à une petite fille de trois ans : Edith, ma mère qui va se cacher chez sa grand-mère et dit qu’elle a vu « les boches prendre papa ». La grand-mère qui a tenu un café près du front à la Targette (Neuville St Vaast) pendant la guerre de 1914-1918 parle un peu l’allemand et leur explique qu’il ne sont pas des terroristes mais qu’ils se cachaient dans la cave, car ils étaient chargés de famille et redoutaient de partir en Allemagne. La Gestapo les emmènent, leur dérobent leur argent et leurs biens et les enferment au camp de discipline de Petite Synthe (St Pol sur Mer) comme réfractaires. Les allemands ignoreront toujours qu’ils tenaient en fait deux résistants FTP du réseau de Vitry.
Placés dans un convoi à destination de l’Allemagne le 26 avril 1944, ils déjouent la vigilance de leurs gardes et sautent en bas du train. Ils rejoindront Vitry quelques jours plus tard mais seront obligés de vivre dans la clandestinité jusqu’à la libération. Ils continuent leur activité de renseignement et participeront le premier septembre 1944 aux combats de libération du canton de Vitry. Le Pas de Calais enfin libre, Augustin quitte les rangs de la résistance le trente septembre car sa femme vient de mettre au monde leur second enfant, Jacques. THERY Fabrice le vendredi 19 décembre 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |