Henry Robert dit Rio Daniel Joseph Helenon - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Henry Robert dit Rio Daniel Joseph Helenon



Naissance : 13 octobre 1924 - Fort-de-France, Martinique

Point de départ vers la France Libre : Antilles

Engagement dans la France Libre : Dominique en juin 1943

Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / Antilles

Décès à 83 ans - 5 septembre 2008 - Fort-de-France

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 288703

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 24336

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Collègue de travail

de 1979 à 1981 j'ai eu l'occasion de travailler avec rio et son épouse des gens magnifiques de gentillesse

DANIEL BOTTREAU le lundi 19 avril 2021 - Demander un contact

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Henry-Robert HELENON est né à Fort de France (Martinique) le 13 octobre 1924. La Martinique est alors une colonie française dirigée par un gouverneur civil. Cependant, après l'entrée en guerre de la France contre l'Allemagne, le gouvernement de la IIIe République délègue à Fort de France, avec autorité sur la Guadeloupe, l'amiral Georges ROBERT, avec les fonctions de Haut Commissaire de la République aux Antilles. Ses pouvoirs sont très importants, et les gouverneurs SORIN à la Guadeloupe et NICOL à la Martinique sont très dépendants de lui.

Avec le régime de Vichy, institué dès le 10 juillet 1940, les Antilles françaises sont entièrement soumises aux lois pétinistes qui prônent la « révolution nationale ». Bien évidemment il est très dangereux de laisser paraître ses sympathies pour la dissidence gaulliste et ceux qui, imprudemment, se font surprendre par des paroles rapportées aux autorités ou des actes, tels que le signe V tracé sur un mur ou sur les ailes de son automobile, se retrouvent, parfois sans jugement, à fond de cale d'un bateau-pénitencier en rade de Fort de France ou encore déportés aux îles du Salut ou au Fort Napoléon, aux Saintes.

Rapidement l'air, aux Antilles, devient irrespirable. Pour les jeunes gens qui ont entre 16 et 21 ans, cette situation est insupportable. Par les nouvelles qui arrivent à filtrer, ils ont appris le débarquement allié en Afrique du Nord les 8 et 9 novembre 1942; la chute de Stalingrad le 30 janvier 1943, les revers allemands en Russie à la fin de l'hiver 1942-1943. Depuis plus d'un an déjà, de jeunes Martiniquais s'embarquent clandestinement, le plus souvent de nuit, pour les îles anglaises de la Dominique ou de Sainte Lucie et, une fois là-bas, s'engagent dans les Forces Françaises Libres.

A la fin du mois de mai 1943, Henry-Robert HELENON décide de partir à son tour et de rejoindre la dissidence gaulliste. Avec trois autres compagnons, il vole une petite embarcation de pêche, appelée là-bas, « un gommier » et par une nuit sans lune il gagne les côtes de la Dominique. Une fois arrivé à Roseau, il lui faudra attendre le passage d'une goélette à destination de Trinidad pour souscrire son engagement dans les Forces Françaises Libres. A Port of Spain, un agent du général de Gaulle, Pierre ADIGARD des GAUTRIES, ancien commissaire de la Compagnie Transatlantique, lui fait signer son contrat d'engagement pour la durée de la guerre plus trois mois.

Ensuite, il faut attendre qu'un bâtiment de la marine U.S. viennent chercher les nouveaux futurs combattants pour les transporter à Norfolk, en Virginie, d'où ils seront dirigés en train à Fort Dix, dans le New Jersey, à proximité de Philadelphie où les impétrants recevront une formation militaire très poussée de plusieurs mois, avant d'être admis (ou refusés) dans le Bataillon de Marche des Antilles n°1 constitué aux Etat-Unis en octobre 1942.

Henry-Robert HELENON, qui a 18 ans et est en bonne santé, franchit toutes les épreuves de l'entraînement et le 24 septembre 1943 il quitte le port de Norfolk avec un convoi de nombreux bâtiments transportant plusieurs milliers d'hommes, à destination de Casablanca au Maroc où les navires accostent le 12 octobre. De là, il est transporté en train à Meknès d'où il rejoint à pied le camp d'El Hajeb dans le Haut Atlas.

Le capitaine Etienne FLORENT, un officier originaire de Sainte Marie (Martinique) qui voit tous ses compatriotes antillais arriver dans ce camp (un peu plus d'un millier), craint qu'ils ne soient dispersés dans une multitude d'unités de l'armée de terre et perdent ainsi leur cohésion. Il intervient auprès des chefs de la 1ère Division Française Libre (lui-même étant Français libre), et obtient que les Antillais soient regroupés au sein d'un Groupement Antillais de Défense Contre Avions qui serait intégré à la 1ère D.F.L.

Le 10 décembre 1943, les Antillais du B.M.A. 1 passent la frontière algéro-tunisienne, arrivent à Kairouan et le 18 janvier 1944, cette unité est dissoute pour former le 21e G.A.D.C.A. qui participera dès lors à tous les combats de la 1ère Division Française Libre.

Le 2 mai 1944, le Groupement est débarqué à Naples, faubourg de Bagnoli et sera rapidement dirigé sur Cassino où vient d'être livrée une très dure bataille pour la conquête des hauteurs verrou de la route de Rome. Il y aura plusieurs tués et blessés parmi les hommes du G.A.D.C.A.

Puis, début août, la 1ère D.F.L. et le 21e G.A.D.C.A. quittent le front d'Italie et par les ports de Brindisi ou de Tarente sont rassemblés en mer en vue de prendre part au futur débarquement sur les côtes de Provence.

Henry-Robert HELENON sera de ceux qui débarqueront à l'aube du 16 août 1944, sur la plage de Cavalaire. Après la prise d'Hyères, de Toulon et de Marseille, les Amércains, la 1ère Armée Française du général de Lattre de Tassigny avec les Forces Terrestres Antiaériennes de la 1ère D.F.L. sous le commandement du général de division Diego BROSSET, remontent la vallée du Rhône, atteignent Lyon, puis la Porte de Bourgogne et Belfort.

L'hiver est arrivé plus tôt que prévu. Les soldat antillais souffrent, plus que tout, du froid.

Dans la forêt des Vosges où le 21e G.A.D.C.A. est stationné, aux avants postes de la ligne de front, Henry-Robert HELENON se réveille un matin avec un pied gelé. Le capitaine FLORENT qui vient s'enquérir de la gravité des gelures et veut le faire évacuer (un autre Antillais, l'artilleur Henri COQUILLE de MONTCOURT devra être amputé des deux jambes et mourra sur la table d'opération de l'hôpital de Dijon), s'entendra répondre: « Mon capitaine, je préfère être de la patrouille, j'aurais honte autrement et puis le mouvement sauvera mes orteils ».

HELENON finira cependant par accepter l'évacuation, ce qui sauvera son pied. Hospitalisé, il sera soigné pendant deux mois mais gardera toute sa vie les séquelles de ces gelures.

Après la guerre, il sera rapatrié à la Martinique en septembre 1945 où il est démobilisé.

Henry-Robert HELENON est décédé à Fort de France le 5 septembre 2008. Il était titulaire des décorations suivantes :
- Médaille militaire (décret du 8 décembre 1999, J.O. du 10 décembre 1999, page 18409)
- Croix du Combattant
- Croix du Combattant volontaire guerre 1939-1945
- Croix du Combattant volontaire de la Résistance
- Médaille commémorative des Services volontaires dans la France Libre
- Médaille commémorative française 1939-1945 avec barrettes: Engagé volontaire, Atlantique, Afrique, Méditerranée, Libération
- Médaille commémorative de la campagne d'Italie
- Médaille des évadés
- Insigne des blessés
- Insigne des Forces Françaises Libres

www.memoresist.org 

Auteur de la fiche :
François CARTIGNY

Commentaire de l'auteur
Sources : Les dissidents des Antilles dans les Forces Françaises Libres Combattantes 1940-1945, par Lucien Abénon et Henry Joseph (publication de l'Association des Dissidents de la Martinique, Fort de France, mai 1999) Et entretiens de l'auteur avec Henry-Robert HELENON en 2005 et 2006. E-mail du 27 septembre 2008

Laurent le vendredi 07 mai 2010 - Demander un contact

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Allocution de M. le Président de la République

" Cérémonie au monument aux morts - Fort-de-France – Jeudi 25 juin 2009

Il est un autre exemple éclatant que les Antilles donnèrent à la France en ces temps de malheur.

Entre 1940 et 1943, des milliers de jeunes gens comme Henri Hénélon, Guy Cornély, et Passionise Tome quittèrent leurs îles pour rallier le camp de la liberté.

Ces authentiques résistants, on les appelait les « dissidents ». "

Jacques Ghémard le vendredi 26 juin 2009 - Demander un contact

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martinique.rfo.fr 

Jacques Ghémard le vendredi 26 juin 2009 - Demander un contact

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" Martinique - le 09/09/2008

Henri Hélénon, l'un des derniers dissidents martiniquais, est décédé vendredi à Fort-de-France à l'âge de 84 ans. Il avait rejoint la France Libre durant la Seconde Guerre Mondiale et participé au débarquement. Ses obsèques seront célébrées mardi matin.

Euzhan Palcy ne s'y était pas trompée. La cinéaste martiniquaise avait choisi une dizaine de dissidents antillais en 2006 pour consacrer un film ("Parcours de dissidents") à ces véritables héros, oubliés de l'histoire de France. Des hommes qui étaient à peine sortis de l'enfance et qui avaient pourtant mis leur vie en jeu pour rejoindre les troupes de la France Libre pendant la seconde guerre mondiale. Parmi ces courageux combattants, Henri Hélénon 18 ans à l'époque, s'était embarqué sur un petit bateau pour aller à la Dominique, puis rejoindre Trinidad et les Etats-Unis. Membre du BA 1 (Bataillon Antillais 1) Henri Hélénon, surnommé Rio, participera au débarquement en Provence ou encore à la campagne d'Alsace au cours de laquelle il aura un pied gelé. Comme ces compagnons de guerre, Rio Hélénon a pris une part active à la libération de la France mais leur sacrifice est passé sous silence dans la plupart des récits de la seconde guerre mondiale. Un mémorial devrait être érigé pour eux sur le front de mer de Fort-de-France. Les obsèques de Henri Hélénon seront célébrées mardi matin à la Joyau à Fort-de-France. "

Jacques Ghémard le vendredi 26 juin 2009 - Demander un contact

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" Yves Jégo salue avec respect et émotion la mémoire d’Henri Robert Hélénon, dernier témoin de la France combattante de la seconde guerre mondiale et de la lutte contre la barbarie nazie en Martinique.

A peine âgé de 18 ans, répondant à l’appel du général De Gaulle lancé depuis Londres le 18 juin 1940, Henri Robert Hélénon s’est embarqué sur un frêle "gommier" pour rejoindre l’Europe en guerre avec 500 autres jeunes martiniquais tous volontaires pour combattre avec honneur au sein du Bataillon des Antilles des Forces Françaises Libres.

Titulaire de la croix du combattant volontaire de la résistance et de nombreuses autres distinctions pour son engagement sans faille au service de la France Libre, Henri Robert Hélénon laisse à tous les siens le souvenir d’un homme engagé et courageux, attaché aux valeurs humanistes de la France.

En rendant hommage à ce Héros de la France combattante, c’est au nom de toute la communauté ultra-marine qu’Yves Jégo tient à exprimer son émotion et à adresser ses condoléances attristées à la famille, aux proches et amis d’Henri Robert Hélénon. "

Jacques Ghémard le vendredi 26 juin 2009 - Demander un contact

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www.martinique.franceantilles.fr 

" Que veulent-ils ?

L’inscription dans les annales de l’histoire du B.A 1, l’érection, non loin du Fort Saint-Louis, d’une stèle commémorant leur départ sur des gommiers pour rejoindre les Forces françaises libres, sont des revendications essentielles qu’ils portent tous depuis une vingtaine d’années. « Nous ne voulons pas que nos petits enfants croient que la seconde guerre mondiale se limite aux troupes africaines, américaines et aux résistants. La dissidence fait partie de notre histoire, de l’histoire de la Martinique», déclarait Rio (Henri) Hélenon, un de leurs représentants. "

Jacques Ghémard le vendredi 26 juin 2009 - Demander un contact

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Source : 

Laurent Laloup le dimanche 17 juin 2007 - Demander un contact

La page d'origine de cette contribution

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Réponse :

GR 16 P 18758 | ARROUVEL (Robert) sans autres précisions

Dernière mise à jour le lundi 19 avril 2021

 

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