Jacques Denis Drollet - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Jacques Denis Drollet



Naissance : 6 décembre 1923 - Papeete, Polynésie-Française

Point de départ vers la France Libre : Antilles

Engagement dans la France Libre : en octobre 1941

Affectation principale : FNFL / marine de guerre

Cap des Palmes, Le Triomphant, marine Nouméa

Matricules : 18537 FN42

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : matelot timonier

Décès à 91 ou 92 ans - décembre 2015 -

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 192785

Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 4481

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 16378


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Jacques Denis Drollet - son Livre ouvert !
 

Compilation des informations du livret militaire et d'interviews de Jacky LUCIEN

Jacques, Albert (dit Jacky) LUCIEN

Il nait le 4 mai 1924 à Nouméa. Il est le fils de René Lucien et de Jeanne Rival.
Avant de s’engager dans les Forces Navales Françaises Libres, le 1er février 1942 à Nouméa, sous le matricule 18043 FN 42, il exerce la fonction de menuisier. Il réside chez ses parents, au 3 rue Georges Clemenceau.
Comme beaucoup de jeunes marins Calédoniens désireux de se battre, il avait déjà fait une demande d’engagement en 1941 (le 5 mai), mais le nombre d’élu pouvant partir au front était très réduit, et il s’est cassé le nez à plusieurs reprises au bureau de la marine qui ne comportait qu’un officier de réserve.
Ce n’est seulement lorsque d’Argenlieu arrive en Novembre 1941 et créé l’unité Marine Nouméa qu’il est enfin accepté.
Il embarque sur la vedette portuaire la Frégate (un ancien remorquer de mine) dès son arrivée, le 1er février 1942, comme apprenti gabier. La Frégate effectue, entre autres, le ravitaillement des postes de guet, chaque mois, dont celui de l’île des Pins. Les mascarets vers la Havanna sont parfois redoutables. Le tour de la Nouvelle-Calédonie commence toujours par le sud, Goro, île des Pins, puis l’Est : Thio, Canala, etc. La vedette monte jusqu’à l’extrême nord, à l’île Potts.
La vedette a aussi pour rôle, en étant mouillée à l’île aux Canards, de contrôler tous les navires entrants à Nouméa. Son commandant est Robert Souprayen. Jacky est à la barre lorsqu’ils sont en mer.
A Nouméa, la Frégate mouille au milieu de la baie de la Moselle. Les hommes dorment à bord quand ils ne sont pas en permission. Un petit canot permet de rejoindre la terre. Jacky fait le cuistot à bord. La pêche agrémente l’ordinaire.
Vers Avril 1942, avec une dizaine de marins, il monte à Tipindjé, avant Hienghène, pour du maintien de l’ordre, suite à des troubles et la mort d’un responsable des Travaux Publics tué par des mélanésiens engagés au travaux des routes. Il ne se passera rien de plus, pendant les deux mois de leur stationnement sur place. Avec lui, il y a le Tahitien Jacques Drolet.
Lorsque les américains arrivent, Jacky, avec d’autres camarades de la Marine, aide au déchargement à terre de sacs de sel arrivés par chalands.
Avec la Frégate, il intervient le premier lorsque le Snark (navire US) saute sur une mine. Il monte à bord avec Henri Drémon 2 jours plus tard pour lâcher la chaine du navire qui part s’échouer plus loin, un autre marin FNFL, Léopold Le Bouhellec ayant plongé et constaté une brèche trop importante pour le diriger vers le port.
A bord, il y a aussi comme autres Calédoniens : Robert Souprayen, capitaine, Gaston Winchester, mécanicien, Henri Drémon, Raymond Barbançon et Yvon Morandeau.
Jacky est breveté Matelot Gabier le 23 juillet 1943.
Il embarque sur l’aviso le Chevreuil, mais juste pour une mission temporaire. Au retour, on lui indique qu’il doit débarquer et être affecté à terre, au dépôt de la Marine. Mais il fait savoir son mécontentement, car il indique s’être engagé pour se battre, et après avoir quelque peu bataillé, il est accepté en affectation sur le Chevreuil pour compter du 1er août 1943.
A bord, il y a aussi Benjamin Brial, Fusilier marin, Lucien Jauneau, radio, Raymond Lecole, Yvon Morandeau, Raymond Barbançon, mécaniciens, et les Mélanésiens Néané Tcho de Lifou, gabier, et Yéiwené Chawa de Maré, clairon.
Le navire change de commandant à Tahiti, et c’est le lieutenant de vaisseau Pierre Mariotti, un Calédonien du nom de guerre « Villebois », qui embarque. A bord, il y aura 11 calédoniens et 30 tahitiens, dont Jacques Drolet.
Jacky n’aime pas le comportement de son commandant d’origine Calédonienne, qui favorise les tahitiens et a souvent des réactions bizarres.
Le navire part ensuite vers les USA, à Long Beach à Los Angeles pendant 3-4 mois, pour être rééquipé en artillerie, en moyens de détection sous-marine et autres équipements plus modernes. L’équipage est filmé pour un film intitulé « Passage à Marseille ». Jacky est pris en photo avec Marlène Drietrich, Jean Gabin… (hélas, ces photos sont détruites plus tard par son ex épouse).
Ces quatre mois seront mis également à profit pour l’entraînement intensif du personnel à San Diego comme à San Francisco.
Il est officiellement classé Matelot de 2ème classe le 1er octobre 1943.
Aux USA, il est très fréquent que des américains les invitent à manger ou à sortir.
Lorsque le Chevreuil quitte les USA, plusieurs décident de porter la barbe, mais seuls Jacques Lucien, son ami Tahitien Atoni et Marcel Nicolas, un métro, l’auront conservée lors de leur arrivée à Toulon en mai 1945. 2 ans et demi. 23 cms de barbe.
En janvier 1944, le Chevreuil revient dans l’Atlantique par le Canal de Panama. Il est intégré à l’escorte d’un convoi de 90 navires marchands vers Gibraltar et Casablanca. Ce convoi traverse l’Atlantique sans incident.
Ce sera ensuite la tâche obscure de chien de garde des convois sur le rail Freetown-Casablanca ou les patrouilles peu enthousiasmantes entre Dakar, enfin rentré dans la guerre, et les îles du Cap Vert.
Le commandement du navire change, c’est le commandant Roger Teisseire, venu de la Marine Marchande, qui remplace Mariotti le 16 août 1944.
En mer, le Lifou Naéné Tcho est surnommé « le Radar » car il voit les bateaux à l’horizon à l’œil nu depuis le pont inférieur alors que les personnels se trouvant sur la passerelle ne voient rien aux jumelles.
Avant de quitter Dakar, le commandant Teisseire fait récupérer du café et autres provisions qui pourront être revendues en France, afin d’améliorer la solde des marins. Quand le marin touche 1.000 F par mois, le kilo de café se vend 2.000 F ! Ce commandant était très apprécié, car il avançait de l’argent à ses marins, et se comportait bien avec eux.
Le début de l’année 1945 verra le retour de l’aviso à Toulon où aura lieu une importante relève de l’équipage, bien fatigué par ces années de guerre.
Je ne sais plus pour quelle occasion, mais la photo de Jacky barbu en compagnie de ses deux camarade est reprise et affichée en grand devant l’entrée d’un cinéma de Toulon.
Lors de leur séjour en France, les Français Libres sont invités par de nombreuses familles. Jacky se rend à dîner chez la Duchesse de la Rochefoucault, marraine de guerre. Jacky est gêné par tout le faste qu’elle déploie lors des repas. Et elle veut à tout prix qu’il mange de la viande, alors que Jacky ne mange pas de viande !
Il rentre à Nouméa le 21 mai 1945 et reste encore quelques mois affecté officiellement à l’Unité Marine de Nouméa, même s’il n’est plus tenu de s’y présenter.
Il termine son engagement dans les Forces Navales Françaises Libres, le 22 octobre 1945, comme Quartier-Maître de 2ème classe, grade qu’il a obtenu le 1er juillet 1945.

MINOCCHI le lundi 01 mai 2023 - Demander un contact

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AVIS DE DECES

Source : 

PAPEETE, le 5 décembre 2015 - AVIS DE DECES

Fara DROLLET, son épouse, Ingrid, Bjarn, Astrid DROLLET, ses enfants, ses petits-enfants ainsi que les familles DROLLET, FREBAULT-MANUHI, TEROROTUA, WILSON, BUCHIN, TEFAAORA, LANGOMAZINO, RAIMBAULT, ATAI, WHITE, TUARAU et alliés ont la douleur de vous faire part du décès de M. Jacques-Denis, Uratua DROLLET le samedi 5 décembre 2015 des suites d’une longue maladie.

Deux veillées se tiendront les samedi 5 et dimanche 6 décembre 2015 à 18 h dans les locaux de Vaxelaire à Mamao. L’inhumation se fera au cimetière de l’Uranie le lundi 7 décembre 2015 à 15 h. Une messe sera célébrée à 14 h à la Cathédrale de Papeete.

PARAU FAAARARAA

Te faatae atu nei o Fara DROLLET ta na vahine , e tae noa atu ta na mau tamarii Ingrid, Bjarn, Astrid , ta na mau mootua, ta na mau hina , e te mau ùtuafare fetii DROLLET, FREBAULT MANUHI, TEROROTUA , WILSON ,BUCHIN, TEFAAORA ,LANGOMAZINO, RAIMBAULT , ATAI, WHITE, TUARAU e te au anaè mai, e, ua faaruè mai to ratou metua tane ,tupuna atoà ,o Jacques Denis Uratua DROLLET i te mahana maa 5 no Titema .

E tupu te tahi ôroà pureraa io Vaxelaire i Mamao i te mahana maa 5 no Titema i te hora 6 i te taperaa mahana , e i te tapati 6 no Titema i te hora ono o te tapera mahana. E tupu te ôroà hunaraa i Paùrani i te monire 7 no Titema i te hora 3 o te taharaa mahana .E tupu te tahi ôroà pureraa i te fare pureraa rahi tatorita no Papeete i te hora piti o te taharaa mahana.

Jacques-Denis Drollet a été représentant à l'Assemblée de Polynésie française, était décoré de la légion d'honneur et a dirigé l'école Centrale pendant 15 ans. Il a œuvré pour maintenir la Polynésie dans la France et pour l'intégration des communautés chinoises. Sur sa fiche "Les Français libres", il racontait ainsi son parcours : "Je suis né le 6 décembre 1923 à Papeete. J'ai fait une carrière complète d'instituteur des écoles publiques. J'ai dirigé toutes les écoles primaires publiques de la Polynésie française et géré le Service de l'Education Territorial pendant 15 ans. Au titre de l'éducation, je suis officier de la Légion d'Honneur et Commandeur dans l'ordre des Palmes Académiques. J'ai été élu durant 2 législatures, 10 ans, à l'Assemblée Territoriale de la Polynésie française, dans le groupe du Rassemblement des Populations Tahitiennes (RDPT) dont j'étais membre. Je suis à la retraite depuis le 6 décembre 1987. A l'Assemblée Territoriale, j'ai pris une part active à la vie de nos institutions territoriales et en raison de cela je fus élu Président de nombreuses commissions internes, et notamment, de la Commission Permanente."

A noter, il s'était engagé à 17 ans dans les Forces Navales Françaises Libres et combattit pendant toute la Seconde Guerre mondiale, notamment dans les îles Salomon. La rédaction de Tahiti Infos présente ses condoléances à la famille et aux amis de Jacques-Denis Drollet.



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Laurent le dimanche 06 décembre 2015 - Demander un contact

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Amitiés des années 60

Monsieur Drollet,

Il y a longtemps que pour la mémoire de mon père, Paul CACOT, je me devais de vous contacter. Mon père était instituteur à PAPEETE de 1960 à 1966, lorsqu'il vous a rencontré. Vous étiez haut-fonctionnaire. Je suis née le 26.09.1962 à PAPEETE. Mes parents Paul et Aline se sont liés d'amitié avec vous et vôtre famille. Ils vous ont choisi pour être mon parrain. Peut-être vous souvenez vous de moi ou de cet évènement ? J'habite en Bretagne à LANISCAT 22570 d'où mon père était originaire. Il est décédé en octobre 1974. Je suis secrétaire. Je vis en couple.
Je ne suis jamais retournée à Tahiti. J'ai appris par les journaux pour votre fils Dag... Je serai très heureuse de prendre contact avec vous et votre famille. Recevoir une photos de vous et de votre famille ? Jacqui Drollet est-il votre fils ? En espérant que tout va bien pour vous. Je vous remercie à l'avance dans l'espoir d'une réponse. Recevez une amicale pensée de Bretagne. Il me reste une photo de vous. Karine CACOT votre filleule.

CACOT, Karine le vendredi 10 juin 2011 - Demander un contact

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Jacques, Denis Drollet

www.lesnouvelles.pf 

Laurent le samedi 17 octobre 2009 - Demander un contact

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" Je suis né le 6 décembre 1923 à Papeete. J'ai fait une carrière complète d'instituteur des écoles publiques. J'ai dirigé toutes les écoles primaires publiques de la Polynésie française et géré le Service de l'Education Territorial pendant 15 ans. Au titre de l'éducation, je suis officier de la Légion d'Honneur et Commandeur dans l'ordre des Palmes Académiques. J'ai été élu durant 2 législatures, 10 ans, à l'Assemblée Territoriale de la Polynésie française, dans le groupe du Rassemblement des Populations Tahitiennes (RDPT) dont j'étais membre. Je suis à la retraite depuis le 6 décembre 1987. A l'Assemblée Territoriale, j'ai pris une part active à la vie de nos institutions territoriales et en raison de cela je fus élu Président de nombreuses commissions internes, et notamment, de la Commission Permanente. "

tahitiradiococotier.com 



Les menaces du Général
Voulait-on faire place nette des opposants à l’implantation du CEP ? L’Assemblée territoriale devait désigner un rapporteur pour l’examen en Commission permanente de la demande de l’Etat français du transfert de propriété et des compétences territoriales sur les atolls de Moruroa et de Fangataufa. Fin 1963, Jacques-Denis Drollet, membre du parti dissous RDPT, fut nommé par ses pairs à cette responsabilité alors qu’il était en déplacement à Paris.

Les initiatives du gouverneur Grimald ne semblèrent probablement pas suffisantes pour couper court à la contestation, même à la Commission permanente. Lors de son audition devant la Commission d’enquête de l’Assemblée de Polynésie, Jacques-Denis Drollet révéla qu’il fut, lors de son séjour parisien, convoqué par Jacques Foccart, le conseiller du Général de Gaulle. Le représentant polynésien fut introduit secrètement à l’Elysée et se trouva tout surpris conduit devant le bureau du Général. Il raconte : « Je rencontrai le général de Gaulle qui me fit comprendre que pour les intérêts suprêmes de la Nation, il était prêt à décréter que la Polynésie française deviendrait « Territoire stratégique militaire » doté d’un gouvernement militaire si nous n’accédions pas à sa demande de transfert. Et comme ce général n’a pas la réputation de plaisanter, j’ai pris la menace ou le chantage au sérieux. Nous avions tellement lutté et payé cher pour nos acquis démocratiques que dans mon esprit, je conçus de lâcher du lest pour éviter le joug d’un gouvernement militaire. »

www.moruroa.org 



www.moruroa.org 

Laurent le samedi 17 octobre 2009 - Demander un contact

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Laloup laurent le mercredi 31 octobre 2007 - Demander un contact

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www.acoram-acomar  :

Laloup laurent le mercredi 31 octobre 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le lundi 01 mai 2023

 

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