Louis Paul Francis Droguet - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Un Français Libre parmi 62940
 

Louis Paul Francis Droguet



Naissance : 23 avril 1894 - Saint-Servan-sur-mer (35)

Activité antérieure : marin

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en juillet 1940

Affectation principale : FNFL / marine marchande

Ostrevent, marine marchande Londres

Matricules : Rouen 808, 1770 FN40

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : Capitaine

Décès à 70 ou 71 ans - 1965 -

Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 4479

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 16374


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Chevalier dans l'ordre du Mérite maritime

Par décret du 5 avril 1945, Louis Droguet est nommé chevalier dans l'ordre du Mérite maritime. Voir ci-dessous le texte motivant cette décision.
[Journal Officiel de la République française, 6 avril 1945]

OMNÈS Jacques le vendredi 14 septembre 2018 - Demander un contact

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uim.marine.free.fr 

Le Vp "OSTREVENT" pendant la Guerre

A la déclaration de guerre, l' "Ostrevent" se trouvait à Cherbourg où il fut pris en charge par les "Transports Maritimes" jusque fin mai 1940.
Navigation en convois avec attaques habituelles et mines flottantes. Fin mai 1940, l' "Ostrevent", comme plusieurs autres cargos, fut réquisitionné par la Préfecture Maritime de Cherbourg pour assurer l'évacuation de Dunkerque. On nous arma de deux mitrailleuses 13/2 à tourelle pivotante. On embarqua des vivres de ravitaillement, et des médicaments de premier secours, l'équipe de marins, des subsistances et une équipe d'infirmiers.
Pendant toute la période de Dunkerque, nous sommes restés au mouillage à environ 4 milles dans le SE de Douvres, et servions au ravitaillement des bateaux de pêche assurant l'évacuation des soldats ; le service médical n'eut pas à intervenir.
Nous ralliâmes ensuite Cherbourg où quelques jours plus tard nous reçûmes l'ordre de nous rendre au Havre pour l'évacuation des civils. Nous étions trois cargos : l' "Ostrevent", un Chargeurs de l'Ouest et un Navale Caennaise, tous amarrés en couple. L' "Ostrevent" le plus au large, partit le premier avec 2.600 personnes à bord, destination verbale Trouville.
Sitôt sur la rade, qui était survolée par les avions boches, nous filâmes tout le long de La Hève à Antifer et droit sur Cherbourg, où le cargo nantais nous rejoignit. Le Caennais avait reçu une bombe de plein fouet et était coulé sur rade ; d'après ce que je sus par la suite.
Nous restâmes 18 h. à Cherbourg, ne recevant pas d'ordres, n'ayant de contact avec aucune autorité. N'étant pas en sécurité, les avions faisant des raids sur Cherbourg, je pris la décision d'appareiller pour Brest où l'on réussit à débarquer tous nos passagers sains et saufs à 1 h. du matin le 14 juin.
A Brest, nous sommes restés sans instructions et le 15 après-midi, ayant réussi à téléphoner aux Transports Maritimes à Paris, on me laissa libre de la destination du navire.
Devant la situation générale, et après consultation de l'équipage, je mis le cap sur Barry Docks où nous arrivions le 17 après-midi.
Nous fûmes pris en charge par le Ministry of Transports et reprîmes la navigation en convoi, plus périlleuse il faut l'avouer que pendant la "drôle de guerre".
Malgré les pertes, assez sensibles à chaque convoi, l' "Ostrevent" s'en tirait bien... jusqu'au 9 mai 1941 où, partis seuls de Swansea pour Liverpool, nous fûmes attaqués et bombardés par un avion ennemi.
Le mieux est de laisser parler le rapport de mer de cette traversée :
"Le 9 mai 1941 à 0 h. 15, étant à 5 milles dans l'est du "B. F. Heiwik " nous avons été attaqués subitement par un avion ennemi lequel portait ses feux de navigation et volait à une hauteur d'environ 80 pieds. L'avion prenant le navire en enfilade laisse tomber une bombe par le travers de la cale 3 à environ 30 pieds.
Très forte déflagration qui ébranle le navire. A 0 h. 20 l'avion revient et laisse tomber une deuxième bombe à bâbord, laquelle, est évitée de justesse grâce aux manoeuvres de zig-zag rapides du navire.
Durant ces deux attaques, nous avons engagé le combat avec l'ennemi sans résultat apparent.
Sous la violence des chocs causés par les bombes, constaté plusieurs avaries légères dans les superstructures et locaux d'habitation, le compas étalon est rendu inutilisable et a sauté de sa cuvette, la dynamo est stoppée, plus de courant.
Continué notre route avec un compas d'embarcation.
A 0 h. 30, le Chef Mécanicien fait prévenir qu'il y a une rentrée d'eau à bâbord dans la machine, laquelle gagne rapidement. Malgré tous les moyens de pompage mis en route, nous n'arrivons pas à surmonter l'entrée d'eau. Les compartiments chaufferie et machine sont envahis peu à peu et les chauffeurs travaillent leurs feux avec de l'eau leur montant jusqu'aux genoux.
Pris la décision de mettre cap au Nord pour dégager le chenal de sécurité au cas ou le navire viendrait à sombrer.
Les têtes de bielles tournant dans l'eau, le Chef Mécanicien prend la décision de couper le tuyau d'aspiration et met la turbine à pomper la cale.
Sondé les cales à marchandises et ballasts : sondes nulles.
Vers 2 heures, nous constatons que la montée d'eau est enrayée. Continué la route sur Milford Haven ou nous avons embarqué le Pilote le 9 mai à 7 h. 50, et mouillé à 13 h. 30."
Ayant réussi à rentrer à Milford Haven, je me mis aussitôt en rapport avec les autorités et là, on fit un batardeau extérieur sur la prise d'eau, ce qui nous permit de débarquer notre chargement de charbon à Liverpool et de revenir à Cardiff où on nous mit en cale sèche pour constatation des avaries et réparations.
En plus de la prise d'eau complètement démolie, on constata que les deux tôles de bordées, voisines de la prise d'eau, étaient entièrement fendues en diagonale, d'angle à angle.
Remis en service, l' "Ostrevent" continua à faire le tour des Iles Britanniques en convoi et, à ma connaissance, n'a pas eu d'autres avatars sérieux, terminant sa carrière de guerre par une citation et la Croix de Guerre.

Louis DROGUET.
Ancien Commandant de l' "Ostrevent"

Après cette traversée épique de Barry Docks sur Manchester il recevait le télégramme suivant :

"Capitaine DROGUET, Commandant le l/s "Ostrevent".
"c/o Kings Harbour Master — Milford Haven.
"No 656 — LE VICE-AMIRAL COMMANDANT EN CHEF LES FORCES NAVALES FRANÇAISES LIBRES EXPRIME AU COMMANDANT, OFFICIERS, EQUIPAGE «OSTREVENT» PARTICULIÈREMENT MÉCANICIENS, SA SATISFACTION ET LES FÉLICITE D'AVOIR SAUVÉ LEUR NAVIRE ENDOMMAGÉ PAR ACTION ENNEMIE.
"Signé : Amiral MUSELIER

A un autre moment, le Ministry of Shipping transmettait ce message :

"KEPT BETTER STATION NICHT AND DAY THAN ANY SHIP IN THE CONVOY, AND DESERVES SPECIAL MENTION. HER SIGNALLING EXCELLENT TOO".

Laurent le vendredi 16 octobre 2009 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le vendredi 14 septembre 2018

 

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