|  | | | | Un Français Libre parmi 63400 | | | Julien Edmond Dewever | |
Naissance : 12 décembre 1914 - Loos (59)
Point de départ vers la France Libre : Metropole
Engagement dans la France Libre : en juillet 1940
Affectation principale : FNFL / fusiliers marins1er BFM, 1er RFM Matricules : 303 L35 12082 FN40
A participé à la bataille de Bir Hakeim
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : second maître fusilier
Décès à 63 ans - 20 novembre 1978 - Dunkerque (59)
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 183185
Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 4232
Dans la liste de Bir Hakeim : ligne 48
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 15298 |
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Les Bigoudens dans les Forces Françaises Libres Ce document signé de Pierre-Jean Berrou concerne les Bigoudens dans les Forces Françaises Libres en deux articles successifs parus dans la revue CAP CAVAL ( N°7 de décembre 1986 et 8 d’avril 87) éditions « Startigenn ar Vro Vigoudenn » , 11 place Gambetta 29120 Pont-L’Abbé.  
Laurent Laloup le samedi 14 janvier 2017 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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www.france-libre.net 
"...Je rejoins mon escadron et nous voici en défense du littoral de la côte d’Azur.
Début avril des permissions sont accordées, mais, pour les équipages qui partiraient, ceux-ci doivent obligatoirement être remplacés. On parle d’un nouveau coup dur. Je me porte volontaire, ainsi que d’autres. Dallier, surnommé le grand Dab, pourra partir en permission et moi qui n’ai jamais conduit de char, me voici en apprentissage. Ce n’est pas difficile : il y a surtout le coup d’oeil ; on a particulièrement dressé deux rails pour passer entre eux, la largeur est au plus juste : on passe ou on ne passe pas et l’on est éliminé.
Bref, six jours d’école de conduite par mon copain Meynieu et me voici chauffeur de l’obusier de Dewever, le « Tank ça peut n° 215 » et avec un nouvel équipage, Coare, un résistant nous ayant rejoint, Guillou, Delobel et moi...." Laurent le mardi 07 juin 2016 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Extrait de "Cavalerie de Marine" de René Guillemin "... J'ai mon couvert mis, tout à tour, dans chaque équipe. Quartiers-maîtres ou seconds-maîtres, les chefs de char sont des gradés solides et débrouillards. Legagneux, Le Phée, Dewewer, Vennégués, comme votre ardeur rendait tout facile !.....
Un message m'a donné liberté de manœuvre pour assaisonner mon ennemi personnel : San-Ambrogio.
Une série de tirs ennemis me permet de repérer des nids de mitrailleuses, un emplacement de mortier. Quelques coups de 75 et je peux annoncer par radio d'heureux résultats aux canonniers de mes chars qui font du tir indirect et ne voient rien. Sur la colline d'en face, toute proche, des Allemands, délogés par les obus, prennent la fuite. De temps en temps, une de nos salves s'envole vers le clocher. Je pense que l'observateur boche doit trouver l'endroit malsain. En guise de réponse, des coups de mortier assez rares, mais bien dirigés tombent chez nous. La radio m'annonce bientôt deux blessés, deux chefs de char : Legagneux et Dewewer. Rien de grave, mais il faut les évacuer. Les plus anciens matelots les remplacent automatiquement et la danse continue." L. Laloup le samedi 05 janvier 2008 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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Combats (1943-1945) par B. Chatel "LA MORT DU MAITRE LUCIEN BERNIER par l'Officier des Equipages Constant COLMAY
Ronchamp, 2 octobre 1944
J'observe vers l'arrière et Bernier vient me rejoindre derrière l'arbre où je suis plaqué. Dans la nuit tombante, quelques silhouettes confuses apparaissent et disparaissent derrière un buisson.
Les boches ou Dewever ? Dans ce tintamarre nous ne nous entendons pas mais, d'un signe, nous nous sommes compris : là, tout près, à 50 mètres, une petite déclivité nous mettra à l'abri du tir ennemi et en posture de reconnaître nos poursuivants.
Nous démarrons ensemble, mais en plein élan Bernier s'écroule :
— Touché, crie-t-il.
Je boule avec lui pendant qu'une rafale fait sauter l'humus à mes pieds. Je me penche et le prends par le cou. Il a déjà la figure qu'avaient tous ceux que j'ai vus mourir.
— Ce n'est rien, Lucien, on va te guérir. Viens, je vais t'emporter.
— Non, dit-il doucement. C'est fini. J'ai une balle dans la colonne vertébrale...
Puis, m'étreignant, il ajoute :
— Monsieur l'Officier, vous irez dire à ma femme que je l'aimais et comment je suis mort...
Il me regarde, ses yeux chavirent... C'est fini.
Alors, brutalement, je perds mon sang-froid, plus rien n'existe à part cette frénésie de peur qui me fait crier :
— A moi... à moi...
Je voudrais retenir cette vie qui s'en va, je voudrais assassiner ceux qui viennent de le tuer et je ne puis rien. Mon impuissance ajoute à ma détresse et je sombre dans une épouvante sans nom qui s'extériorise par cet S.O.S. désespéré qui me fait toujours hurler :
— A moi... à moi...
Je suis prostré sur le corps de celui qui fut véritablement mon camarade et mon frère de combat et je balbultie :
— Non, pas toi... tu ne devais pas mourir...
Et puis d'un seul coup je réalise et me redresse, les doigts crispés sur mon arme. Dans ce sombre coin de forêt silencieux depuis que se sont tues les dernières rafales de mitrailleuses, des cris et des piétinements se font entendre, de tous côtés et rapidement apparaisent ceux que j'avais l'habitude de voir dans tous les coups durs, les vieux compagnons de Bernier et les miens :
Voilà Dewever qui fonce avec Michel et Colin, voilà, revenus après avoir fait demi-tour, Legagneux, Samson et Gloria, voilà Dreux et ses éclaireurs de pointe, et d'autres encore que, d'un geste, je poste face à l'ennemi.
Il y a là réunie une partie de la vieille garde de l'Escadron, les bons à tout, les rescapés de vingt combats. Et tous ces marins avec qui on peut tout tenter parce qu'ils sont toujours prêts à tout donner, pleurent maintenant comme des gosses sur la dépouille du Maître Bernier qu'ils reconnaissent comme l'un des meilleurs, sinon le meilleur d'entre eux...
Dewever et ses hommes l'emportent rapidement vers la route que nous atteignons sans encombre et une jeep l'évacué sur Sapin-Jaloustre sous les yeux atterrés de Jestin, Charpentier, Tripodi et Leterrier accourus à la lisière.
Je rejoins Savary, nous sommes complètement effondrés mais, la guerre continue et il nous faut de nouveau former l’Escadron en carré.
Aussitôt le mouvement terminé je me retire dans mon dodge P.C.
Je suis dégoûté de tout et fatigué à mourir, mais dans l’impossibilité de m’endormir, je repasse en mémoire mes souvenirs communs avec Morel et Bernier, ces deux chers camarades de 40 que je perds dans la même journée. Mes nerfs m’ont lâché et je sanglote doucement lorsque je suis tiré de ma rêverie par un bruit de chenilles qui se déplacent dans la forêt, je pense aussitôt à l’automoteur allemand qui nous tire quelques salves tous les soirs et je ’saute de ma voiture aU moment même où les obus s’abattent dans notre clairière... C’est aussitôt des cris et des plaintes. Je me précipite et trouve Jestin qui m’apprend qu’un projectile est tombé en plein dans le scout-car de Bernier et plusieurs autres tout autour. Le tir a cessé et nous évacuons les blessés.
Le Bourhis et Lallau ont été tués sur le coup.
Poli a un éclat dans l’œil, Bailly et Angelman sont grièvement touchés.
Dans la jeep qui l’emporte Angelman, affreusement mutilé, appelle sans arrêt son chef tué deux heures plus tôt.
Nous pouvons maintenant rayer des rôles de l’Escadron : Bernier, son équipage et son véhicule.
Ainsi s’achève cette journée du 2 octobre, cette cinquième journée de combats sans gloire dans cette forêt de Chérimont qui aura vu tant de sang versé pour un résultat si médiocre.
Et, comble de l’ironie, le lendemain 3 octobre, alors que nous nous promettions de venger nos morts, l’ennemi décrochera sans combattre et nous nous emparerons sans mal de la mine à charbon où j’apprendrai qu’effectivement les boches, bien retranchés, m’y attendaient hier.
Dans l’après-midi, nous conduirons au cimetière de Villersexel la dépouille de notre camarade Lucien Bernier, Maître mécanicien de réserve, mort pour la France à l’âge de 33 ans.
Et cette Croix de la Libération qu’il enviait tant, il l’obtiendra enfin, mais, à titre posthume." L. Laloup le samedi 05 janvier 2008 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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