Gérard Emmanuel Albert Brault - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Gérard Emmanuel Albert Brault



Naissance : 29 avril 1922 - Paris 16e

Activité antérieure : étudiant / scolaire

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : Londres en juillet 1940

Affectation principale : BCRA /

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : sous-lieutenant

Décès à 81 ans - 6 mars 2004 - Cannes (06)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 88244

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 7969

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www.memoresist.org 

" Auteur de la fiche : François Fouré

La famille BAUER.

D’origine lorraine, la famille BAUER est installée à Paris lorsque survient la guerre. Le père est un savant, blessé durant la grande guerre. Les quatre enfants font de brillantes études.
– Anne-Marie prépare l’agrégation. Faute de pouvoir être mobilisée, elle décide de passer son permis poids lourd et conduit un camion au Bourget jusqu’à l’armistice.
– Michel est artilleur, il rejoint un maquis savoyard puis entre dans la Résistance à Paris où il devient l’adjoint de Pierre SUDREAU.
– Jean-Pierre, également officier d’artillerie gagne l’Angleterre via Saint-Jean de Luz. Il s’engage dans les Forces Françaises Libres et accomplit plusieurs missions en Nouvelle Calédonie et au Pacifique. En 1945, il est affecté aux FFL d’Extrême Orient. Il est blessé le 11 octobre 1945 au Laos. Hospitalisé à Saigon, il est rapatrié en mars 1946.
– Etienne, s’engage dans la cavalerie. En juin 1940 il souhaite passer en Angleterre mais n’y parvient pas. Il rejoint sa famille installée à Clermont-Ferrand et rallie le mouvement Libération, très puissant en zone sud. Il y introduit sa sœur Anne-Marie qui arrive à Lyon accompagnée de Raymond AUBRAC. De nombreuses réunions secrètes sont tenues au domicile d’Etienne pour y rédiger les journaux et les tracts clandestins qu’Anne-Marie est chargée de transporter aux points de distribution.

En 1942, Anne-Marie quitte Libération pour travailler dans la cellule de Jean MOULIN à Lyon. La charge de travail y est lourde : codage et décodage, courrier, transports divers, récupération d’agents etc…). Elle circule beaucoup et ramène un jour Eurêka, système de radio guidage pour les parachutages. En octobre de la même année, la radio goniométrie allemande repère l’émission de Gérard BRAULT, alias Gédéon qui est arrêté. Grâce à des complicités, elle apprend que Gédéon est enfermé à la prison de Castres où se trouve un gardien lorrain, Maurice ROSCHBACH. Celui-ci accepte de l’aider sous condition de pouvoir gagner l’Angleterre. Le 30 juin 1943 au soir, accompagnée de deux jeunes résistants, dont le plus jeune n’a que 17 ans, elle gagne la prison dans l’obscurité. Elle passe une corde au-dessus du mur. Avec difficultés Gédéon et ROSCHBACH arrivent à se hisser au fait du mur et à sauter.

Mais la Gestapo est sur les traces d’Anne-Marie. Le 23 juillet un homme se présente à son domicile où se réunit souvent son groupe. Il lui propose un rendez-vous. Elle sent le danger. Malgré sa réticence, elle reçoit l’ordre de s’y rendre. Elle est suivie par un membre de son réseau qui assiste à son arrestation. Conduite à l’Ecole de santé militaire, elle est interrogée par BARBIE. Elle ne parle pas. Elle est alors pendue par les poignets et ses pieds sont brûlés. Quelques jours plus tard elle fait l’objet d’un simulacre d’exécution. Mais elle ne parle toujours pas. En décembre 1943, elle est transférée à Compiègne puis déportée à Ravensbrück, et plus tard à Holleischen en Tchécoslovaquie. Elle est libérée par des partisans polonais en mai 1945.

Depuis 1942, Etienne s’est impliqué dans le mouvement Libération. Il s’installe à Paris chez un ami à Montmartre. Sa mission essentielle est la distribution de tracts et de journaux clandestins. Il réalise également l’organisation de parachutages sur des terrains repérés par Anne-Marie.

Mais la Gestapo pénètre le réseau Brutus. Son frère Michel BAUER et les trois quarts du réseau sont arrêtés. Un rescapé nommé Cosinus attire l’attention d’Etienne et le doute s’installe. Pendant trois mois, il le fréquente régulièrement, le laissant espérer une information d’importance. Pierre SUDREAU, en prison a acquis la certitude que COSINUS, alias Carré, est un traître et écrit sur une feuille de papier à cigarette « Carré=traître, le faire savoir ». Enveloppé dans un papier d’aluminium, le message est transmis à son épouse à l’occasion d’un baiser autorisé par les gardiens. Le même message est inscrit dans le linge sale que Michel BAUER a le droit de faire parvenir à sa famille à l’occasion des séances de parloir. A l’extérieur, Etienne BAUER est maintenant renseigné. A l’occasion d’une ultime rencontre à la Coupole, il conduit COSINUS vers un café avenue du Maine où l’attendent les membres d’un groupe franc. Une rafale, Cosinus s’écroule. Agent de l’Abwehr depuis 1936, il avait trahi plusieurs réseaux et était responsable de plusieurs dizaines d’arrestations.

A Compiègne Pierre SUDREAU et ses camarades en voie d’être déportés, apprennent par un message placé dans un colis que leur dénonciateur a été exécuté. Il dira « nous pouvons mourir en paix ».

Michel BAUER meurt à Neuengamme de faim et de froid.

Sources : Philippe Lacarrière « Les volontaires de l’Aube » Editions du Félin, 1999"

GR 16 P 39342 | BAUER (Anne Marie Elisabeth) | 1914-06-09 | Paris 5 | Seine | FRANCE | FFc DIR

Laurent Laloup le lundi 09 janvier 2023 - Demander un contact

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Témoignage de Daniel Cordier

"Mes camarades étaient tous des «soutiers de la gloire». Certains de ces garçons et filles ont accompli des actes extraordinaires, soit par leur côté spectaculaire, soit par l'importance de leur action quotidienne, banale et invisible. Comme par exemple Gérard Brault, un de mes camarades radio du BCRA. Il a été arrêté en octobre 1942. Quand la police a investi son appartement, il a continué à émettre pour prévenir Londres de sa capture et a passé en clair: «Police, police, police...» Ce garçon, arrêté puis emprisonné, a réussi à convaincre son gardien de s'évader avec lui. Finalement, ils sont partis à Londres tous les deux au printemps 1944. Sitôt arrivé en Angleterre, Brault s'est proposé pour repartir en mission en France, ce que les Anglais ont refusé, sachant que la police avait diffusé son signalement. Il a donc réclamé de subir une opération de chirurgie esthétique et, après l'avoir subie, il a été de nouveau parachuté comme radio. Les Français ignoreront toujours son nom, comme celui de tous les obscurs de la Résistance qui en furent les rouages minuscules sans lesquels elle n'aurait pas existé."

Jacques Ghémard le mercredi 29 mai 2013 - Demander un contact

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Alias Caracalla de Cordier Daniel

" Je comprends une évidence : seul Gérard Brault, le radio de Schmidt, a réussi à prendre contact avec la Home Station britannique, et seul il écoule tout le trafic du BCRA de la zone libre. Le 14 août, Londres a prescrit à Bidault, auteur des plus nombreux et plus longs télégrammes, de réduire son trafic au profit de celui des opérations aériennes ou maritimes, afin de soulager Brault. Le service a en outre prescrit la prise de contact de Jean Holley et moi-même...
Lorsque Bidault m'a communiqué ce télégramme comminatoire, j'ai craint le pire : le capitaine Bienvenue doit être furieux contre moi parce qu'il ignore les causes de mon silence. Le courrier de Rex, le justifiant, n'est pas encore parti.
Pour me remplacer auprès de Bidault, un opérateur radio dont j'ignore le nom, a bien été recruté en France, mais la Home Station refuse de travailler avec lui, parce qu'elle n'accepte que les opérateurs formés en Angleterre aux procédures britanniques. Quant à Holley, le radio de *Léo, il essaie sans succès depuis des mois de prendre contact avec la Home Station.
Rex, agacé par cette inexplicable défaillance, m'a demandé de rencontrer Léo afin d'y remédier. Bien que je sorte de mon domaine — Léo est un agent politique —, je lui ai proposé un rendez-vous afin de débloquer la situation. Maurice de Cheveigné, un des meilleurs radios de la France libre, aurait pu met­tre fin au gâchis, mais notre rencontre fortuite est un secret, et je ne peux en parler à personne, surtout pas au patron. Il ferait pourtant un radio idéal pour Rex : par sa seule virtuosité, il serait capable de remplacer plusieurs d'entre nous. "

laurent le dimanche 16 août 2009 - Demander un contact

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" Une tentative d'évasion pour faire sortir Gérard Brault de prison échoue, manquée parce qu'elle coincide avec un coup monté par l'Intelligence Service qui fait évader une dizaine des siens. On apprend que Jean Loncle et Jean Holley, arrêtés en janvier, sont à Chambéry, aux mains de l'OVRA, l'équivalent italien de la gestapo."

Laurent Laloup le dimanche 12 août 2007 - Demander un contact

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" Mais la gonio du KWU repère Jean Holley (LEO W). Ça commence à faire des trous dans notre équipe de Thame Park: Rouxin, Gérard Brault, Jean Loncle, et Orabona qui est mort en sautant, les reins cassés. Et sans doute d'autres dont je ne connais pas le sort."

Laurent Laloup le dimanche 12 août 2007 - Demander un contact

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Décédé en 2004

"En cet après-midi du 18 juin à Cannes dans les jardins de la Roseraie, une foule nombreuse est venue se recueillir devant le mémorial du Général de Gaulle pour commémorer le célèbre Appel qu’il lança depuis Londres le 18 juin 1940.
Si cinq gerbes ont été respectueusement déposées au nom de la Ville de Cannes, du Comité National du Souvenir Charles de Gaulle, des Anciens Combattants, des Français Libres et de la Royal British Legion, on a également tenu à rendre hommage à deux personnalités cannoises récemment décédées : Camille Cunin (Compagnon de la Libération) et Gérard Brault (ancien radio de Jean Moulin).
A l’issue de la cérémonie, les diplômes de citoyens d’honneur de la ville de Cannes leur ont été attribués à titre posthume et furent remis à leurs épouses par le Député-Maire Bernard Brochand."

www.lecannois.fr 

Laurent Laloup le vendredi 10 août 2007 - Demander un contact

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Extrait de 
Maurice de Cheveigné
RADIO LIBRE
1940-1945

"... Gérard Brault - KIM W -, un autre ancien de Thame Park, arrivé en Juin 1942, pour être le radio de Paul Schmidt - KIM - , officier de liaison auprès du mouvement de résistance LIBERATION, reste seul à assurer le trafic de son patron et celui du Secrétariat de Jean Moulin: jusqu'à six heures d'émission par jour! Il est surmené au-delà du raisonnable et obligé de prendre des risques absurdes. Situation saugrenue: au même moment j'écoule mes télés en quelques minutes par semaine. Si peu que je ne m'inquiète pas d'un avertissement venu de Londres : une équipe allemande de radiogoniométrie s'installe dans la région. .

Des messages échangés entre Londres, Jean Moulin et mon patron, Jacques Soulas, organisent mon transfert du Commissariat à l'Intérieur vers le BCRA. À la mi-septembre, l'écheveau bureaucratique londonien se démêle, et je passe au service de la Délégation du Général de Gaulle en France, où je commence par soulager Gérard Brault des télés de Georges Bidault, nombreux et longs.
...
Aux alentours du mois d'octobre 1942, les Allemands repèrent, et les policiers français arrêtent, dans la région lyonnaise, un radio polonais et deux anglais. Le l6 octobre, c'est le tour de Gérard Brault - KIM W.

...Au Secrétariat, on n'est pas heureux. Après l'arrestation de Gérard Brault, et mon esquive de la gonio, ils n'ont plus de liaison radio avec Londres. Un rendez-vous de repêchage - mis en place, justement, pour se retrouver lorsque les choses dérapent - me permet de reprendre contact avec Cordier. Mais ils n'ont toujours pas le moyen de me fournir un lieu sûr où habiter, ni des emplacements d'émission. La Résistance à qui on les demande, est sans doute occupée à répandre ses tracts. "



www.ac-nice.fr/picasso   :

" Gérard Brault est né le 30 avril 1922. C'est parce qu'il connaissait un groupe de Résistants qu'il a pu s'engager dans la Résistance, à Londres. Il faisait partie de la "FFL" (Forces Françaises Libres) où il jouait un rôle de " radio ".
Pour ne pas que l'on connaisse sa véritable identité, il possédait une deuxième carte d'identité sur laquelle il se faisait passer pour un orphelin.
Après de nombreux parachutages en France, plusieurs attentats, il se fait arrêter le 15 octobre 1942 à cause d'un repérage radio. Sa logeuse luxembourgeoise, qui revenait du marché, l'a prévenu de l'encerclement de la maison par les forces allemandes.
Il ne sera pas énormément brutalisé lors de l'interrogatoire, car il fait du chantage aux gardiens de la prison, si ils le frappent il ne parlera pas.
Il réussit à s'enfuir à l'aide d'un jeune gardien alsacien à qui il a promis de l'emmener avec lui si il le laissait partir. C'est ainsi que le gardien est venu le chercher à trois heures du matin et est parti avec lui. Pour tromper les troupes nazies qui les recherchaient, ils se sont cachés tout près de la prison pensant que les allemands fouilleraient plus loin, ce qu'ils ont fait.
Tous les Résistants qui l'accompagnaient étaient volontaires.

- Les collectivités publiques formaient des réseaux de renseignements :
- L'EDF était chargée de détruire des pylônes électriques, par exemple.
- La Poste était chargée d'écouter des conversations téléphoniques.
- Les commissaires de police fournissaient les faux papiers."

Gérard Brault

Ayant rejoint l'Angleterre par la mer, le 25 juin 1940, il s'allia aux FFL (Forces Françaises Libres) dans le BCRA (Bureau Central des Renseignements et des Actions). Gérard Brault faisait partie du service action ; envoyé comme radio à Lyon, capitale des mouvements de résistance, il assurait la liaison entre la Résistance française et les forces alliés (Londres). Il fut parachuté plusieurs fois et participa à de nombreux sabotages "

Laurent Laloup le vendredi 10 août 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le lundi 09 janvier 2023

 

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