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Robert Baudouin - son Livre ouvert ! "....Trois Corlaysiens parmi les premiers
Ainsi, trois jeunes de Corlay (Côtes-d’Armor) de 18 à 20 ans, se sont embarqués dès le mois de juin.
Robert Baudouin, 22 ans, étudiant, né le 3 juillet 1921 ; Yves Bernard, profession libérale, né le 21 février 1920 et Pierre André, né le 19 janvier 1922, ouvrier artisan. ont pu atteindre Brest et trouver un bateau pour l’Angleterre, juste avant l’arrivée des Allemands, pour arriver à Southampton le 19 juin au matin. En juillet, ils sont engagés au sein des Forces Françaises libres et tous versés dans l’armée de terre.
Leur parcours ensuite sera similaire. Départ pour l’Afrique Equatoriale française, qui a rejoint la France Libre ; départ pour Bangui, puis le Tchad.
De Bir Hakeim à la Normandie
On les retrouve à Bir Hakeim où pour la première fois l’armée française libre fait parler d’elle en tenant la dragée haute aux forces du Renard du Désert, le futur maréchal Rommel. Ils résisteront durant 16 jours aux Allemands, dans des conditions dantesques, permettant aux Britanniques, alors en mauvaise posture, de se replier jusqu’en Egypte, où ils stopperont à El Alamein, définitivement, les troupes de Rommel.
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Puis, ce sera la 2e DB du général Leclerc et le fameux serment de Koufra, au soir de la première victoire française, en Lybie, contre ce même Rommel. Le général Leclerc lance alors à ses hommes :
« Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg »
Le 22 avril 1944, les trois Corlaysiens sont de retour en Grande-Bretagne, à Swansea, au Pays de Galles. Cette fois, il s’agit de préparer la libération du territoire national.
Le 1er août 44, la 2e DB débarque à son tour à Utah Beach, au moment même où les Américains de Patton percent à Avranches. La division du général Leclerc participe alors à l’encerclement de la poche de Falaise et s’illustre en prenant Alençon et Carouge et en participant à la réduction de la poche. Le désastre infligé aux Allemands est terrible. Au point que l’historien Eddy Florentin parlera de « Stalingrad en Normandie ».
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La division libère Paris, et accule les Allemands aux Vosges.
La conquête du Berghof
Puis, c’est la libération de Strasbourg en novembre 1944 et les durs combats en Alsace, dans un hiver glacial marqué par une terrible contre-attaque allemande. A la fin de l’hiver sonne la curée : le franchissement du Rhin et la conquête du symbole suprême : la 2e DB arrive à Berchtensgaden et s’empare du Nid d’Aigle, le Berghof, résidence d’été d’Adolf Hitler.
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On ne sait pas si nos trois Corlaysiens ont été de ceux qui ont libéré Paris et plus tard pénétré dans le Berghof. Mais ce qui est sûr, c’est que les trois hommes se sont comportés héroïquement. A l’heure de la démobilisation, ils auront gagné la Croix de Guerre… Robert Baudouin finira même la guerre avec le grade de sous-lieutenant, et Yves Bernard, celui de sergent.
Aujourd’hui, ces trois héros nous ont quittés. Mais leur parcours doit servir d’exemple à tous les amoureux de la liberté. Et chacun sait qu’actuellement, on a plus que besoin de tels exemples. ..."
actu.fr Laurent Laloup le mercredi 17 février 2021 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |