Fernand Anselin - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Fernand Anselin



Naissance : 15 décembre 1919 - Mons, Belgique

Activité antérieure : étudiant / scolaire

Nationalité : Belge

Engagement dans la France Libre : Londres en aout 1940

Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / santé

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : 2c

Décès à 84 ans - 7 décembre 2004 -

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 14404

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 1647

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Fernand ANSELIN, Belge, enseignant puis ingénieur après la guerre, CRAB, engagé dans les Forces Françaises Libres puis dans la Force Publique congolaise (1919-2004)

Extrait de  Fernand ANSELIN Par Jacques WALRAVENS, ICME 1950

Ce n’est pas sur le territoire belge dans les groupes de résistance locaux, mais en Afrique, d’abord au sein des Forces Françaises Libres et plus tard, de la Force Publique Congolaise, que Fernand ANSELIN a participé à la lutte contre l’ennemi durant la seconde guerre mondiale. C’est son engagement dans les forces combattantes en Afrique, qui justifie sa place dans cette chronique.

Fernand ANSELIN naît en décembre 1919 à Mons où il accompli le cycle de l’enseignement primaire à l’École d’Application de l’École Normale et celui des Humanités gréco-latines suivi d’une année de mathématiques, à l’Athénée.
Il entre à la Faculté en septembre 1938 et s’y trouve en 2e candidature lorsque le 10 mai 1940, l’Allemagne envahit la Belgique.
Le jour même, sur ordre du Ministre de l’Instruction publique, dans tous les établissements d’enseignement les cours sont suspendus « jusqu’à nouvel ordre ».
Le 14 mai dans l’après-midi, des affiches portant la signature du général Denis, ministre de la Défense Nationale, sont placardées en ville. Elles ordonnent à tous les hommes et jeunes gens de 16 à 35 ans inscrits dans la Réserve de Recrutement (R.R.), de se rendre, par leurs propres moyens, dans un des quatre Centres de Recrutement de l’Armée Belge (CRAB) situés en Flandre Occidentale, non loin de la frontière française (Roulers, Courtrai, Ypres et Poperinge). Cet ordre de rejoindre concerne évidemment Anselin. Les mêmes ordres ont été publiés dans toutes les régions du pays : « À l’aube du 10 mai, un premier appel atteignait les régions situées à l’est des lignes de défense constituées par la Meuse et le canal
[---]
Répondant à l’appel, Fernand ANSELIN a quitté Mons à vélo. Seul ou avec un groupe de condisciples ou d’amis ? Jusqu’où est-il parvenu et dans quelles conditions ?
Nous l’ignorons. Ce n’est que le 10 août, que nous retrouvons sa trace à Londres où il s’engage dans les Forces Françaises Libres(4). Il fait partie de ces 162 étudiants belges qui, d’après le Colonel e.r. DELHEZ cité par J.-P. du RY, arrivèrent en Angleterre de mai 1940 à juin 1941.
Des endroits ainsi que des conditions dans lesquelles Fernand ANSELIN et les autres jeunes gens arrivés dans le même temps, ont vécu en Angleterre alors que la Belgique avait déposé les armes et que son Gouvernement bloqué en France depuis l’armistice accepté par celle-ci, était partagé et hésitant sur l’attitude à prendre, nous n’avons aucune indication. Ce n’est qu’en octobre, après leur arrivée à Londres, que 4 Ministres constituant le Gouvernement Belge reprirent les choses en main. À notre connaissance, le seul lieu officiel susceptible d’avoir accueilli les CRAB’s débarquant en Angleterre, était le camp ouvert le 25 juillet, sur ordre du Ministre de la Défense, par le Lieutenant-Général VAN STRYDONCK à Tenby, au Pays de Galles, un camp destiné à accueillir des militaires belges parmi lesquels des blessés en convalescence, des ouvriers de l’atelier de l’aéronautique ainsi que de l’usine des TTR et un certain nombre de CRAB’s.

Ce camp ne disposait ni d’armes, ni d’habillement ni d’équipement. Les hommes s’y trouvaient cantonnés dans des conditions matérielles spartiates et surtout, sans instructions ni informations.
Faudrait-il, dès lors, s’étonner de voir des jeunes gens refusant de continuer à y croupir, rejoindre un mouvement organisé et décidé à poursuivre le combat ?
Toujours est-il que, arrivant de Tenby ou d’ailleurs, le 10 août 1940, Fernand ANSELIN s’engage à Londres dans les Forces Françaises Libres qui l’envoient en Égypte en tant que volontaire de l’Afrique française libre. Il y servira du 12 août 1940 au 25 avril 1941, comme Aspirant d’infanterie, chef de peloton et également secrétaire. Il a obtenu la médaille commémorative des services volontaires dans la France Libre comme soldat de 2e classe.
Il quitte alors les Forces de la France Libre pour entrer à la Force Publique Congolaise. Il reçoit le 1er mai 1941, une lettre du Lieutenant Général P. ERMENS le nommant, à la date du 26 avril, comme Aspirant de réserve dans la Force Publique.
Nous ignorons dans quelles circonstances il a été amené à passer des Forces Françaises Libres à la Force Publique Congolaise. Une chose est certaine, ce fut en plein accord avec les autorités des deux Corps. En témoigne, cette médaille commémorative des Services Volontaires de la France Libre, qui lui sera décernée le 28 janvier 1948. Nous verrons plus loin, qu’une des premières mesures prises par le Gouvernement Belge reconstitué à Londres fut de rappeler sous les drapeaux les citoyens belges en âge de milice résidant en pays non occupé par les Allemands. Il n’est pas impossible que ce soit cette mesure qui ait conduit Fernand ANSELIN à rejoindre les Forces belges d’Afrique. C’est encore par une lettre du même Lieutenant Général P. ERMENS qu’il sera nommé, en date du 1er juillet 1942, Adjudant de réserve de la Force Publique.
[...]
De mars 1943 à la fin avril 1945, Fernand ANSELIN fera partie de la Mission Militaire belge au Moyen Orient. Le 4 novembre 1943, ayant obtenu une permission, il épouse à Ismaïlia France FONTAINE, de nationalité française, qui lui donnera 4 enfants.

Démobilisé le 10 janvier 1946, il rentre en Belgique et reprend à la Faculté ses études de 2e année, qu’il réussit.
[...]
Sa carrière professionnelle se déroulera aux usines G. BOEL à La Louvière, aux Forges et Laminoirs de Jemappes, au Centre d’Information du Cobalt et aux Usines Métallurgiques d’Hainaut Sambre à Couillet dont il dirigera, de mai 1963 à janvier 1982, le Service de Recherches.

Fernand ANSELIN est décédé le 7 décembre 2004 à l’âge de 84 ans.

Outre la Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre reçue en 1948, il s’était vu attribuer, le 30 juillet 1959, la Médaille Commémorative de la Guerre 1940-1945, délivrée par le Ministre du Congo Belge et du Ruanda-Urundi.

Laurent Laloup le vendredi 23 août 2019 - Demander un contact

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Fernand Anselin Ingénieur Civil de la Faculté Polytechnique de Mons en juillet 1943

Fernand Anselin est entré en 1ère année à la Faculté Polytechnique de Mons en 1938. Le cours de ses études est interrompu le 10 mai 1940 alors qu'il se trouve en 2ème année. Il parvient à gagner l'Angleterre et ensuite le Congo Belge où il s'engage le 2 mai 1941 dans la Force Publique congolaise. Il combattra au Moyen Orient et en Nigérie.
Rentré en Belgique en 1945, il reprend ses études à la Faculté et obtient, en 1949, avec Grande Distinction et les Félicitations du Jury, le diplôme d'Ingénieur Civil Métallurgiste.
Sources :
- Faculté Polytechnique de Mons.
- Archives de l'État-Major de la Défense Nationale belge.

Jacques Walravens le lundi 26 août 2013 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le vendredi 23 août 2019

 

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