Henri Jean Bernard Marie d'Alexis - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Henri Jean Bernard Marie d'Alexis



Naissance : 19 octobre 1920 - Biarritz (64)

Activité antérieure : étudiant / scolaire

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : Londres en juillet 1940

Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / train

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : caporal

Décès à 71 ans - 3 mai 1992 - Anglet (64)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 154906

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 860ligne 13364

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Laurent Laloup le mardi 29 décembre 2020 - Demander un contact

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L’ENGAGEMENT POUR LA FRANCE LIBRE DES TRENTE ÉLÈVES DU LYCÉE MARRACQ, A BAYONNE.

(20-24 JUIN 1940)

Entre le 20 et le 24 juin 1940, trente élèves du lycée Marracq de Bayonne, deux collégiens de Saint-Bernard et trois employés de l’établissement réussissent à embarquer des ports basques à bord de cargos yougoslaves et polonais en direction de l’Angleterre. Répondant ainsi à l’appel du 18 juin du général de Gaulle et à leur désir de s’opposer aux Allemands en reprenant la lutte, ces premiers résistants d’Euzkadi deviennent rapidement par leur courage et leur épopée de véritables symboles et des modèles, imités par de nombreux autres volontaires.

Depuis le début du mois de juin 1940, quelques semaines avant l’arrivée des Allemands, les établissements scolaires de Bayonne et des villes voisines sont occupés par des soldats de diverses nationalités (polonaise, française de métropole, d’Afrique Noire…), mais également par de nombreux étudiants réfugiés, civils ou militaires : élèves des écoles préparatoires de Saint-Cyr, futurs polytechniciens, élèves pilotes de l’école d’aviation d’Avord. C’est justement par la proximité et l’exemple de tous ces jeunes refusant la défaite et les nazis, que les lycéens de Marracq trouvent la motivation et le courage d’accomplir en ce début d’été ce qui reste dans l’Histoire comme l’un des plus précoces et glorieux engagements de Basques dans la lutte contre l’occupant.

La cohabitation dans les locaux avec les troupes polonaises prêtes à embarquer, les défilés communs en ville avec les futurs Saint-Cyriens, les exercices militaires dans leur propre établissement, les chants patriotiques, associés à une ferme volonté de ces derniers de rallier l’Afrique du Nord ou l’Angleterre, ne peuvent en effet qu’inciter les jeunes Bayonnais à suivre leurs exemples et à se lancer dans l’aventure de l’exil et de la résistance. Toutefois, pour beaucoup d’entre eux, la motivation est plus personnelle et familiale. De nombreux foyers entendent en effet le 18 juin l’appel du général de Gaulle et encouragent leurs enfants dans cette initiative.

La décision arrêtée, les lycéens se heurtent au problème matériel du départ : comment dans cette période de cahot et de désolation trouver un moyen de transport qui permette de quitter le pays et de rejoindre l’Afrique du Nord ou l’Angleterre ? Si cette contrainte s’avère être un obstacle majeur, la solution vient de l’assistance des troupes polonaises qui sont cantonnées depuis plusieurs semaines dans Marracq. De nombreux liens d’amitié et de complicité entre étudiants et soldats sont nés durant cette période. Ces derniers offrent donc leur aide aux volontaires pour embarquer sur les cargos venus les évacuer. Prêtant des uniformes, déclenchant des bousculades sur les quais et « noyant » les Bayonnais dans la masse des troupes, ces combattants de l’est permettent ainsi aux jeunes Basques de franchir par petits groupes le triple barrage filtrant l’accession aux navires (gendarmes, gardes mobiles, marins).

Quatre premiers étudiants (Pierre Dres, Henri d’Alexis, Maurice Arrayet et Jacques Nury) (collégiens à Saint Bernard), parviennent à monter le 21 juin à bord du Tsrat 739 T, bateau yougoslave arrivé de Swansea le 18 juin. Ils partent ensuite à Cardiff, qu’ils atteignent le 24. La majorité des lycéens s’embarque toutefois de Saint-Jean-de-Luz sur le paquebot polonais Batory, non sans mal et déguisés en soldats, pour rejoindre Plymouth et l’Angleterre, qu’ils touchent eux aussi le 24.

Après plusieurs séjours en camps de triage, les volontaires maintenant au Royaume Unis, rejoignent les rangs de la « légion du général de Gaulle »¹ en cours de formation avec les premiers Français Libres. S’engageant tous dans les corps d’armée français ou britanniques, les anciens lycéens reçoivent une formation militaire et sont rapidement engagés sur les différents fronts. Combattant ainsi les nazis dans toutes les armes (artillerie, cavalerie, marine) et sur tous les théâtres d’opération (Afrique, Italie, France, Allemagne…), certains d’entre eux s’illustrent face à l’ennemi. Plusieurs ne revoient jamais la terre d’Euzkadi et tombent au champ d’honneur pour un certain idéal de liberté.

Une mention particulière doit toutefois être attribuée au benjamin du groupe : Laurent Casalonga. Trop jeune pour partir au feu dès 1940, ce collégien de Saint-Bernard suit durant deux années (en 1941 et 1942) les éprouvants entraînements des fameux commandos de marine (les bérets verts). Cet engagement retardé le mène le 6 juin 1944 sur les plages de Normandie où il participe, avec les rares français du commandant Kieffer à avoir effectué cette opération, à la reconquête du territoire national. Sérieusement blessé lors de cette seconde campagne de France, il est à de nombreuses reprises honoré et décoré pour son engagement et son courage.

Servant aux côtés des alliés durant toute la guerre, sur tous les fronts où les Forces Françaises Libres se sont illustrées, ces lycéens démontrent ainsi par leur volonté et leur courage que ce qui n’est encore considéré en 1940 que comme une « escapade de galopins irréfléchis »², représente en réalité l’un des plus grands et précoces actes de résistance et de patriotisme de la côte basque pendant la seconde guerre mondiale.

Benoit LAULHE – La Résistance au Pays Basque – Master U.P.P.A. – 2001 –

Laurent Laloup le mercredi 07 août 2019 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le mardi 29 décembre 2020

 

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