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Bio : " Marcel MITHOIS
Je suis né le 15 juin 1922 à Port-Saïd (Egypte). Mon père normand était ingénieur au canal de Suez. Ma mère était de père écossais. Après Port-Saïd nous avons habité Port-Thewfick à la fois sur le canal et sur la Mer Rouge.
A l'âge de onze ans, après avoir fait quelques premières études avec une institutrice d'origine grecque qui venait me faire lire et écrire à la maison, mon père me mit pensionnaire à Stanislas à Paris. J'y fus très malheureux et le plus souvent à l'infirmerie (climat parisien après celui d'Egypte). La troisième année de Stanislas, mes parents acceptèrent que je sois demi-pensionnaire et que j'habite chez le docteur Genevoix, frère de Maurice.
Mais Paris ne me réussissait pas et mes parents me mirent pensionnaire à Stanislas Cannes. Le climat et l'ambiance me réussissaient très bien. J'étais alors très intime avec Gérard Philipe, lui aussi pensionnaire. C'est à Cannes que je fis la rencontre de celle qui devenait devenir ma femme bien des années plus tard... après la guerre.
1939. La déclaration de guerre. Mes parents étaient en vacances en France avec mon frère et ma soeur. Mon père (qui lui s'était battu aux Dardanelles) voulait retrouver son poste au Canal de Suez. Il eut beaucoup de mal à obtenir des places pour nous tous sur le dernier bateau qui partait pour l'Egypte.
Au Caire, pensionnaire chez les Jésuites, je préparai mon bac première partie, puis Philo. Puis externe la première année de Droit.
Mon père était gaulliste depuis le 18 juin. En 1942, je m'engageai dans les Forces Françaises Libres. J'avais vingt ans. Beyrouth, Syrie, puis campagne de Lybie.
A la Libération de Paris, je fus démobilisé pour poursuivre mes études. Ayant rejoint la capitale, je m'inscrivis à Sciences Po. Mon rêve était de devenir ambassadeur. L'ENA se créait. Lorsque j'appris qu'il n'y était pas question de vocation mais de numéro à la sortie du concours, j'abandonnai Sciences Po en dernière année sans même passer le concours de sortie.
Un an plus tard, introduit à la revue Réalités créée deux ans auparavant, j'y fus engagé pour un stage de trois mois. Au bout de ces trois mois, je fus nommé directeur littéraire. La revue était luxueuse mais aussi très riche. Je pouvais payer royalement les textes que je commandais. J'ai beaucoup aidé de jeunes auteurs comme Hervé Bazin ou Georges Arnaud. Mais surtout j'ai fait travailler et interviewé des centaines d'auteurs. De Montherlant à Camus, de Maurois à Mauriac, d'Aragon à Julien Green, d'Anouilh à Ionesco, de Malraux à Troyat, de Colette à Louise de Vilmorin, et de tant et tant d'autres.
Je m'étais marié (avec mon souvenir cannois). J'avais fait divorcer celle qui devait être ma femme. Elle avait trois enfants . Nous en eûmes trois. Les temps étaient durs, car Réalités trouvant que mon poste était hautement honorifique me payait très mal. Il me fallait trouver un complément financier. Durant toutes mes études, j'avais toujours eu la meilleure note en français et toujours zéro en maths.
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Né à Port-Saïd (Egypte) d'un père normand ingénieur au Canal de Suez et d'une mère écossaise. Veuf. Père de trois enfants.
Etudes : Stanislas à Paris puis à Cannes. Ecole de droit au Caire. Ecole des Sciences Politiques à paris. Engagé volontaire dans les Forces Françaises Libres.
Chevalier de la Légion d'Honneur.
Officier des Arts et Lettres.
Prix Courteline en 1972 pour l'ensemble de son oeuvre.
Directeur de la revue Réalités (1948-1964).
Collaboration à Jours de France (Paul et Virginie). Puis, Directeur des Créations dramatiques en vidéo fixe (ORTF). Directeur du Comité de Lecture à la SFP.
Romans : Passez muscade, Un Morceau de roi, Une si jolie petite peste, Les grandes Aventures de Paul et Virginie.
Pièces radiodiffusées : Isabelle et le général, Les Infidèles, Un Crime de bon ton, Elisabeth est morte, Cruelle Galéjade, L'Accompagnateur, Les Coups de théâtre, Ca n'existe pas, La troisième Agnès, Madame la défunte, Les Vacances rêvées, La Sonate à Hubert, Sur deux notes.
Théâtre : Croque-Monsieur, Saint Dupont, La Royale Performance, L'Arc de triomphe, Coup de Soleil." Laurent Laloup le jeudi 07 décembre 2006 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |