Jean Marie Devé dit Dewey - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Jean Marie Devé dit Dewey



Naissance : 4 février 1897 - Brest (29)

Activité antérieure : fonctionnaire

Point de départ vers la France Libre : Grande Bretagne

Engagement dans la France Libre : Londres en juillet 1940

Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / 13 DBLE

A participé à la bataille de Bir Hakeim

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : lieutenant

Décès à 45 ans - 11 juin 1942 - Bir Hakeim

Mort pour la France

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 182224

Dans la liste de Bir Hakeim : ligne 2040

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 15237ligne 15299

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Témoignage du médecin_commandant Vialard Goudou

Extrait du dossier pédagogique sur la Bataille de Bir Hakeim - 6e partie : La sortie de vive force 



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Florence Roumeguere le mercredi 12 janvier 2022 - Demander un contact

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Je suis la petite fille de Jean Devé, fille de son fils Roger et je ne connais rien ou presque de mon grand-père. Je suis heureuse de pouvoir lire tant de belles choses sur lui.

Devé le mardi 22 mai 2018 - Demander un contact

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Mort à Bir-Hakeim

A l'occasion du 40e anniversaire de la bataille de Bir Hakeim, Pierre Messmer rend hommage à un "humble" disparu de la bataille.

Il était arrivé en Angleterre dès le mois de juin 1940, venant de France pour s'en­gager aussitôt dans les Forces Françaises Libres, sous un nom tellement faux, qu'on ne savait pas comment l'écrire, Devet, Devey ou, à l'anglo-saxonne, Dewey: fina­lement, on s'était décidé pour l'orthogra­phe phonétique, Devé.
Il approchait la cinquantaine puisque, en août 1914, il avait pris part à la bataille de Charleroi, à cheval avec un régiment de cuirassiers dans lequel il accomplissait depuis deux ans son service militaire. Ensuite, quatre ans de guerre dans l'infan­terie qu'il finit avec le galon d'adjudant et quelques cicatrices. Après sa démobi­lisation, il était entré aux chemins de fer. (on ne disait pas encore SNCF), au service de la voie et était devenu militant syndicaliste, refusant d'être permanent parce qu'il détestait les bureaucrates civils et militaires. Devé y avait gagné une répu­tation de communiste, qu'il n'était pas, et de "dur" qu'il était vraiment, bien qu'il s'en défendît.
A Londres, en raison de son âge, on l'avait affecté, contre son gré, à la compa­gnie du Quartier Général. Il s'y rendit volontairement insupportable au point qu'il obtint, après quelques mois, sa mutation à la 13e demi-brigade de Légion étrangère. C'est ainsi que je fis sa connaissance, en 1941, quand, vieux lieutenant, il rejoignit la compagnie que je commandais. Nous avons tout de suite compris que son expérience des combats à la mitraillette et à la gre­nade dépassait largement la nôtre et aussi sa connaissance de la mécanique auto qui étonnait jusqu'aux spécialistes.
Naturellement, ce fut Devé qui reçut le commandement d'une section de bren carriers (petits véhicules à chenilles, légè­rement blindés, destinés au transport d'une équipe de fantassins servant un fusil mitrailleur "bren gun") quand la première brigade fut envoyée en Libye. Son esprit combatif et son goût de la mécanique l'incitèrent à monter sur deux des sept "carriers" de sa section des canons de 25 antichars qui servirent peu au combat mais beaucoup pour augmenter la fierté de ses légionnaires et plonger les Anglais dans un ébahissement profond.
A Bir Hakeim, Devé était connu pour les remarquables travaux d'organisation du terrain, qu'il fit exécuter par sa section, peut-être les meilleurs de toute la posi­tion. Son expérience de la guerre 14-18 lui avait beaucoup appris. Il commença par aménager, pour les "carriers", des gara­ges semi-enterrés avec annexes enterrées pour loger l'équipage et les réserves d'essence, de vivres, de munitions; il se lança ensuite dans un projet grandiose, resté inachevé, d'un abri collectif creusé à cinq mètres de profondeur dans le roc, à l'épreuve - disait-il - de tous les calibres d'artillerie et de toutes les bom­bes d'avion. Quoi qu'il en soit, sa section ne perdit ni un homme ni un véhicule du fait des bombardements d'artillerie et d'aviation.
Le siège offrit à Devé la grande bataille qu'il attendait et qu'il désirait, par patrio­tisme et aussi peut-être pour des motifs personnels: malgré son silence il était facile de comprendre qu'il n'attendait plus rien de la vie. Pendant les derniers jours, sa section, que le général Koenig avait gardée en réserve à sa disposition, fut engagée dans presque toutes les contre-­attaques. Pour la sortie, avec les cinq équipages survivants, Devé reçut la mis­sion d'ouvrir une brèche dans les lignes allemandes. A côté du pilote, debout pour mieux voir, il lança son propre "carrier" contre deux emplacements de mitrailleu­ses qu'il écrasa, successivement. Il voulut alors s'attaquer à un canon antichar : le morceau était trop dur et, à vingt mètres, Devé fut tué et le "carrier" détruit. Son équipage le vengea en liquidant à la gre­nade l'équipe de pièce allemande. Le corps de l'homme qui servait sous le nom de Devé n'a jamais été retrouvé.

(Pierre Messmer, Espoir, septembre 1982)

Francis Deleu le jeudi 06 septembre 2007 - Demander un contact

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"Bir-Hakeim" du général Koenig

" Chaque brenn disposa en outre d'un fusil mitrailleur monté en DCA et le brenn de commandement d'un poste radio. Montées par des hommes triés sur le volet, commandées par de jeunes chefs de qualité, ces sections devinrent ainsi une réserve mobile assez puissante entre les mains de chaque chef de bataillon. L'in­venteur, le lieutenant Dewey, était un garçon mystérieux. Il parlait peu de son passé. Il était vraisemblablement Breton, d'origine, modeste et avait été employé à la S.N.C.F. Il était notre « commu­niste » athée de surcroît et laïque de tempérament. Nous l'aimions infiniment. J'ai rarement rencontré un homme ayant une telle foi en sa patrie, j'ai rarement rencontré un guerrier aussi rude et téméraire au feu. On admirera bientôt la manière dont il se fit tuer lors de la sortie de Bir-Hakeim."

Laurent Laloup le samedi 07 juillet 2007 - Demander un contact

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compléments :

Selon le livre de Jacques Chaban-Delmas, "Les Compagnons", Jean Devé, dit "Dewey", né à Brest le 4 février 1887 était employé des chemins de fer (et lieutenant de réserve).
Il rejoint les FFL à Londres, en 1940 et participe à l'expédition de Dakar.

Laurent Laloup le mardi 25 juillet 2006 - Demander un contact

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Réponse :

Effectivement, son portrait est sur le site de l'ordre de la libération 

Merci Laurent §;c)


Evocation :.......

Un portrait de Jean Dewey par Gustave Camerini, Compagnon de la Libération comme lui : (extrait de son livre "Ce soir nous monterons tous au Paradis")


"....Encore quelqu’un dont je veux parler. C’est quelqu’un que nous ne trouvons jamais ou presque dans aucun livre, sur aucune photo, au garde-à-vous en train de recevoir des décorations, ni défilant devant un général ou lui serrant la main. Non
Jean Dewey était un solide Breton. Il venait des syndicats, je crois, des chemins de fer, il etait cheminot dans le civil. En plus, il était socialiste. Que venait-il faire l) comme officier, lieutenant, dans un régiment de Légion étrangère, c’était assez curieux. C’était un homme solide, silencieux, toutefois il parlait si on pouvait parler politique. Alors là, il aimait bien se secouer car, en bon vieux socialiste, il voyait le monde futur d’une certaine façon, et je crois qu’il se battait de tous son cœur parce qu’il rêvait à ce monde futur, qui était peut-être ce qu’il aimait le mieux. Quoi qu’il en soit, ce Breton silencieux était avec nous et je ne pourrai certainement pas vous parler de lui très longuement puisque, à par ces conversations politiques, il n’avait pas beaucoup de conversation. Ce n’était pas un homme brillant mais je l’aimait bien. Je l’aimais bien parce qu’il était solide, honnête, et que, de temps en temps, il souriait. Ca lui plaisait , je crois, cette vie militaire. Je ne vais pas vous raconter comment ça se termina car j’en parlerai quand nous parlerons de la bataille du désert où il sacrifia sa vie comme il avait vécu, simplement, en attaquant de front l’ennemi. Et puis ce fut tout. Adieu, Dewey, on reparlera bientôt de toi...."

Laurent Laloup le vendredi 14 juillet 2006 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le mercredi 12 janvier 2022

 

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