Simone Toussaint épouse Aublant - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Simone Toussaint épouse Aublant



Naissance : 19 mars 1914 - Paris 8e

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en juin 1943

Affectation principale : Résistance intérieure / Andalousie

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P2

Décès à 93 ans - 21 décembre 2007 - Paris 5e

Epouse de Louis Aublant 

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 21153

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 2331


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"...Après avoir compté les années, les mois, les jours, les Parisiens comptent maintenant les dernières minutes.
Dans des milliers de foyers, des mains fébriles cherchent des trésors enfouis : une bouteille de champagne poussiéreuse, une robe taillée dans un morceau de tissu acheté au marché noir, un drapeau tricolore interdit depuis quatre ans, une bannière américaine tricotée maison, des fleurs, des fruits, un lapin, bref, tout ce que, dans son enthousiasme et sa gratitude, une ville peut offrir à ses libérateurs.
Près de la place de la République, Jacqueline Malissinet se demande si elle va pouvoir adresser la parole à un Américain. Cet Américain sera un capitaine hirsute et couvert de poussière, mal rasé, originaire de la Pennsylvanie.
Il lui apparaîtra debout dans une jeep sur le pont de la Concorde, beau et souriant, et il deviendra son mari.
Une histoire parmi d'autres car pour bien des parisiens, ce jour apportera une joie plus inoubliable encore que la libération elle-même. Des mères retrouveront tout à coup leurs enfants, des femmes leur mari, des enfants leur père.
En trois ans, Simone Aublanc n'avait reçu de Lucien, son mari, qu'une seule lettre venue d'un camp de prisonniers d'Allemagne. Une seule lettre et la certitude que Lucien était vivant, "car s'il était mort, pensait-elle, je l'aurai senti", avaient soutenu pendant trois ans l'espoir de la petite Simone.

Et ce matin-là, elle éprouve une sorte de prémonition : Lucien va revenir aujourd'hui.

Elle en est si convaincue qu'elle décide de laisser pour lui un message chez le concierge. "Bonhomme, écrit-elle simplement, je suis chez papa." Elle signe "Poulet". C'est le surnom que lui a donné Lucien quand ils se sont mariés.
Au même moment, devant la jeep du sergent Milt Shenton, la route apparaissait déserte et pleine d'embûches. Pourtant, dès qu'il arrive Porte d'Italie, Shenton vit jaillir de toutes les portes un flot hurlant de Parisiens.
Bientôt sa jeep disparut sous une pyramide de corps enchevêtrés qui s'écrasaient pour toucher le libérateur. A demi asphyxié, Shenton, qui deux minutes plus tôt s'était senti si seul sur la route de Paris, pleurait d'émotion et se demandait comment il pourrait continuer à avancer au milieu de cette marée humaine.

Partout, c'est la même scène.

A chaque tank, à chaque half-track étaient suspendues des grappes de jeunes filles et d'enfants. les chauffeurs des jeeps étaient écrasés par tous ceux qui voulaient les embrasser, les toucher, leur parler. ceux qui n'arrivaient pas à s'approcher lançaient des trottoirs des fleurs, des carottes, des radis, tout ce qu'ils trouvaient à offrir.
A 8 heures trente - montre en mains -, Jean René Champion arrêta son char sur la place du Châtelet et se mit à attendre les ordres. Champion allait passer sur cette place "les cinq heures les plus inoubliables de sa vie". La foule chantait, dansait, hurlait autour de son char et abreuvait de vin et de champagne le Français d'Amérique.
Pour bien des soldats de la division Leclerc, plus émouvant encore que l'accueil délirant de la foule, fut le moment des "retrouvailles" avec leurs familles et leurs amis.
Avenue de la Bourdonnais, le caporal Georges Bouchet vit de son char une femme bondir sous une rafale de mitrailleuse et se jeter dans les bras d'un fantassin en sanglotant "Mon fils, mon fils".
Près du Châtelet, le brigadier Georges Thiolat aperçut deux silhouettes famillières.

C'étaient ses parents qui pédalaient vers son char sur leur tandem.

de toutes les retrouvailles qui eurent lieu ce jour-là, aucune peut-être, ne fut plus émouvante que celle qui permit à Lucien Davanture de revoir son frère. Quand il vu cet homme s'avançait vers son tank avec le bras ceint d'un brassard F.F.I., Lucien crut que son coeur s'arrêtait.
Les deux frères qui symbolisaient les deux moitiés d'une même France combattante je jetèrent dans les bras l'un de l'autre "comme poussés par un courant électrique" et s'étreignirent longuement avant d'attaquer ensemble les Tuileries.
Pour bien des soldats de la division Leclerc, le téléphone fut le premier lien qui les réunit à leur famille.
Le 1er classe Jean Ferracci griffonnait sur des bouts de papiers le nom et le numéro de sa soeur, charcutière à Ménilmontant, et les passait à la foule chaque fois que son char s'arrêtait. Bientôt le téléphone ne devait plus cesser de sonner chez la charcutière pour lui annoncer que son petit frère était de retour.
Au Chatelet, le sergent Pierre Laigle bondit dans un bistrot et appela sa fiancée dont il était sans nouvelle depuis quatre ans. Quand il entendit le son de sa voix, Laigle fut incapable d'articuler un mot.
Puis il dit enfin une phrase banale et merveilleuse : "Je t'aime."
Deux kilomètres plus loin - à vol d'oiseau -, Denise marie embrassait tous les hommes qui passaient devant elle. Soudain, elle remarqua un fusilier marin à pompon rouge qui s'était endormi de fatigue.
Elle grimpa sur le véhicule puis se pencha vers lui et déposa un baiser sur son front. pendant quelques secondes, elle resta immobile à contempler les grands yeux bleus du soldat qui la regardait avec tendresse. Denise sortit alors un morceau de papier de son sac, y griffonna son nom et son adresse et le tendit au guerrier en murmurant : "revenez si vous pouvez."
Le fusilier marin Laurent Thomas devait revenir deux jours plus tard. Un an après, il reviendrait pour de bon. Denise Marie venait de réveiller l'homme qui deviendrait son mari.
C'est bien simple, pour Ernie Pyle, l'allégresse de la capitale française représente "le moment le plus beau, les plus éclatant de notre temps". Il ajouta ensuite : "Un G.I qui ne se trouve pas aujourd'hui avec une fille à chaque bras est un pauvre type." ...."

regis-iglesias.over-blog.com 

Laurent Laloup le jeudi 12 août 2021 - Demander un contact

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acte de naissance de Louis Aublant

17 août 1912 (acte n° 2488) 4 septembre 1912 (acte n° 2663) 11 Naissances 11N 366

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Archives de Paris
17 mars 1914 (acte n° 1002) 30 mars 1914 (acte n° 1170) 18 Naissances 18N 386

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Dernière mise à jour le jeudi 12 août 2021

 

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